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Par Carenews INFO - Publié le 27 juin 2025 - 16:01 - Mise à jour le 27 juin 2025 - 16:11
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Défaillances des structures de l’ESS : le ministère organise une première cellule de veille

Le Mouvement associatif, l’Union des employeurs de l’économie sociale et solidaire (Udes) et ESS France ont salué la mise en place de cette cellule, dont la première réunion a eu lieu le 24 juin, tout en formulant plusieurs demandes « d’actions concrètes ».

La ministre en charge de l'ESS, Véronique Louwagie, avait annoncé la mise en place de cette cellule en mars dernier. Crédits : Assemblée nationale.
La ministre en charge de l'ESS, Véronique Louwagie, avait annoncé la mise en place de cette cellule en mars dernier. Crédits : Assemblée nationale.

 

C’était une demande portée par les réseaux représentatifs des organisations de l’économie sociale et solidaire (ESS). La première réunion de la cellule de veille sur les défaillances des structures de l’ESS a eu lieu le 24 juin. La ministre déléguée en charge de l’ESS, Véronique Louwagie, avait annoncé son organisation et son pilotage par Maxime Baduel, délégué ministériel à l’ESS, en mars.  

« Dans un contexte budgétaire tendu, cette cellule constitue un outil essentiel », saluent le Mouvement associatif – qui représente les associations – , l’Union des employeurs de l’économie sociale et solidaire (Udes) et ESS France dans un communiqué commun. Les organisations font part de la « remontée croissante de signaux d’alerte dans les réseaux : structures fragilisées, trésoreries en tension, interventions suspendues ou redimensionnées, risques de rupture d’activité ». « Ce premier échange a confirmé l’ampleur des enjeux », précise Hugues Pollastro, le directeur général de l’Udes, dans un message posté sur LinkedIn.  

 

Des subventions en baisse 

 

Si le Mouvement associatif, l’Udes et ESS France qualifient cette initiative de « bienvenue », ils alertent toutefois sur la nécessité de son « renforcement immédiat » au moyen « d’actions concrètes ». Ils formulent plusieurs demandes. Il faut d’abord « mieux objectiver la crise » à partir des données « des administrations, de la protection sociale, des réseaux bancaires », avancent-ils. 

Les « réseaux bancaires, les organismes de Sécurité sociale en charge du recouvrement (Urssaf et Mutualité sociale agricole) et les financeurs » doivent être associés à la cellule, poursuivent-ils. Selon eux, il est par ailleurs nécessaire de « construire de véritables parcours d’accompagnement, organisés en cellules régionales dûment financées », afin d’anticiper les situations de défaillance. Enfin, les critères d’attributions des aides doivent être adaptés « aux spécificités de l’ESS », ajoutent-ils.  

Dans un courrier adressé à la ministre en février, ESS France mettait notamment en cause « l’affaiblissement de la contribution publique » pour expliquer les difficultés d’une partie des acteurs de l’ESS, causant des suppressions d’emploi et l’arrêt d’activités. Un tiers des associations employeuses, par exemple, disposaient en mars 2025 d’une trésorerie inférieure à trois mois, selon une enquête publiée par Le Mouvement associatif, le Réseau national des maisons des associations, Hexopée et l’Observatoire régional de la vie associative Hauts-de-France. Au même moment, selon la même enquête, près de la moitié (45 %) des subventions étaient en légère ou forte baisse (respectivement 25 et 20 %). 

 

Célia Szymczak 

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