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Par Carenews INFO - Publié le 6 juillet 2022 - 16:00 - Mise à jour le 7 juillet 2022 - 15:59
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Progrès de l’éducation, inégalités persistantes : les familles d’immigrés passées au crible

Selon une enquête de l’Insee et de l’Ined, le niveau d’éducation progresse de génération en génération dans les familles immigrées. Cependant, des inégalités sociales persistent.

Le niveau d'éducation progresse de génération en génération dans les familles d'immigrés. Crédit : iStock.
Le niveau d'éducation progresse de génération en génération dans les familles d'immigrés. Crédit : iStock.

 

Le niveau d’éducation progresse de génération en génération dans les familles immigrées. C’est l’un des enseignements de la grande enquête « Trajectoires et Origines » réalisée conjointement par l’Ined et l’Insee en 2019 et 2020. La première édition a été effectuée en 2008-2009.

 

Forte progression du niveau d’éducation

On observe une progression notable de la part de diplômés entre les parents immigrés et leurs enfants nés en France. Alors que 5 % des parents immigrés ont un diplôme du supérieur, ils sont 33 % à l’être au sein de la deuxième génération, celle des enfants nés en France. Ce taux reste cependant en dessous de celui des enfants dits de natifs, qui n’ont pas d’ascendants immigrés avant la quatrième génération, puisqu’ils ils sont 44 % à avoir un diplôme du supérieur.

 

Progression du taux de diplômés d'une génération à l'autre. Crédit : Carenews.

 

Les inégalités ont tendance à s’estomper entre la deuxième et la troisième génération. Les petits-enfants d’au moins un immigré sont 44 % à être diplômés du supérieur.

Finalement, ce sont les enfants d’immigrés qui accomplissent la plus grande progression puisque 70 % obtiennent un diplôme plus élevé que celui de leurs parents.

 

Des disparités selon les origines des parents

L’étude affine ses résultats en s’intéressant à cette progression du taux de diplômés selon l’origine géographique des parents immigrés. Le premier profil est celui des familles du Maghreb et d’Europe du Sud. Alors que les parents immigrés sont très peu diplômés (2-3 %), près d’un tiers des enfants le sont (31-32 %). À la troisième génération, les descendants d’au moins un grand parent immigré européen sont autant diplômés que les descendants de natifs. Cette progression s’explique notamment par la forte mobilisation des parents en faveur de la réussite scolaire des enfants.

 

Des familles d’Afrique subsaharienne et d’Asie très diplômées

Un autre profil regroupe les familles originaires d’Afrique subsaharienne et d’Asie. Respectivement un tiers et un quart des parents sont diplômés, soit plus que les parents natifs. Les enfants de ces familles sont plus souvent diplômés du supérieur que les natifs : 50 % pour les enfants d’immigrés d’Afrique subsaharienne et 54 % pour les enfants d’immigrés d’Asie.

Enfin, le troisième profil est celui des familles de Turquie et de Moyen-Orient. Moins de 18 % des enfants de deux parents immigrés sont diplômés du supérieur. Il s’agit du groupe issu de l’immigration le moins diplômé.

 

Théo Nepipvoda

 

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