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Par Solidarité des producteurs agricoles et des filières alimentaires - SOLAAL - Publié le 11 décembre 2023 - 15:02 - Mise à jour le 12 décembre 2023 - 12:38
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Interview Sylvain Waserman, président de l'ADEME

« Même avec toute la bonne volonté des agriculteurs, tous les fruits et légumes produits ne finissent pas systématiquement dans l’assiette. C’est pourquoi, avec l’appui de nos directions régionales, nous encourageons SOLAAL à la création d’antennes locales pour permettre une proximité et une réactivité permettant un don efficace. » Sylvain Waserman, président de l'ADEME.

Sylvain Waserman, président de l'ADEME - Crédits photo : Jean Chiscano
Sylvain Waserman, président de l'ADEME - Crédits photo : Jean Chiscano

  • Pouvez-vous nous rappeler les recommandations des dernières études de l’ADEME concernant la lutte contre le gaspillage alimentaire ?

 

Depuis 2016 l’ADEME (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) essaie, à travers ses études, de comprendre pourquoi le gaspillage alimentaire persiste malgré la conviction commune qu’il s’agit d’un phénomène inacceptable. Juste un chiffre : 8 millions de tonnes de CO2, c’est l’économie que nous pourrions faire si nous divisions le gaspillage alimentaire par deux d'ici à 2030. Ce n’est pas hors de portée.  

Pour ce faire, nous accompagnons les différents professionnels de la chaine alimentaire pour une prise de conscience des volumes perdus à chaque étape et les aidons à développer les actions les plus efficaces pour les réduire.

Globalement, les recommandations consistent toujours à rappeler qu’on ne pourra pas diminuer sensiblement les pertes et gaspillages sans que les acteurs modifient collectivement leurs pratiques. Avec l’arrivée des Projets Alimentaires Territoriaux qui permettent de regrouper autour de la table tous les acteurs en lien avec le système alimentaire, nous voyons émerger de très belles actions à une échelle territoriale qui se révèle naturellement pertinente. J’ai par exemple en tête l’association « l’économe » en PACA qui collecte les fruits et légumes les invendus des producteurs et des marchés, assure une transformation sur place via une conserverie mobile avec une redistribution locale tout en assurant une sensibilisation des habitants du territoire.

  • Constatez-vous une évolution dans la prise en compte des enjeux de lutte contre le gaspillage alimentaire au sein du secteur agroalimentaire ?

 

Malgré la Loi EGALIM de 2018 qui a rendu obligatoire la réalisation de diagnostic des pertes et gaspillages dans ce secteur, nous avons encore une mauvaise visibilité de ce qui est effectivement réalisé. Si l’ADEME a proposé des outils pour assister les différentes professions et pour aider à estimer les pertes financières associées, on sent bien que cela ne suffit pas à intégrer cette problématique de façon systématique dans les suivis de performance au même titre que d’autres indicateurs. Avec l’arrivée, l’année prochaine, du « Label anti-gaspillage alimentaire » dédié au secteur de la transformation, j’ai espoir que les distinctions des bons élèves puissent tirer en avant toute l’activité !

  • Quel regard portez-vous sur l’implication plus précisément des acteurs agricoles ?

 

Le secteur agricole a un rôle déterminant dans le cycle de vie du produit. En 2021, l’ADEME a piloté une étude pour accompagner plus spécifiquement les producteurs de fruits et légumes et proposer des pistes d’actions très variées allant de l’optimisation de l’ordonnancement et de l’agréage à la valorisation des produits non conformes. Cependant, même avec toute la bonne volonté des agriculteurs, tous les fruits et légumes produits ne finissent pas systématiquement dans l’assiette. C’est pourquoi, avec l’appui de nos directions régionales, nous encourageons SOLAAL à la création

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