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Par Carenews PRO - Publié le 9 octobre 2017 - 08:50 - Mise à jour le 11 octobre 2017 - 11:12
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[INFO ENGAGÉE] Sylvia Amicone, Tous acteurs du changement sur LCI

Cet automne, carenews.com vous propose une série d'entretiens avec des journalistes "engagé.e.s". Nous constatons, depuis quelques petites années, l'émergence d'un courant de journalisme engagé. Quel que soit le nom (journalisme d'impact, de solution, positif...) et qu'il soit porté par un média généraliste ou par un média spécialisé, c'est avec plaisir que nous observons la montée en puissance de nos confrères et conseours motivés par l'intérêt général, le mécénat, l'économie sociale et solidaire, l'innovation sociale, la Tech for good, le développement durable etc. Aujourd'hui, rencontre avec Sylvia Amicone qui anime la chronique des innovations sociales sur LCI Matin week-end, "Tous acteurs du changement".

[INFO ENGAGÉE] Sylvia Amicone, Tous acteurs du changement sur LCI
[INFO ENGAGÉE] Sylvia Amicone, Tous acteurs du changement sur LCI

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Je suis journaliste et  très heureuse de l'être. Je présente la matinale du weekend sur LCI ainsi que l'émission Tous acteurs du changement depuis quatre ans. Je suis la première à avoir lancé une chronique sur l'innovation sociale, ce qui illustre le moteur de ma carrière : je suis incapable de faire un métier qui n'a pas de sens. Il m'est impossible de me lever le matin si je ne peux pas progresser et être utile à la société.

 

Pourquoi êtes-vous devenue journaliste ?

J'avais une soif de curiosité immense, je voulais apprendre et partager. Je suis une amoureuse des mots, j'aime parler et écrire.

 

Pourquoi traiter de ces sujets engagés ?

Des sujets comme le microcrédit ou l'essor des social business se sont imposés à moi il y a sept ans. L'une de mes missions de journaliste c'est de faire émerger ces nouveaux entrepreneurs qui sont le reflet d'une société en transformation.

 

Comment éduquer le public à ces sujets "nouveaux"?

Ces sujets ne sont plus si nouveaux que ça, ils sont traités par la presse générale et spécialisée. Les rédactions ont pris conscience qu'il fallait proposer des solutions. Pour cela, il faut des journalistes tenaces ; il faut prouver que chaque lecteur et auditeur peut être un acteur.

 

Vos rapports avec votre rédaction ? Votre équipe ?

Pour Tous acteurs du changement, il y a eu au début un peu de méfiance. Le projet était ambitieux et a été redimensionné à la baisse. L'équipe m'a fait confiance et aujourd'hui, la légitimité acquise. Sans le Prix Reporters d'Espoirs [2014] et sans l'arrivée de la presse spécialisée sur ces sujets, cela n'aurait peut être pas tenu. Il faut continuer de convaincre. 

 

Une rencontre marquante ?

Avec Tous acteurs du changement, j'ai rencontré plus de 120 entrepreneurs. Ils m'ont tous marquée. Leurs points communs : détermination, charisme, force de travail, engagement et sourire. Difficile de tous les citer, mais il y a bien sûr les mentors comme Pierre Rabhi ou Tony Meloto. Et surtout les jeunes entrepreneurs : Frédéric Bardeau, Samuel Grzybowski, Joséphine Goube, Ismaël Le Mouël, Matthieu Dardaillon, Christian Vanizette. J'espère qu'ils inspireront. Ce sont des jeunes découverts au début qui m'ont vraiment marquée ; ma fierté c'est que certains sont devenus des poids lourds.

 

Le sujet que vous avez préféré traiter ?

Impossible de répondre. La promesse de la chronique, c'est sa variété : éducation, anti-gaspi, santé, tech. Il s'agit de montrer ce dynamisme. Par ailleurs, les possibilités offertes par le numérique me passionnent, ainsi que toutes les initiatives de la tech for good que je suis attentivement. Aujourd’hui, on peut avoir une idée le matin et un prototype le soir, l’époque est pour cela passionnante. 

 

Votre journalisme idéal ?

Un journalisme qui ne serait jamais freiné par les moyens, audacieux, qui donne envie d'agir. Mais je suis heureuse de celui que je pratique au quotidien.

 

L'avenir des médias selon vous ?

Je ne peux pas répondre, car tout va très vite. Personne ne peut prédire les usages de demain. 

 

Le mot de la fin ? 

Une citation de Walter Salles [un réalisateur]  : 'Il ne sert à rien de vivre par procuration, il faut vivre à la première personne et écrire sa propre histoire, c'est cela qui permet d'être libre et de changer le monde.' 

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