Publication de la 15e édition du baromètre de la confiance
34 % des Français ont fait un don ou du bénévolat en réaction à l’invasion de l’Ukraine par la Russie. 23 % ont fait un don matériel à une association ou fondation pour aider la population ukrainienne, 15 % un don financier et 9 % du bénévolat.
2022 : L’ÉLAN DE GÉNÉROSITÉ DES FRANÇAIS ENVERS LA POPULATION UKRAINIENNE
On constate toutefois qu’une majorité de Français préfère faire des dons pour lutter contre des problèmes à long terme (53 %) plutôt que pour répondre à une situation d’urgence (14 %) qui leur inspire moins confiance. Une situation paradoxale alors qu’ils ont massivement donné pour l’Ukraine mais qui explique sans doute pourquoi leur confiance générale à l’égard des associations et fondations qui font appel aux dons recule légèrement cette année (49 %, -5 points). Mais chez les donateurs réguliers, la confiance monte à 62 %. À noter que les 18/24 ans sont 59 % à avoir confiance dans les associations et fondations qui font appel aux dons.
2022 : UNE ANNÉE DE CRISES
À la guerre en Ukraine s’ajoutent des crises économiques, climatique, énergétique… Dans ce contexte tout se passe comme si les Français attendaient davantage d’engagement de l’État et des pouvoirs publics dans de nombreux domaines.
Cette tendance est particulièrement notable dans le cas de la protection de l’environnement : 39 % des Français faisaient davantage confiance aux associations et fondations pour agir en 2021 contre 32 % en 2022, soit une baisse de 7 points. Dans le même temps, la confiance dans les pouvoirs publics pour agir sur cette cause a augmenté de 2 points pour atteindre 26 % en 2022.
L’étude montre un fonctionnement similaire sur d’autres missions sociales, d’autres actions d’intérêt général. Nous l’analysons vraiment comme un balancement dans l’équilibre de la complémentarité d’action entre les associations et les pouvoirs publics :
“Les Français ne semblent pas tant exprimer un recul de leur confiance à l’égard des associations et fondations qu’une attente accentuée envers l’État et l’action publique.”
Au-delà de ces fortes attentes envers les pouvoirs publics, la crise économique a pu occasionner un certain repli sur soi. 32 % des personnes interrogées (+9 pts vs 2021) expliquent ne pas donner à une association ou fondation car elles ne se sentent pas solidaires de certaines causes, ou qu’elles estiment que cela ne sert à rien (24 % + 13 pts vs 2021).
DES LEVIERS DE CONFIANCE QUI SE MAINTIENNENT
Les principaux motifs de don aux associations et fondations demeure la cause qu’elles défendent (61 %), la traçabilité des dons (57 %) et l’efficacité des actions menées (51 %).
Parmi les facteurs qui jouent le plus dans la confiance que les Français accordent aux associations et fondations, on retrouve tous les éléments qui témoignent de la rigueur de leur engagement : afficher clairement ses missions et s’y tenir (65 %), gérer rigoureusement les dons (65 %) et rendre compte des actions menées (64 %).
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