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Par Carenews INFO - Publié le 10 juin 2022 - 16:00 - Mise à jour le 10 juin 2022 - 16:00
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Ascenseur social : les inégalités se reproduisent d'une génération à l'autre selon l’Insee

Une nouvelle mesure de l’Insee démontre que les inégalités se reproduisent, en partie, entre les générations. Cependant, le niveau des revenus ne détermine pas entièrement les trajectoires. Explications.

L'ascenseur social en panne ? Crédit : Carenews.
L'ascenseur social en panne ? Crédit : Carenews.

 

Les enfants de familles aisées ont trois fois plus de chance d’être parmi les 20 % les plus aisés que les enfants de famille modeste. C’est l’un des enseignements de la nouvelle mesure de la mobilité intergénérationnelle proposée en mai par l’Insee, l’Institut national de la statistique et des études économiques.

Il s’agit de comparer les revenus de jeunes adultes à ceux de leurs parents. Plus précisément, l’Insee compare la position relative des parents dans l’échelle des revenus en 2010 à celle de leurs enfants âgés de 28 ans en 2018. 

Des inégalités qui se reproduisent

Et le résultat est clair : les inégalités se reproduisent en partie d’une génération à l’autre avec une persistance des niveaux de revenus. L’Insee compare les résultats français à d’autres pays : la mobilité intergénérationnelle est plus forte en France qu’aux États-Unis, mais plus faible que dans les pays nordiques.

L'Insee explique cependant que les revenus des parents ne déterminent pas entièrement les revenus des enfants et qu’il existe de nombreuses situations de mobilité ascendante ou descendante. Un enfant sur quatre de parents défavorisés fait partie des 40 % de Français aux revenus les plus élevés. Au total, le taux de mobilités ascendantes ou descendantes est, selon l’Insee, de 30 %.

Quels éléments favorisent la mobilité ?

Certains éléments favorisent la mobilité ascendante dans les familles les plus défavorisées : le fait que les parents possèdent du patrimoine et des diplômes du supérieur. Le fait qu’ils soient immigrés également puisque, selon l’Insee, ces familles habitent plus dans les grandes villes, ce qui leur permet d’accéder à davantage d’opportunités professionnelles.

D’autres facteurs jouent également dans cette mobilité : la mobilité géographique des parents ou le fait que les enfants résident en Ile-de-France à leur majorité. 

Au global, en étudiant les fratries et les trajectoires différentes de frères et de soeurs, l’Insee estime que 30 % des variations des jeunes adultes seraient dues au contexte familial. Le reste serait lié à d’autres facteurs.

 

La rédaction

 

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