Aminata Niakate élue présidente d’Ensemble contre la peine de mort

Le 9 octobre prochain seront célébrés les 40 ans de l’abolition de la peine de mort. Comme un symbole, Aminata Niakate, 40 ans elle aussi, a été élu présidente de l’ONG Ensemble contre la peine de mort. Diplômée d’HEC et de l’Université Panthéon Sorbonne, elle est avocate au barreau de Paris depuis 2011, spécialisée dans le droit fiscal, le droit des sociétés et la restructuration des sociétés. 

Une vie d’engagement

Diplômée d’HEC et de l’Université Panthéon Sorbonne, Aminata Niakate milite activement au sein d’Ensemble contre la peine de mort depuis 2009. Son engagement ne s’arrête pas là puisqu'elle préside la Commission Parité-Égalité de l’Union nationale des professions libérales, et a été à la tête de la Commission Egalité du Conseil National des Barreaux entre 2018 et 2020. Elle était tête de liste Europe Ecologie les Verts et a été élue au Conseil municipal du 15e arrondissement de Paris en 2020. 

L’ECPM, une association d’intérêt général 

Ensemble contre la peine de mort est une association internationale créée en 2000. Luttant contre la peine de mort dans une dizaine de pays, elle effectue depuis 21 ans un travail de plaidoyer auprès d’institutions internationales et aide les acteurs locaux pour tendre vers la suppression de la peine de mort partout sur la planète. L’EPCM organise tous les trois ans le Congrès mondial contre le peine de mort. Elle est également l’une des associations à l’origine de la Coalition mondiale contre la peine de mort. 

L’abolition de la peine de mort, un combat actuel et futur 

Amina Niakate s’attaque à un travail considérable. Aujourd’hui, 28 500 personnes sont encore condamnées à mort chaque année dans le monde. Au total, 106 pays ont aboli la peine de mort, neuf sont abolitionnistes de droit commun (la peine de mort y est abolie sauf circonstances exceptionnels), 31 sont en moratoire, et 52 l’appliquent encore. 

« Aujourd’hui encore, 52 pays appliquent la peine de mort dans le monde. Il faut encourager et accompagner les États qui ont aboli de fait, mais pas en droit, notamment en Afrique, où nous pensons que les pays sont les prochaines terres abolitionnistes. Notre objectif est clair : l’abolition universelle de la peine de mort », déclare Aminata Niakate. 

Selon un sondage Ipsos pour Le Monde datant de septembre dernier, les Français sont majoritairement favorables à le peine de mort. Plus de 55 % souhaitent son rétablissement. « Les actions doivent aussi se poursuivre en France, notamment auprès des jeunes. Car, l’opinion publique demeure majoritairement favorable à la peine de mort dès qu’un fait divers se produit. La sensibilisation et l’éducation citoyenne doivent plus que jamais se poursuivre », explique la nouvelle présidente d’ECPM. 

Florian Grenon