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Par Aux captifs, la libération - Publié le 3 août 2021 - 16:10 - Mise à jour le 4 août 2021 - 14:56
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La danse comme thérapie, un chemin de libération du corps

Au-delà des besoins concrets, exprimés par les personnes, auxquels nos actions tentent aussi de répondre, l’association souhaite avant tout que chaque personne retrouve sa dignité. Les programmes de dynamisation permettent d’éveiller en profondeur cette dignité. Ils ont une place fondamentale dans notre accompagnement. Dans le cadre de ces programmes de dynamisation, l’antenne Sainte Rita Bakhita propose 2 fois par mois aux personnes accueillies de participer à des ateliers de « danse comme thérapie ». Ces ateliers sont proposés par l’association Loba, dans le cadre de l’accompagnement des Captifs. Témoignages d’Héloïse Onumba-Bessonnet, thérapeute de l’association Loba, et de Lydia, personne accueillie qui participe à ces ateliers.

Deux personnes accueillies dans la cour de l'antenne Sainte Rita Bakhita.
Deux personnes accueillies dans la cour de l'antenne Sainte Rita Bakhita.

 

L’association Loba (“Exprime toi” en lingala) ; créée en 2016 le projet Re-Création by Loba qui met l’Art au service de la Santé. Le but de ce projet est de venir en aide aux femmes victimes de violences sexuelles mais aussi de sensibiliser le grand public sur les violences sexistes et sexuelles. Pour cela, l’association Loba propose dans le cadre de ce projet des ateliers de « danse comme thérapie ».

Effectivement, la danse est un outil d’émancipation et un moyen d’expression permettant aux personnes ayant subi des violences d’extérioriser leurs traumatismes et de se libérer.

Le modèle de Re-Création by Loba est basé sur la complémentarité d’un binôme entre un danseur et un thérapeute afin de permettre aux femmes de se réapproprier leur corps et de faire un pas vers leur reconstruction.

Héloïse, thérapeute pendant les ateliers de « danse comme thérapie » nous explique comment ces derniers se déroulent : « Les ateliers sont en 2 temps, un temps de groupe de parole et un temps dansé avec un spécialiste dans son domaine pour animer chacun des temps. Ainsi, je m’occupe d’animer le premier temps sous forme de groupe de parole, et ma collègue, danseuse professionnelle anime le temps dansé. Cette complémentarité est un chemin de libération pour ces femmes. En effet, quoi qu’on en dise, les violences sexuelles ont un impact aussi bien psychique que corporel. Elles créent une rupture qui déconnecte ces femmes de leurs corps. Grâce à la parole et au mouvement du corps provoqué par la danse elles reprennent le contrôle. Elles retrouvent une estime d’elles-mêmes. Pour la plupart, il est impossible de guérir de telles blessures, mais au moins, en partie grâce aux ateliers elles arrivent à vivre avec. ».

Pour Lydia, nigériane de 22 ans arrivée en France en 2018, aller aux ateliers Loba est une fête : « J’adore y aller, à chaque fois c’est un bonheur de retrouver l’équipe de Loba, mais aussi de partager ces moments avec mes amies. J’aime leur façon de nous parler, de nous écouter, mais aussi de nous pousser à partager entre nous. On danse, on rit, on se confie, on oublie nos problèmes, ces moments sont précieux. ».

Non seulement c’est une fête, mais c’est aussi une thérapie pour Lydia : « Ces ateliers nous permettent de nous exprimer, à la fois avec ce temps de parole mais aussi avec ce temps de danse. Après l’atelier on se sent libérée, légère. On se sent heureuse, bien dans notre peau. Ça nous fait tellement de bien, merci, merci à vous ! ».

Merci à tous ceux qui soutiennent ce projet : Fondation Sanofi EspoirFondation Notre DameFondation Gratitude, et Fonds Après-Demain.

 

« Après l’atelier on se sent libérée, légère. On se sent heureuse, bien dans notre peau. »Lydia

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