Le Relais Jeunes, une marche de 3 000 kilomètres pour porter les valeurs de la jeunesse
Un tour de France de 3 000 kilomètres, à pied et à vélo, pour mobiliser les citoyens et interpeller les décideurs politiques sur l'urgence environnementale, sociale et démocratique. Tel est l’objectif de cette marche organisée par un collectif d’associations engagées pour la jeunesse à la veille de l'élection présidentielle et à quelques mois des élections législatives.
C’est un tour de France pas comme les autres qui a débuté le 20 février dernier à Paris. Porté par le Relais Jeunes, un collectif d’une vingtaine d’associations engagées pour la jeunesse, ce défi sportif entend porter haut et fort les revendications d’une jeunesse qui « ne se reconnaît pas du tout dans cette campagne », interpelle Pierre, un membre du collectif.
3 000 kilomètres à pied et à vélo
Jusqu’au 10 juin, date du premier tour des élections législatives, le collectif sillonnera la France. Il parcourra au total 3 000 kilomètres, à pied ou à vélo selon les étapes, et s’arrêtera dans 20 villes. Les citoyens sont d'ailleurs invités et encouragés à les rejoindre sur les différentes parties de la marche. Actuellement en route vers Grenoble, ils étaient jusqu’à présent une quinzaine de participants en moyenne. Le collectif attend cependant une participation plus importante à partir de Marseille, ville-étape choisie pour le premier tour de l’élection présidentielle.
Dans chaque ville, ils sont accueillis par des tiers-lieux ou des associations locales : « On va rencontrer les gens “qui font” sur le terrain, qui vivent différemment et qui ont déjà commencé la transition, car le changement viendra d’eux ». Durant ces trois mois et demi de marche, un « témoin » contenant le manifeste du collectif sera passé entre les étudiants, militants et associations rencontrés.
Porter la voix des jeunes
Ce manifeste formalise les valeurs portées par le Relais Jeunes dont le projet est parti d’un constat : la campagne électorale ne tient pas compte des préoccupations des jeunes. Les questions environnementales, sociales et démocratiques sont des sujets « partisans qui ne font pas consensus », s’étonne Pierre. « On est choqués que ces thématiques n’existent ni politiquement, ni médiatiquement. »
Cette marche a donc vocation à mobiliser un maximum de personnes pour porter la voix de la jeunesse et ses revendications. « On fait de la politique à notre échelle », résume Pierre. Si le collectif souhaite interpeller les politiques, il se revendique néanmoins comme un mouvement apartisan. Aucun candidat n’a été convié à les rejoindre lors des étapes dans les villes. « Ce n’est pas l’objectif. » L’intention première est « d’occuper l’espace médiatique ».
Lisa Domergue