JO de Paris 2024 : un succès (et des critiques) pour le recrutement des bénévoles

Il y a de quoi faire saliver toute association en quête de bénévoles. Le comité d’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 a reçu pas moins de 200 000 candidatures pour être bénévole lors de l’événement selon Bruno Marie-Rose, responsable de la technologie du comité d'organisation des JO. Et cela, à une semaine de la clôture des inscriptions !  Un chiffre impressionnant sachant que seules 45 000 personnes participeront finalement à l’organisation. À titre de comparaison, les Jeux de Tokyo en 2020 avaient totalisé 200 000 candidatures à la fin des inscriptions.

Comment déposer sa candidature pour les Jeux ?

Pour participer, il suffit de se rendre sur la plateforme Paris2024.org et de remplir un questionnaire d’une trentaine de minutes avant le 3 mai. La maîtrise de la langue française ou anglaise est un prérequis. Certaines compétences peuvent être recherchées pour des postes précis. Les personnes sélectionnées seront informées à l'automne 2023.

Les candidats sélectionnés devront suivre une formation en ligne à partir du second trimestre 2024. À l’approche des jeux, une formation se déroulera sur le site. Plusieurs types de missions sont proposés : l’accueil, que ce soit des spectateurs, athlètes et journalistes. Des missions autour du sport comme l’assistance de sportifs ou l’installation de matériel. Enfin, des missions techniques permettant le bon déroulé de l’événement.

Des critiques de la part d’un collectif 

Tout n’est pourtant pas si rose. Cette campagne de recrutement est pointée du doigt par plusieurs organisations, dont Youth for Climate Île-de-France, dans une tribune sur le média Basta! publiée début avril. Ils y dénoncent une « présomption de salariat totale ». La tribune explique que les volontaires travailleraient entre huit et dix heures par jour, six jours sur sept, sans rémunération, sans défraiement. La présence de supérieurs hiérarchiques et de fiches de postes laisse penser au collectif qu’il s’agit plus de salariat que de bénévolat. Des compétences précises sont demandées pour certains postes. 

Les volontaires bénéficieront de paniers-repas et de tickets pour les transports en commun.

La tribune pose la question : « Comment un méga évènement sportif aussi lucratif pour ses organisateurs et ses sponsors peut-il reposer sur tant de bénévoles et de services civiques ? »

Le collectif propose ainsi à ceux qui le souhaitent de venir parasiter le processus en s’inscrivant, puis en ne s’y rendant pas. D’autres options sont envisageables : faire grève lors des Jeux, travailler lentement ou aller aux prud’hommes en les attaquant pour travail dissimulé.

La rédaction