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Par Carenews INFO - Publié le 30 août 2023 - 10:00 - Mise à jour le 30 août 2023 - 10:00
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Près de 2 000 enfants dorment dans la rue, constatent les associations

UNICEF France et la Fédération des acteurs de la solidarité publient le mercredi 30 août la cinquième édition du baromètre des Enfants à la rue qui dresse un constat alarmant.

Crédits : iStock.
Crédits : iStock.

 

Alors que des millions d’enfants effectueront leur rentrée scolaire le 4 septembre, près de 2 000 se trouvent sans solution d'hébergement la nuit. C’est le constat que dressent UNICEF France et la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS). Ces deux associations publient mercredi 30 août la cinquième édition du baromètre « Enfants à la rue ». 

Il recense le nombre de personnes en famille ayant appelé le 115, le numéro dédié, la nuit du 21 au 22 août sans trouver de solution. 3 735 personnes en famille ont demandé une place mais n’ont pas trouvé d’hébergement d’urgence, dont 1 990 enfants. 480 d’entre eux avaient moins de trois ans. 

« Comment les enfants peuvent-ils vivre sereinement leur scolarité en passant la nuit dans la rue ou en vivant dans l’instabilité permanente de leur lieu d’hébergement ? », a interrogé Adeline Hazan, la présidente de l’UNICEF France. 

 

Hausse de 20 % par rapport à l’année dernière

Le nombre d’enfants sans solution d’hébergement augmente de 20 % par rapport à l’année dernière. Un constat alarmant mais pourtant « parcellaire », précisent les associations. La raison : des mineurs non-accompagnés vivent dans la rue, des familles ne sollicitent pas le 115, sans parler de celles vivant en squats et bidonvilles. Toutes ces personnes ne sont pas comptabilisées. 

En Île-de-France, 1 598 demandes de personnes en familles ne sont pas pourvues. Un chiffre plus élevé que dans les autres régions. Par exemple, 476 personnes se sont trouvées sans solutions en Auvergne-Rhône-Alpes, 416 dans les Hauts-de-France et 314 en Occitanie. 

 

Une situation qui empire ces derniers mois 

Et la situation ne semble pas s'améliorer : « les associations constatent une multiplication des remises à la rue depuis la fin de l’hiver ». Cela s’explique  par la reprise de l’activité touristique et la baisse des moyens consacrés à l’hébergement d’urgence, d’après la FAS et UNICEF France. 

Pour faire face à cette situation, UNICEF France, Jamais Sans Toit, la FCPE, École Pour Tous et le Collectif Associations Unies demandent une augmentation du nombre de places d’hébergement d’urgence. Elles appellent aussi à la mise en place d’une « trêve scolaire », qui protégerait les enfants scolarisés et leur famille des expulsions. Une demande initiée par le collectif École Pour Tous, composé de jeunes habitants des bidonvilles, squats, hôtels sociaux ou à la rue.

 

La rédaction 

 

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