Une nouvelle maraude médicale fluviale en Guyane
La Guyane est le plus grand département français. C’est aussi l’un des plus pauvres. Là-bas, la moitié de la population vit sous le seuil de pauvreté*. 95 % du territoire est recouvert par la forêt amazonienne. La plus grande partie n’est accessible que par voie fluviale. Pour venir en aide aux populations qui vivent dans ces zones isolées, l’Ordre de Malte France vient de lancer, début février, une maraude médicale fluviale.
En Guyane, les fleuves représentent les uniques voies d’accès pour 30 % des habitants. Pour pouvoir aider plus de personnes en situation de grande précarité, l’’Ordre de Malte France organise une maraude médicale en pirogue une fois par mois, le samedi matin.
Objectif : aller à la rencontre des populations éloignées du système de soins dans trois villages difficilement accessibles, situés à la frontière franco-brésilienne.
La pirogue, seul moyen de transport pour aller dans certaines zones isolées
« Afin d’aider les populations isolées de la Guyane, nous avons expérimenté une unité mobile médicale le 10 janvier dernier avec un médecin, une infirmière et deux accompagnateurs, tous bénévoles, afin de rencontrer les habitants du village amérindien des Trois Palétuviers situé à ¾ d’heure de pirogue de St Georges-de-l’Oyapock », explique Guillaume Massie, délégué de l’Ordre de Malte France en Guyane.
Entre 7h et 8h du matin, une équipe de 4 à 5 bénévoles part en pirogue sur le Oyapock, pour aller à la rencontre des populations isolées et leur apporter les soins auxquels ils n’ont pas accès. « Récemment, la maraude a permis l’auscultation de 18 enfants, pour la plupart de moins de 6 ans, et de trois adultes et de nouer des premiers contacts », se réjouit Guillaume Massie.
La dimension médicale est au cœur de cette activité. En effet, les besoins de la population sont importants. Mais les bénévoles de l’Ordre de Malte en France en Guyane, comme leurs « collègues » de métropole, sont aussi là pour créer du lien.
« Animés par la vocation hospitalière de notre association, les bénévoles de l’Ordre de Malte France mettent tous les moyens en œuvre pour aller à la rencontre des populations les plus fragiles, quel que soit le territoire où ils sont engagés à nos côtés », conclut Frédérick Fabry, directeur général de l’Ordre de Malte France.
*Le seuil de pauvreté est le niveau de revenu mensuel en dessous duquel une personne est considérée comme pauvre d’un point de vue monétaire.
