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Par Le Don en Confiance - Publié le 8 mars 2023 - 14:04 - Mise à jour le 8 mars 2023 - 18:20
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Rencontre avec Anne Bideau, directrice générale de Plan International | organisation labellisée "Don en Confiance"

En cette Journée internationale des droits des femmes, Anne Bideau, directrice générale de Plan international France, aborde le travail réalisé, ce qu’il reste encore à faire et avertit sur l’importance de rester mobilisés pour permettre l’accès des enfants à l’éducation. Elle évoque également ce que le Don en Confiance a apporté à son ONG. Rencontre avec une femme de conviction.

Anne Bideau - Directrice générale de Plan International labellisée "Don en Confiance"
Anne Bideau - Directrice générale de Plan International labellisée "Don en Confiance"

Les droits sont encore trop menacés et bafoués dans beaucoup de pays. Quasiment tous en réalité – même si les degrés sont différents – au regard des violences sexistes et sexuelles que l’on constate sous nos climats. Notre réelle inquiétude se porte toutefois sur le recul des droits des filles dans le monde suite à la pandémie. Les indicateurs au niveau macro sont mauvais. Il y a encore dans le monde chaque année 12 millions de filles mariées de force. Cette violence immédiate extrêmement forte prive les intéressées d’un avenir et les contraint au renoncement. Les chiffres de l’excision également ainsi que ceux des grossesses précoces sont très inquiétants, d’autant que depuis l’épidémie l’accès aux services de santé a régressé. Il ne faut pas oublier que si pour nous aujourd’hui la crise de la Covid 19 semble gérable, beaucoup de pays n’ont pas eu la chance de bénéficier de la vaccination et d’un système de santé résilient, ou de filets de sécurité socio-économiques.

Quelles sont les priorités de Plan International pour améliorer la condition des femmes et quels sont selon vous les principaux leviers individuels et politiques pour y parvenir ?

Anne Bideau : Pour que les filles puissent accéder à leurs droits, il faut qu’elles soient en mesure de prendre des décisions. Pour prendre des décisions, il faut qu’elles comprennent les choix qui leur sont posés. Pour qu’elles comprennent les choix, il faut qu’elles apprennent. Le premier levier est donc sans aucun doute l’éducation, la formation professionnelle, l’insertion socio-économique des filles et des femmes qui doit être accompagné par un dialogue avec les communautés pour faire évoluer la situation sur l’égalité de genre. Faire changer le comportement et le regard portés sur les filles est un combat majeur pour Plan International.

Pour sensibiliser les pouvoirs publics nous faisons appel au plaidoyer. Sur le sujet, nous agissons en lien avec le réseau Plan International afin d’influencer les espaces de décisions internationaux tels que l’ONU, l’Union Européenne, le G7, le G20 ou encore les grandes conférences internationales. Nous partageons notre expérience et nos recommandations avec les décideur·euse·s politiques, en France, en Europe et à l’international, à travers la production et la diffusion de rapports ou de documents de positionnement, et l’organisation d’événements. Enfin, nous agissons avec des partenaires locaux pour amplifier notre action. Dans le cadre des programmes au sein des communautés, le plaidoyer va être moins institutionnel mais va se faire avec les décideur·euse·s (leaders communautaires, religieux ou encore autorités locales) pour rappeler la nécessité de faire respecter le droit, de le faire appliquer et décliner dans leur législation en instaurant des décrets d’application. Plan International accompagne et agit vraiment sur l’intégralité de la chaîne car nous sommes convaincus que sans cela rien ne peut marcher. A cet égard l’année dernière, sous notre influence et celles de nos partenaires les Philippines ont interdit le mariage des enfants. C’est une belle victoire.

De manière plus militante notre ONG se fait fort de faire connaître leurs droits aux filles afin qu’elles puissent elles-mêmes aller interpeller les décideur·euse·s localement et se battre pour engager les autres filles à faire bouger les lignes.

 La labellisation Don en Confiance a-t-elle contribué à améliorer la générosité du public ?

Anne Bideau : Il est difficile d’en mesurer l’impact mais nous sommes particulièrement sensibles à la confiance que nous accordent nos donateurs et donatrices et être labellisée est un gage de Confiance. Les contrôleurs du Don en confiance viennent avec leur expertise évaluer nos pratiques, regarder la manière dont nos flux financiers sont organisés assurant à notre ONG une crédibilité concrète auprès du public.

 Quel chemin parcouru depuis votre labellisation ?

Anne Bideau : Au-delà du contrôle, l’avantage des échanges avec le Don en Confiance consiste à nous interroger sur nos pratiques, à identifier des points de vigilance que nous n’aurions pas forcément pris en compte sans l’intervention de l’organisme. Cette démarche, fruit d’une volonté de la gouvernance, engagée en 2011, nous a permis au fil du temps de nous améliorer sur des sujets aussi variés que la communication financière, la gestion financière ou comptable, l’intérêt d’avoir des politiques de réserve… Être labellisée par le Don en Confiance est donc essentiel et fait aujourd’hui partie de notre ADN.

Pour lire l'intégralité de l'interview : cliquez-ici

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