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Par Carenews PRO - Publié le 15 décembre 2016 - 11:01 - Mise à jour le 21 décembre 2016 - 10:10
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[ITW] Didier Janot, président du Club d’entreprises mécènes PRISME

À la tête de l’agence de communication Horizon Bleu, Didier Janot est aussi le dynamique président du Club d’entreprises mécènes PRISME, créé à Reims sous forme d’association en 1989. La mission du Club PRISME est de promouvoir le mécénat d’entreprise au niveau local et de permettre aux entreprises du territoire, particulièrement aux TPE et PME, de s’initier au mécénat. Le club regroupe aujourd’hui une trentaine de chefs d’entreprises de toutes activités et de toutes tailles qui souhaitent s’investir dans la dynamique culturelle de la région rémoise. Qualifié d’« ambassadeur exemplaire » de l’ADMICAL par son Président François Debiesse, Didier Janot a contribué à l’inauguration du lancement du Tour de France des Mécènes le 1er décembre 2016 à Reims. Il nous présente le Club PRISME.

[ITW] Didier Janot, président du Club d’entreprises mécènes PRISME
[ITW] Didier Janot, président du Club d’entreprises mécènes PRISME

Comment choisissez-vous les projets au sein du club PRISME ?

Concrètement, il y a chez nous trois formes de projets. D’abord, ceux qui viennent directement des porteurs de projets. Il faut l’accord de la majorité des membres pour qu’un projet voie le jour. Ensuite, il y a les projets qui nous viennent directement des collectivités, qui savent qu’elles peuvent faire appel à nous pour monter des partenariats. Enfin, il y a les projets que nous identifions et initions nous-mêmes. À partir de notre expérience, on motive le projet et on réunit l’ensemble des protagonistes pour réfléchir à sa réalisation. Avec les années, nous sommes de plus en plus sollicités.

Comment les entreprises du club interviennent-elles ?

Chaque cas est particulier. Parfois, nous intervenons à 100% en moyens financiers. Il nous arrive aussi d’être un levier important du projet, sur lequel se joignent ensuite d’autres partenaires. Et il y a même des projets dans lesquels nous n’intervenons pas du point de vue financier, mais où nous apportons un vrai mécénat de compétences et d’organisation. Nous aidons alors à la réflexion, à la structuration du projet.

Quelle évolution observez-vous dans vos actions de mécénat depuis la création du Club ?

Nos membres font beaucoup de mécénat de compétences, très orienté vers la restauration du patrimoine (surtout pour les entreprises dans le secteur du bâtiment). Le développement culturel est un facteur fort d’attractivité du territoire et nos entreprises sont attachées à leur territoire, avec une envie d’agir « local ». La culture est notre secteur d’action principal. Notre premier mécénat en 1989 a porté sur une œuvre monumentale, le Luchrone d’Alain Le Boucher, installée place de la République à Reims. Initialement orientés vers la réalisation et l’installation d’œuvres d’art urbain monumentales sur le domaine public, les projets du Club PRISME se sont progressivement ouverts au soutien à l’art contemporain et à la jeune création dans la région de Reims.

Je constate par ailleurs que tous les entrepreneurs qui avaient des mécénats très orientés sur la culture se sont aperçus qu’à un moment donné, dans le monde et dans le contexte économique chamboulé dans lequel nous sommes, il fallait aussi se tourner vers la solidarité. Aujourd’hui, nous créons des partenariats croisés entre le mécénat et la culture, en mélangeant des projets culturels et solidaires.

Parmi les entreprises mécènes de PRISME, la fiscalité est-elle une motivation importante ?

Avant tout, ce qui les motive c’est d’avoir envie de passer du temps libre sur du mécénat, des rencontres et des passerelles. Comme cela ressort d’ailleurs du baromètre ADMICAL, la motivation fiscale n’est pas en première position. Mais les contraintes fiscales peuvent jouer. Par exemple, la limite de 0,5% du CA peut limiter l’action des petites entreprises qui voudraient investir en mécénat financier. Cela explique pourquoi le mécénat de compétences se développe dans les petites structures, d’autant plus qu’il permet de davantage embarquer les collaborateurs dans l’aventure.

Combien de temps en moyenne les entreprises restent-elles dans le club ?

Nous avons encore parmi nous des membres fondateurs. Les entreprises restent autant qu’elles le veulent. Nous avons même créé des postes de membres honoraires pour des chefs d’entreprises à la retraite, qui nous avaient partagé à quel point ce serait un déchirement pour eux de quitter le club tellement ils se sont impliqués. C’est bien de garder cette force vive, cette énergie, ils ont plus de temps et peuvent ainsi pleinement partager leur expérience.

Comment voyez-vous le mécénat dans 5 ans ?

On assiste à des générations nouvelles qui arrivent, la génération Y, aujourd’hui la génération Z. Toutes ces générations sont extrêmement sensibles à la solidarité, à la générosité, à la culture, aux échanges, à la multiplication des rencontres. Par effet mécanique, il y aura donc une multiplication, une généralisation du mécénat.

J’observe aussi un développement du mécénat de compétences, qui va devenir quasiment égal au mécénat financier.

 

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