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Par Carenews INFO - Publié le 23 janvier 2024 - 18:24 - Mise à jour le 23 janvier 2024 - 18:31
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Legs à une association : une pratique encore peu répandue selon une étude

Testament Solidaire a publié ce 23 janvier la première édition de son baromètre « Les Français, le testament et le legs », réalisé par OpinionWay. Cette étude vise à analyser les comportements et les perceptions des Français à l'égard du testament et des legs aux associations en prévision d’une campagne de sensibilisation sur ce sujet.

Premier baromètre « Les Français, le testament et le legs » OpinionWay pour Testament Solidaire. Crédits : Testament Solidaire.
Premier baromètre « Les Français, le testament et le legs » OpinionWay pour Testament Solidaire. Crédits : Testament Solidaire.

 

Si un Français sur deux dit savoir comment réaliser un testament, seuls 17 % ont fait le leur et 4 % uniquement ont prévu de faire un legs à une bonne cause. Conduit par OpinionWay pour Testament Solidaire, le premier baromètre « Les Français, le testament et le legs » révèle que  les préjugés et le manque d’informations autour du testament et du legs sont les principaux freins à la générosité envers les associations lors de la succession.

La campagne collective Testament Solidaire, soutenue par 17 associations et organismes, vise à dépasser ces obstacles.

 

Informer et sensibiliser : au coeur de la campagne Testament Solidaire 

 

Si 70 % des Français se déclarent informés sur le rôle du testament, seulement 17 % des répondants ont réalisé le leur. 

Pour cause, alors que la succession est envisagée comme revenant, de fait, au conjoint ou aux descendants, 44 % des Français ne perçoivent pas l’utilité de faire un testament, analyse Sandrine Damalix, responsable des libéralités chez Handicap international lors de la conférence de presse dévoilant les résultats de l’étude.

Encore, tandis que 10 % des Français prévoient ou envisagent de faire un legs à une association dans leur testament, 70% n’envisagent pas de le faire.

« On en déduit que 20% de la population ne sait pas se positionner sur le sujet, soit par absence de connaissance de cette possibilité, soit par manque d’informations pour se lancer », explique Sandrine Damalix.

C’est là que la plateforme Testament Solidaire intervient. Son objectif : faire connaître au grand public la possibilité de transmettre un legs à une association et donner les informations nécessaires aux personnes qui s’y intéressent..

 

Vers plus de transparence et de visibilité

Le baromètre indique que le principal obstacle à la générosité est le manque de visibilité et de transparence sur l'utilisation des legs, mentionné par 43 % des participants.

« C’est un sujet sur lequel toutes les associations ont fait un vrai travail ». «Sur le site internet des associations et des fondations, il est possible de télécharger leur rapport moral et financier qui donne notamment des informations sur comment sont traités les legs », affirme Sandrine Damalix.

Du côté des donateurs, seuls 31 % ont parlé ou parleront autour d’eux de leur legs. Pourtant, « il est important d’en parler afin que la volonté du donateur soit bien comprise et parfaitement respectée », explique Orso Chetochine, directeur de Mécénat chirurgie cardiaque.

Discuter de son projet de legs directement avec une association peut également être bénéfique, alors que 30 % des répondants renoncent à faire un legs parce qu’ils ne savent pas vers quelle(s) association(s) se tourner.

 

La transmission : pas qu’une affaire de famille

Alors que le baromètre révèle que la première motivation à faire un legs à une association est l'absence de conjoint ou de descendance (49 %), la campagne Testament Solidaire cherche à casser l’idée selon laquelle « le legs c’est tout ou rien ». « Il est possible d’en réserver une partie de sa succession aux associations sans pour autant sacrifier sa descendance », affirme le directeur de Mécénat chirurgie cardiaque.

Chez 31 % des répondants, la familiarité avec l’association, du fait de son ancrage territorial ou du soutien de la cause de longue date, est toutefois le moteur principal du legs. « Les testateurs font souvent résonner leurs parcours de vie avec la mission de l’association », explique en effet Sandrine Damalix.

 

Il n’y a pas de petits legs  

Autre frein révélé par le baromètre : pour 12 % des répondants le legs ne serait pas utile. Surtout, 33 % d’entre eux estiment qu’il est réservé aux personnes ayant un patrimoine important.

 « À Handicap international, la valeur moyenne d’un legs est de 60 000 euros, mais avec 5 000 ou 10 000 euros on peut déjà faire beaucoup de choses ». Par exemple, « un legs de 10 000 euros permet d’appareiller et d’apporter des soins à une centaine de victimes », confie Sandrine Damalix.

Et de continuer, « le legs est essentiel pour les associations tributaires des fonds collectés auprès du grand public pour mener à bien leur mission sociale ».

 

Trouver la cause qui nous tient à coeur 

Parmi les causes qui mobilisent le plus de legs chez les Français, la santé et la recherche médicale arrivent en tête avec 29 % des choix, suivies par la protection de l'enfance et l'éducation à 16 %, et la protection des animaux à 15 %. En quatrième position, la solidarité envers les plus démunis en France est citée par 11 %, tandis que l'aide aux personnes en situation de handicap et la préservation de l'environnement sont ex-aequo à 9 %.

Peu importe la cause, « chacun d’entre nous peut exprimer sa préférence à travers son testament en réalisant un legs et donner une seconde vie à son patrimoine », conclut Sylvie Apollin, Directrice du développement du Muséum national d’Histoire naturelle.

 

Félicité Dussel 

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