Aller au contenu principal
Par Carenews INFO - Publié le 16 mai 2025 - 11:00 - Mise à jour le 16 mai 2025 - 13:00 - Ecrit par : Léanna Voegeli
Recevoir les news Tous les articles de l'acteur

Immobilier solidaire, pauvreté, centres de rétention administrative... Les brèves ESS de la semaine

La foncière solidaire Bellevilles lance une société en commandite par action, le collectif Alerte rappelle au gouvernement son obligation de chercher à réduire la pauvreté, une proposition de loi remet en cause la présence associative dans les Centres de rétention administrative, la mairie de Paris ne contribuera pas au redressement économique de la Gaîté lyrique… C’est l’heure des brèves ESS de la semaine.

La rédaction fait le point sur l'actualité de l'économie sociale et solidaire. Crédit : Carenews
La rédaction fait le point sur l'actualité de l'économie sociale et solidaire. Crédit : Carenews

 

  • Une société dédiée à l’immobilier solidaire 

 

La foncière solidaire Bellevilles a lancé ce 29 avril une société en commandite par actions (SCA), dénommée « Foncières Belleville », labellisée Finansol et agréée entreprise solidaire d’utilité sociale (Esus). La SCA a pour objectif de rassembler 60 millions d’euros d’épargne citoyenne et de capitaux institutionnels pour 2030 afin de financer 30 projets immobiliers solidaires.  

La SCA Foncière Bellevilles prévoit ainsi le développement de près de 80 000 m² de lieux solidaires répartis sur tout le territoire français. Ces projets prendront la forme de tiers-lieux hybrides et culturels, de logement abordable et d’activités productives de l’économie sociale et solidaire

« Nous voulons pérenniser et porter des projets immobiliers qui contribueront à la rénovation du patrimoine, à la création de logements et à l’implantation durable d’acteurs de l’économie sociale et solidaire », explique Alexandre Born, cofondateur et directeur général de Bellevilles.  « Un tel outil financier permet de changer de paradigme dans un marché immobilier trop souvent dominé par des logiques spéculatives qui aggravent les inégalités », ajoute Adrien Ramirez, cofondateur et directeur général délégué de la structure. 

Les premiers associés de la SCA comptent entre autres la foncière Terre de liens, Villages Vivants, Cosmopolis, Plateau Urbain et la foncière Emmaüs Épargne Solidaire. 

 

 

  • Le Collectif Alerte rappelle au gouvernement son obligation de réduire la pauvreté  

 

Ce mercredi 13 mai, le collectif Alerte a été reçu à l’hôtel Matignon par les cabinets du Premier ministre et de la ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles. Deux mois auparavant le collectif composé d’associations de lutte contre la pauvreté et l’exclusion avait interpellé François Bayrou l’enjoignant de faire respecter l’article 1er de la loi de 2008 instaurant le revenu de solidarité active (RSA). Cet article « indique que le gouvernement doit fixer des objectifs à cinq ans de réduction de la pauvreté et remettre chaque année un rapport au Parlement sur les moyens mis en œuvre »

Lors de cette rencontre, le mouvement a rappelé cette obligation légale, définie par l’article L 115-4-1 du Code de l’action sociale et des familles. Il a souligné que les pouvoirs publics doivent en la matière remplir une obligation de résultat et pas uniquement une obligation de moyens. Suite à cette interpellation, les représentants du gouvernement présents ont annoncé que le Premier ministre réunira les associations de solidarité, dont le Collectif Alerte, avant l’été, en présence de la ministre des Solidarités.  

Le mouvement souligne que si ce rendez-vous n’avait pas lieu, les associations réfléchiront aux « éventuelles suites juridiques à donner pour que la fixation et le suivi d’objectifs de réduction de la pauvreté inscrits dans la loi deviennent réalité »

 

 

  • La présence associative dans les centres de rétention administratives remise en cause dans une proposition de loi 

 

Dans une tribune publiée dans le journal Le Monde, des associations comprenant la Cimade alertent sur une proposition de loi qui menace la présence associative dans les centres de rétention administrative (CRA). Votée par le Sénat le lundi 12 mai, cette proposition suggère de confier à l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII) la mission d’information juridique aux personnes sans papiers enfermés dans les CRA à l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII).  

Les associations soulignent que de telles dispositions auraient de graves conséquences sur « la capacité des personnes retenues à exercer leurs droits de manière effective ». Elles s’inquiètent également des conséquences sur la transparence démocratique. 

La tribune met par ailleurs en doute l’argument de maîtrise des dépenses publiques avancé par les détracteurs de l’accompagnement juridique. Les associations précisent ainsi que les dépenses allouées à l’assistance juridique en CRA s’élèvent à 6,5 millions d’euros alors que 220 millions d’euros sont alloués chaque année à la rétention.  

Les signataires rappellent également que les associations produisent « la seule source publique et indépendante d’information sur les CRA, notamment grâce au rapport interassociatif publié chaque année »

 

 

  • La mairie de Paris ne contribuera pas au redressement économique de la Gaîté lyrique 

 

Après plusieurs mois d’incertitude, les équipes de la Gaîté lyrique ont pu réinvestir la salle de spectacle après le feu vert de la mairie de Paris ce 14 mai. La fermeture de l’établissement, qui aura duré cinq mois, fait suite à l’occupation du lieu par 300 jeunes sans-abri réclamant le droit à un logement digne.  

Dans un communiqué, le lieu culturel déplore 3 millions d’euros de pertes d’exploitation. Les représentants de la Gaîté lyrique avaient demandé un soutien financier à la Ville de Paris, propriétaire du lieu. Malgré les signaux positifs, la mairie a finalement décidé de ne pas contribuer à la relance économique de la salle de spectacle

Cette décision remet en cause le programme culturel et social des associations et le maintien de plus de 80 emplois. Arty Farty, Makesense, Singa, partenaires associés de la Gaîté Lyrique « déplorent ce manquement grave et annonceront prochainement plusieurs initiatives pour éviter la fermeture définitive de la Gaîté Lyrique ».   

 

Léanna Voegeli  

Fermer

Cliquez pour vous inscrire à nos Newsletters

La quotidienne
L'hebdo entreprise, fondation, partenaire
L'hebdo association
L'hebdo grand public

Fermer