5 étapes clés pour mesurer votre impact social

L'équité, la diversité et l'inclusion font partie des valeurs fondamentales [de l'entreprise]. Depuis 2020, nous avons engagé plus de 30 millions de dollars en faveur de l'équité raciale et de la justice sociale aux États-Unis. »

La citation ci-dessus est un bon exemple de déclaration bien intentionnée. Il s'agit d'un grand engagement en faveur d'une cause importante et il n'y a rien de mal à cela. Sauf qu'elle ne parle pas de l’impact qui découle de telles contributions. Comment traduire ces bonnes intentions en un impact réel et mesurable ? 

En plus d'être en mesure de rendre compte sur les ressources mobilisées et les actions menées liées à leurs initiatives d'impact social, les organisations doivent également être capables de mesurer l’impact réel sur les bénéficiaires finaux. Cela est d'autant plus vrai dans le climat macro-économique actuel où la bataille pour les budgets et les financements s'intensifie. Cela étant dit, de nombreuses organisations éprouvent encore des difficultés à définir une bonne stratégie d’impact social et à s'y tenir. 

En tant que fournisseur de logiciel spécialisé dans la gestion de projets RSE et de mécénat, nous aidons les organisations à gérer le flux de leurs initiatives, de la sélection des projets à soutenir, à la communication avec les partenaires, en passant par le suivi des budgets spécifiques et la création de rapports sur les ressources utilisées et les livrables. Nous avons donc souhaité collaborer avec un autre expert de l'impact social, True Impact, spécialisé dans la stratégie et la mesure d'impact social, afin de partager quelques conseils clés. 

1 - Définir une théorie du changement claire et des objectifs d'impacT

Mettez en place un plan d'action aligné aux objectifs de votre organisation. Pour ce faire, vous devez formuler clairement vos objectifs et la manière dont vous comptez les atteindre. C’est ce que l'on appelle une théorie du changement. 

La construction de ce plan d’action s’articule généralement autour de trois piliers : l’alignement, la définition des indicateurs, la définition des objectifs. 

• L’alignement : Qui voulez-vous aider ? Que voulez-vous faire pour les aider ? Où voulez-vous apporter votre soutien ? Si votre équipe peut répondre à ces questions en toute confiance et de manière concrète, vous êtes sur la bonne voie.
• Les indicateurs : une fois cet alignement obtenu, déterminez les indicateurs dont vous avez besoin pour mesurer les progrès accomplis dans la réalisation de ces objectifs d'impact. Pensez à segmenter ces indicateurs en trois catégories : les ressources, les réalisations, les retombées (l’impact).
• Les objectifs : fixez des objectifs alignés sur vos attentes et vos besoins.

En pratique, il s'agit de prendre le temps d'organiser les bonnes réunions avec les bonnes personnes, d'avoir les bonnes discussions, de prendre les décisions importantes et de les mettre sur papier. 

2 - Obtenir l'adhésion des parties prenantes

Pour que votre vision devienne réalité, il est important d'obtenir le soutien nécessaire, tant sur le plan financier que sur le plan opérationnel. Souvent, ce soutien s’étend au-delà du département chargé du mécénat et/ou de la RSE. En plus d’arriver avec une proposition qui résulte d’un alignement clair et d’un cadre clairement articulé pour le soutenir, ce qui facilite l'obtention de l'adhésion, c’est la prise en compte du timing. Au plus tôt vous commencerez à reporter sur vos actions, et au plus tôt vous engagerez vos parties prenantes, au mieux. 

3 - Utiliser le bon processus pour collecter et analyser les données

Nous savons que l'objectif est de mesurer l'impact, mais le terme « impact » peut avoir des significations très différentes selon les personnes. D'un côté, il y a les organisations qui utilisent le mot « impact » pour reporter sur des processus ou des ressources utilisées. Or, le montant que vous dépensez pour quelque chose n'est pas un impact, c'est une dépense. D'autre part, lorsque certaines personnes entendent « mesure », elles pensent directement à des études pluriannuelles ou à des projets de recherche universitaire coûteux, complexes et longs. Cela est intimidant et peut conduire à l'inaction. Il existe un équilibre entre les deux, et nous vous conseillons de les décomposer en 4 phases : Atteindre, Apprendre, Agir et Réussir.

• Atteindre : phase au cours de laquelle les gens sont engagés ou soutenus
• Apprendre : phase au cours de laquelle les gens acquièrent des connaissances ou sont motivés
• Agir : phase où le comportement est modifié sur la base de cet apprentissage
• Réussir : phase au cours de laquelle la vie des gens est améliorée. C'est l'impact social.

Encore une fois, évaluez ces différentes phases le plus tôt possible, en vous outillant des solutions et plateformes qui vous permettront d’optimiser votre travail et de gagner du temps, tout en assurant une meilleure collaboration. 

4 - Soutenir les partenaires associatifs en leur offrant la possibilité de renforcer leurs capacités

Souvent, lorsque nous discutons avec des départements RSE, leur préoccupation concernant la mesure de l'impact relève de leur réticence à faire peser un fardeau à leurs partenaires associatifs. Nous pensons qu'il peut s'agir d'une situation gagnant-gagnant. 

Voici quatre étapes qui, selon nous, permettent de collecter des données de qualité, tout en tenant compte de la réalité des partenaires associatifs :

• Soyez transparent et direct
• Soyez simple et organisé
• Cessez de demander ce dont vous n'avez pas besoin
• Utilisez les données comme base pour communiquer.

5 - Évaluer et adapter : mesurer pour améliorer !

Nous ne croyons pas à la mesure pour la mesure, mais plutôt à l'utilisation de ces données pour s'améliorer. Nous voyons cela comme une boucle. Lorsqu'elle est bien menée, nous pensons que la mesure de l'impact peut conduire à un sentiment accru d'utilité des actions menées. Cela peut également vous aider à accroître les financements, à mieux aligner les ressources par rapport aux objectifs, à faire du lobbying autour d’une cause spécifique, etc.