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Par Terre et Humanisme - Publié le 4 novembre 2021 - 16:08 - Mise à jour le 4 novembre 2021 - 18:56
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Un futur Tiers-lieu lauréat du Prix de la Fondation Etrillard

Pour la 2e année consécutive, le pôle expertise de Terre & Humanisme a eu l’honneur de faire partie du jury du Prix du Patrimoine Paysager et Ecologique porté par la Fondation Etrillard. Le Jury s’est réuni le 28 juin dernier.

Pour rappel, les candidats devaient répondre à cinq critères :

  1. Etre dans une démarche de transition écologique, visant à préserver l’équilibre de l’écosystème.
  2. Etre en début de projet ou en phase de réalisation.
  3. Attester d’une réelle pérennité du nouvel équilibre écologique
  4. Justifier d’une stratégie de sensibilisation au public.
  5. Posséder l’exploitation pleine des lieux concernés.

C’est le projet de LA RESTAURATION DU PARC DU CHATEAU DE BUZET qui est le lauréat de la 2e édition de ce prix.

Situé sur la commune de Buzet-sur-Blaise, dans le Lot-et-Garonne et entièrement dédié à l’agroécologie, ce futur Tiers-Lieu est porté par l’association Château & Fabriques de Buzet aux côtés du propriétaire du site – la coopérative Les Vignerons de Buzet. Ce bourg castral bâti au XIe siècle, et entouré de 11 hectares de parcs et jardins, constitue un enjeu patrimonial et culturel majeur pour la région.

Une démarche holistique, entre histoire, poésie et biodiversité

La restauration a été pensée par l’architecte paysagiste-concepteur Hélène Sireys, entourée d’une équipe pluridisciplinaire d’experts et a été conçue de façon globale, avec la volonté d’opérer une réelle transition agroécologique. Le projet va se construire collectivement et progressivement, au fur et à mesure des connaissances, des priorités identifiées, des initiatives et des partenaires.

Pour autant, la première étape est d’ores et déjà fixée. Elle vise à conserver ou renforcer la biodiversité en place, préserver les traces historiques et les valoriser, améliorer l’articulation et la complémentarité des différentes parties, et encadrer l’ouverture du parc dans un objectif de médiation et de pédagogie.

« Aujourd’hui le domaine ressemble au château de la Belle au Bois dormant, explique Hélène Sirieys. C’est un site fragile et complexe qui nécessite prudence et douceur pour ne pas bousculer les équilibres en place -entre histoire, biodiversité et poésie. »

De multiples actions de médiation

Les premiers travaux vont concerner neuf espaces du parc avec la volonté de retrouver la lumière, ouvrir les différents milieux, ré-ouvrir des sentiers et des allées…. Autre objectif majeur, sécuriser le parc pour offrir un accès au public et favoriser la médiation rapide du site.

Les activités de vont se déployer avec la création d’ateliers dédiés à l’agroforesterie, à destination d’agriculteurs du territoire, d’associations et d’institutionnels. Par ailleurs, les lieux accueillent déjà plusieurs expérimentations qui vont se poursuivre, notamment le diagnostic environnemental du territoire effectué via des abeilles. Quatre ruches ont été placées dans le parc ; le pollen récolté permet de réunir près de 4 milliards d’échantillons par an, régulièrement analysés par des laboratoires spécialisés pour évaluer l’état de santé environnemental du site. Ces données permettent de co-construire des plans d’actions : sensibilisation du public, plantation de flore adaptée en collaboration avec des écoles, les agriculteurs, les citoyens engagés

Des travaux engagés dès 2022… Et un conseil des enfants déjà actif !

La dotation de 30 000 euros apportée par la Fondation Etrillard va permettre une mise en œuvre rapide des premiers travaux. 2022 sera consacré à la restauration des zones proches du château : la terrasse nord, la prairie de l’ancien bourg-castral… Ils concerneront également l’ancien potager qui poursuivra sa mutation en potager agroécologique.

En 2021, il a déjà permis à des élèves de l’école de Buzet de suivre toute une série d’activités : semis, plantation, récolte et sensibilisation à la biodiversité des potagers, à la vie des sols…  Concrètement, une surface du parc sera choisie par les élèves qui se réuniront en « conseil des enfants » et prendront toutes les décisions concernant leur espace. En s’appropriant une partie du parc, ces élèves se formeront à l’écocitoyenneté et au développement durable de façon participative. Façon citoyenne et concrète de se reconnecter à la nature et à leur territoire !

Vous souhaitez en savoir plus sur le Prix du Patrimoine Paysager et Ecologique qui vise à tisser des ponts entre passé et monde contemporain, inciter à la transmission et permettre au grand public de redécouvrir la richesse du patrimoine français et suisse, n’hésitez pas aller sur le site de la Fondation Etrillard.

 

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