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Par Carenews INFO - Publié le 30 janvier 2025 - 18:15 - Mise à jour le 30 janvier 2025 - 18:15 - Ecrit par : Léanna Voegeli
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5 associations et fondations qui se mobilisent en faveur des enfants placés

La commission d'enquête parlementaire dédiés aux dysfonctionnements de l'aide sociale à l'enfance (ASE) devrait clore ses travaux courant février. Dans ce contexte, Carenews met en lumière l'action de cinq associations et fondations qui luttent pour les droits des enfants placés.

Carenews met en lumière l'action de 5 associations et fondations qui agissent pour la protection de l'enfance. Crédit : Carenews.
Carenews met en lumière l'action de 5 associations et fondations qui agissent pour la protection de l'enfance. Crédit : Carenews.

 

 

Le 25 janvier 2024, Lilly âgée de 15 ans est retrouvée sans vie dans une chambre d'hôtel. Elle y avait été placée par l'aide sociale à l'enfance quelques mois auparavant. Son suicide a suscité une vague d'émotions sans précédent qui a mis une nouvelle fois en évidence les dysfonctionnements de ce dispositif, en manque de moyens humains et financiers.

Une commission d'enquête parlementaire avait débuté le 9 avril 2024 en vue de définir les responsabilités de ces anomalies systémiques. Stoppée net dans ses investigations au mois de juin en raison de la dissolution de l'Assemblée nationale, ses travaux ont repris en octobre.

Dans un climat toujours plus hostile aux enfants « mis à l'abri », le tissu associatif reste primordial. Carenews rappelle les actions entreprises par cinq associations qui luttent pour les droits des enfants placés. 

 

Repairs

 

Créée en 2015 par des jeunes tout juste sortis de l’ASE, cette association a la particularité de s’adresser tout particulièrement aux anciens enfants placés. Repairs prend la forme d’« un réseau d’entraide entre pairs » qui vise à lutter contre l’isolement des adultes ayant vécu une situation de placement dans leur jeunesse.  

Elle intervient dans huit départements et s’adresse aussi à des jeunes placés. Parmi les actions entreprises : des permanences de soutien individuel et collectif, des activités collectives ou encore des actions de plaidoyer pour faire entendre les voix et les récits des personnes placées et/ou anciennement placées.

 

Les oubliés de la République

 

Mettre en lumière le vécu de ceux qui sont considérés comme « oubliés » constitue le cœur de l'action de cette association. Tout est parti d’une série de podcasts réalisée par Justine Journaix et Gaëtan de Royer, bénévoles à The Good Lobby. Leur but était d’interroger des hommes et des femmes victimes de l’exclusion. Après avoir pris conscience des bienfaits de cette prise de parole dans le débat public et sur le moral des interviewés, c’est avec le soutien de la Fondation Porticus que l’association est lancée en 2022.

Les actions des Oubliés de la République concernent entre autres les sans-abris, les victimes de la prostitution ainsi que les enfants placés. Au programme : faire découvrir aux « oubliés » « le pouvoir de leur parole » en organisant des ateliers d’écriture et d’art oratoire. Une autre initiative consiste à créer du lien avec des élus en préparant des rencontres.

Par le biais de cette association, s’est formé le Comité de vigilance des enfants placés, qui a notamment milité pour la mise en place d'une commission d'enquête parlementaire sur « les graves dysfonctionnements systémiques de l’aide sociale à l’enfance »

 

Les Ombres

 

Cette association intervient sur l’orientation scolaire et la recherche professionnelle des enfants placés. L’objectif est d’ « enrayer la spirale de pauvreté qui touche plus de 15 000 jeunes confiés chaque année »

Pour les guider, trois dispositifs sont mis en place par Les Ombres : l’accompagnement par un mentor expert de son domaine, des ateliers coaching et des permanences dédiées au tutorat. Depuis 2021, plus de 3 200 jeunes ont pu profiter du dispositif de mentorat grâce à plus de 800 bénévoles.  

 

La Maison des plus petits

 

Ces maisons accueillent des enfants de l’ASE en situation de handicap ou souffrant de maladie chronique. Deux maisons de la sorte existent à Marseille et à Coignures dans les Yvelines, qui peuvent accueillir jusqu’à 7 enfants de 0 à 6 ans.

Au regard de la situation familiale, il n’est pas possible pour ces mineurs de rester dans leur lieu de vie habituel. Des éducateurs, une infirmière, des veilleurs de nuit et des intervenants extérieurs permettent d’accueillir les enfants dans les meilleures conditions.  

La Maison des plus petits entend « répondre aux besoins spécifiques de chaque enfant qu’elle accompagne, en proposant un lieu de vie adapté, novateur et porteur de sens »

 

La fondation apprentis d'Auteuil

 

Forte de son engagement en faveur de la protection de l'enfance, la Fondation Apprentis d’Auteuil accueille des enfants, adolescents mais aussi des jeunes majeurs au sein de maisons d’enfants à caractère social (Mecs). Ces 76 établissements sont implantés partout en France. Confiés par l'aide sociale à l'enfance et/ou par le juge des enfants pour des durées variables, ces jeunes peuvent être accueillis dès l’âge de 4 ans. 

Les Mecs ont vocation à protéger les mineurs en danger dans leur lieu de vie habituel et « dont la situation requiert un accueil à temps partiel ou complet ». La préservation du lien avec la famille sous réserve de dispositions judiciaires fait aussi partie des objectifs poursuivis. « Les jeunes accueillis en maisons d’enfants sont scolarisés ou suivent une formation soit dans leur établissement de référence soit dans un des établissements de la fondation ».

 

Léanna Voegeli  

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