Sensibiliser les femmes aux cyberviolences

Nous avons voulu en parler dans le cadre de l'un des nombreux ateliers de sensibilisation que nous menons à l'accueil de jour, à l'occasion du 25 novembre, journée de lutte internationale contre les violences faites aux femmes.

Parmi les personnes présentes, 8 femmes sur 10 avaient déjà subi des cyberviolences condamnables par la loi.

Manque d’informations sur comment se protéger sur internet, fracture numérique plus importante ou barrière de la langue, les femmes en précarité sont plus exposées aux cyberviolences et ce même au sein de relations d’aide, par exemple, lorsque dans leurs démarches administratives elles sont amenées à confier leurs identifiants à des connaissances, des proches, des personnes de confiance.

La prise en compte des cyberviolences dans l’accompagnement des personnes est importante pour plusieurs raisons :

1. Elle permet de mieux repérer et caractériser l’ensemble des violences subies par la victime.  
2. Elle permet de mieux évaluer la situation globale de la femme, et notamment le danger encouru.  
3. Elle permet d’adapter les conseils et stratégies de protection en conséquence

Même s'il est possible de subir des cyberviolences d'une personne qui nous est inconnue ou plus ou moins proche, il existe une forte imbrication entre violences conjugales / intra-familiales et cyberviolences. 

Les cyberviolences commencent souvent en même temps que les autres formes de violences et durent jusqu’à la séparation / l'éloignement ou après.

Les cyberviolences peuvent également commencer et se renforcer au moment de l'éloignement lorsque l’agresseur cherche à maintenir le contrôle à distance, y compris à travers des communications avec les enfants ou leurs outils numériques. 

Les cyberviolences sont punies par loi. Internet et les réseaux sociaux ne sont pas une zone de non-droit. Comme dans la « vie réelle », quel que soit notre âge, les actes que l’on commet en ligne engagent notre responsabilité devant la loi.

Merci au Centre Hubertine Auclert auprès duquel deux salariées ont pu se former au repérage des cyberviolences et à l'accompagnement des victimes