Les Français estiment que les associations contribuent au lien social, révèle une étude Ipsos
Un sondage « Les Français et les associations », présenté à l’occasion du Forum national des associations et fondations (Fnaf), ce 13 novembre, aborde la perception des sondés sur les associations, le bénévolat et le financement du secteur.
Les associations sont perçues comme un vecteur de lien. C’est ce que révèle le sondage « Les Français et les associations », réalisé par Ipsos BVA et Cesi école d’ingénieurs pour le groupe Ebra. 1 000 personnes de 18 ans et plus ont été interrogées les 27 et 28 octobre sur leur perception des associations, le bénévolat et le financement du secteur. Il a été dévoilé le 13 novembre à l’occasion du Forum national des associations et fondations (Fnaf) qui se tenait à Paris.
Quand on les interroge sur le lien social, 79 % des sondés le considèrent « mauvais » à l’échelle nationale, soit 8 points de plus qu’en mars. En revanche, 63 % l’estiment bon au niveau local. Toutefois, cela représente une baisse de 4 points par rapport à mars 2025.
Les associations considérées comme proches des citoyens
Dans ce contexte, 74 % des Français considèrent que les associations participent au maintien du lien social en France et dans leur lieu de vie. 73 % des sondés déclarent en effet avoir confiance en elles. Cette part est encore plus élevée chez les titulaires d’un bac +3 (80 %) et plus et chez les sympathisants de gauche (90 %). En revanche, parmi ceux qui n'ont pas confiance dans le tissu associatif (27 %). Cette méfiance est encore plus forte (45 %) chez les sympathisants du Rassemblement national (RN).
Les associations sportives sont celles qui bénéficient de la meilleure image, avec 88 % d’opinions positives. Les structures culturelles et artistiques occupent la deuxième position (85 %) et la troisième place revient aux associations de solidarité (75 %). Les Français sont plus partagés sur les associations religieuses pour lesquelles la confiance exprimée atteint seulement 48 %.
Par ailleurs, en comparaison à des acteurs comme l’État ou les entreprises, 85 % des sondés estiment que les associations sont plus proches des citoyens. Ce taux atteint 91 % chez les bac +3 et plus et 94 % chez les bénévoles. Selon 73 % des sondés, les associations seraient plus efficaces, plus transparentes (64 % dont 79 % des bénévoles) et plus innovantes (61 %) que l’État et les entreprises. De plus, pour une majorité (78 %), les associations jouent un rôle que l’État et les entreprises ne parviennent pas à remplir.
Des bénévoles réticents à l’idée de prendre des responsabilités
Autre fait notable : 53 % des Français notent une baisse de l’engagement dans les associations. Parmi ceux qui déclarent être bénévoles (moins d’un quart des sondés), 92 % soulignent qu’il est de plus en plus difficile de trouver des bénévoles. Et 89 % constatent une hausse des demandes de services alors que les propositions d’aide diminuent.
Parmi ceux qui se déclarent bénévoles ou prêts à le devenir, 61 % des disent s’engager ou être prêts à s'engager de manière ponctuelle, en fonction du temps dont ils disposent, et 39 % sont ou seraient prêts à le faire de manière régulière. Cependant, seuls 12 % seraient prêts à prendre des responsabilités au sein de la structure.
84 % estiment qu’être membre d’une association permet aux gens de s’ouvrir à d’autres personnes et de lutter contre l’isolement.
71 % des donateurs estiment que les associations sont transparentes
Les auteurs du sondage s’intéressent également aux raisons qui poussent au bénévolat. Se sentir utile constitue la première motivation des bénévoles (55 %), alors que ceux qui ne souhaitent pas s’engager citent surtout le manque de temps et d’intérêt (30 % dans les deux situations).
Par ailleurs, les sondés estiment que c’est en premier lieu à l’État (30 %) ou en premier lieu aux collectivités locales (29 %) de financer les associations. L’étude révèle notamment que les Français attendent des associations à qui ils font des dons de l’efficacité (45 %), plus que de la transparence (30 %). Ils soutiennent aussi la déduction fiscale des dons : 86 % y sont favorables.
Concernant l’utilisation des dons, 53 % de l’ensemble des sondés et 71 % des donateurs estiment que les associations sont transparentes, alors que 47 % mettent en doute cette transparence.
Léanna Voegeli 