Passer un Noël écolo c’est possible !
Noël rime avec convivialité mais aussi avec surconsommation. C'est un casse-tête pour les personnes aux fortes convictions environnementales. Carenews fait le tour des alternatives pour rester fidèle à ses principes.

Entre convictions écologiques et festivités, le choix s'avère cornélien. Alors que « notre consommation totale et nos dépenses en nourriture, déplacements, éclairage et cadeaux pourraient entraîner jusqu’à 650 kg d’émissions de dioxyde de carbone (CO2), par personne » lors des fêtes de Noël, selon une étude de 2007, nos idéaux peuvent être mis à rude épreuve. Cependant, des alternatives existent.
Prioriser les cadeaux de seconde main
Un cadeau sur trois sera acheté neuf mais ne sera jamais utilisé selon Les Écolos imparfaits. Opter pour des cadeaux de seconde main est une option efficace pour diminuer le gaspillage. Selon une étude de l’Ifop en partenariat avec Le bon coin, 43 % des personnes interrogées ont déjà offert un cadeau non neuf, dont 27 % plusieurs fois.
L'e-shop solidaire Label Emmaüs propose un large panel de cadeaux de seconde main qui va du sac cabas au set de tasses.
Par ailleurs, des jouets rénovés sont vendus par les 11 structures membres du réseau Rejouons solidaire, comme Rejoué en Ile-de-France. Ces structures emploient des personnes en réinsertion professionnelle pour remettre en état des jeux et des livres jeunesse.
Quant à Recyclivre, la structure est spécialisée dans la collecte, la vente et le rachat des livres d’occasion, de même que la Scic Chouette Coop avec le dispositif Livrenpoche.
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limiter la surconsommation avec un secret santa
Quoi de mieux qu’un « Secret Santa » pour limiter les achats de cadeaux à n’en plus finir ? Le « Noël canadien » ou le « père Noël mystère », qui consiste à offrir un cadeau à une personne tirée au sort, s’est largement démocratisé en France ces dernières années. Cela s’explique notamment par le fait qu'environ 1 personne sur 2 participent à plus d’une fête de Noël. En plus de ne pas casser sa tirelire, puisque chacun offre un cadeau à une seule personne, cette méthode permet aux participants de limiter leur impact écologique.
Un sapin de noël écoresponsable
Entre 50 et 60 millions d’arbres de Noël sont coupés chaque année en Europe. Et en matière de sapins artificiels, le bilan n’est guère plus reluisant avec 8,1 kg d’émission de CO2 par arbre coupé. Cependant, l’Ademe estime que la possession d’un arbre synthétique peut être respectueuse de l’environnement s’il est conservé pendant au moins 20 ans.
Concernant les sapins coupés en forêt, des labels entendent mettre en valeur des techniques de production respectueuses de l’environnement. Cela en vue de donner la possibilité au consommateur d’opter pour un arbre produit de manière écologique. Label rouge, MPS, Max Havelaar, AB et la certification Plante Bleue font partie de la liste des labels reconnus.
En vue de remplacer les décorations en plastique, l’Ademe propose la guirlande en pommes de pin, la couronne végétale obtenue en tressant du lierre et du houx autour d'un cintre en métal, ou encore des clous de girofle plantés dans une orange.
Un repas végétarien pour le réveillon de Noël
Durant les fêtes de fin d’année, le foie gras occupe souvent une place incontournable sur la table du réveillon. Pour les personnes sensibles à la maltraitance animale et les végétariens, le foie gras végétal constitue une alternative intéressante. Le « faux gras » a pour base des ingrédients végétaux à l’instar de l’huile de tournesol, l’huile de coco ou encore les noix de cajou, qui permettent de se rapprocher de la texture et du goût du véritable foie gras.
Quant aux menus de Noël sans viande, à l'empreinte carbone moindre, ils sont de plus en plus répandus.
Léanna Voegeli