Secours Islamique France (SIF) : des colis solidaires pour les étudiants précaires
Pour contrer les dures conséquences de la crise sanitaire, le Secours Islamique France (SIF) a organisé grâce à ses donateurs une nouvelle distribution pour des étudiants précaires en collaboration avec l'Université de Paris VIII. Découvrez le dispositif, qui sera reconduit, et leurs témoignages, poignants...

Ils font partie des victimes collatérales durement touchées par la pandémie de la COVID-19. En France, des milliers d'étudiants ont perdu la majeure partie, voire la totalité de leurs ressources. Aujourd'hui, c'est plus d'un étudiant sur quatre qui vit sous le seuil de pauvreté !
Faim, peur de perdre leur logement et de se retrouver à la rue, découragement moral... leur quotidien est très difficile. Pour les aider, le Secours Islamique France (SIF) a organisé dans ses locaux de Saint-Denis sa première distribution de colis solidaires, garnis de près de 40kg de produits alimentaires et d'hygiène.
Une cinquantaine d'étudiants en situation de précarité s'étaient inscrits pour en bénéficier au nom de nos donateurs. Cette action humanitaire d'urgence, menée en collaboration avec l'Université de Paris VIII, est appelée à être renouvelée régulièrement.
En attendant, Rachid, un travailleur social du SIF, tire la sonnette d'alarme :
« Les étudiants avec lesquels j’ai échangé sont complètement perdus. Certains se retrouvent à la rue, ils n’ont plus rien ni pour manger, ni pour payer le loyer. La COVID-19 fait des ravages, on ne peut pas les abandonner comme ça… »
Présents le jour J, les étudiants que sont Sonia, Hayoub, Mélissa, Aurélie, Issa et Fatima ont manqué leurs cours pour venir à Saint-Denis. Ils ont accepté de se confier sur leurs souffrances.
Mélissa, 24 ans, Master 2 en Analyse de Méga-données : « Je ne vis plus, je survis… »
« Avant la crise sanitaire, je m’en sortais. Je travaillais dans une chaîne de vente de parfum. Mais je n’étais qu’en CDD : du jour au lendemain, toutes les personnes en CDI ont été mises au chômage partiel, et les employés comme moi n’ont pas été conservés. Le simple fait de manger est devenu très compliqué. Je pleure beaucoup, je me sens de plus en plus triste, seule, chez moi. Je ne vis plus, je survis, même si je garde la tête haute : j’essaie d’avancer du mieux que je peux… »
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