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Par LADAPT - Publié le 2 juillet 2020 - 16:47 - Mise à jour le 2 juillet 2020 - 16:47
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Ségur de la Santé : les propositions de LADAPT

Le 25 mai dernier, le Premier ministre Édouard PHILIPPE et Olivier VÉRAN, ministre des Solidarités et de la Santé ont donné le coup d’envoi du Ségur de la Santé aux côtés de près de 300 acteurs du monde de la santé. Ils ont rappelé l’ambition de cette grande concertation avec les acteurs du système de santé  : tirer collectivement les leçons de l’épreuve traversée et faire le lien avec les orientations de Ma Santé 2022, pour bâtir les fondations d’un système de santé encore plus moderne, plus résilient, plus innovant, plus souple et plus à l’écoute de ses professionnels, des usagers et des territoires, avec des solutions fortes et concrètes.

 

« Face à la crise du Covid-19, les établissements sanitaires et médico-sociaux du secteur associatif du handicap ont tenu bon et su mettre les compétences et le dévouement de leurs personnels au service de leur mission en dépit de nombreuses difficultés. Mais la situation a aussi mis en lumière des inégalités et des dysfonctionnements du système de santé au sens large qui portent préjudice au bon accompagnement des personnes en situation de handicap. Ces constats sont remontés du terrain. Il est urgent de réfléchir à une meilleure organisation, plus efficace, plus innovante, centrée sur les personnes handicapées. Le Ségur de la Santé est l’occasion de réinventer ensemble – personnes handicapées, professionnels des établissements publics et privés, professionnels libéraux, partenaires, bénévoles – l’accompagnement de demain. » déclare Xavier Delattre, Directeur général de LADAPT.

 

Pour cela, LADAPT, association pour l’insertion sociale et professionnelle des personnes handicapées, formule différentes propositions : 

 

Rapprochement des dispositifs de coordination entre le secteur sanitaire et le secteur médico-social

- S’appuyer sur les dispositifs existants et sur les recommandations du plan « Ma santé 2022 » : ne pas recréer des espaces collaboratifs existants mais bien les renforcer en y apportant nos compétences. Pour les territoires ne disposant pas de dispositifs de coordination, se proposer en porteur de projets/communautés 360 ;

- Dépasser l’approche purement hospitalière et tendre vers une approche décloisonnée avec l’intégration de la médecine de ville, des contrats de santé locaux, des contrats locaux de santé mentale, du médico-social ;

- Favoriser le continuum entre le sanitaire et le médico-social. La prise en compte des projets de réinsertion sociale et professionnelle de la personne en situation de handicap doivent avoir lieu au plus près de la phase aiguë de son hospitalisation consécutive à son accident ou incident (suite à un accident vasculaire cérébral, un traumatisme crânien, une blessure médullaire, etc.). Les impacts psychologiques, médicaux, sociaux et économiques de ce "continuum sanitaire-médico-social" sont très favorables à la réhabilitation de la personne concernée et à la réduction du coût de la prise en charge globale pour la collectivité ; 

- Mobiliser tous les acteurs sans aucune prévalence des services publics hospitaliers (la médecine de ville, les établissements hospitaliers privés non lucratifs, privés lucratifs et l’hôpital public en articulation avec les établissements et services du secteur social et du secteur médico-social) ;

- Renforcer la place des personnes dans les instances de démocratie sanitaire et médico-social.

 

Revoir la place du soin dans le médico-social

- Elargir le périmètre du soin pour aller vers une notion de santé et d’accompagnement dans le cadre de la définition de l’OMS. 

- S’appuyer sur le développement numérique et de la télémédecine 

 

Accentuer la réflexion autour de la transformation des métiers

- Formation des personnels des ESMS à l’importance de la prise en charge globale qui comprend le soin et le libre choix de la personne (Pédagogie de la vie autonome – PéVA®, empowerment) ;

- Accompagnement de la personne à la co-construction de son parcours grâce à des professionnels dédiés à travers de nouveaux métiers. Une des réponses pouvant être la mise en place d’une « équipe projets », dont le chef serait la personne en situation de handicap  aidée du facilitateur, garant du respect des étapes et de leur évaluation ;

- Valorisation des métiers de l’accompagnement au domicile ;

- Formation de tous à l’utilisation des outils numériques adaptés pour « aller vers ».

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