Les bénévoles délaissent-ils les associations depuis le début du Covid-19 ?
Recherches & Solidarités vient de publier une étude sur l’évolution du bénévolat en France. On y apprend notamment que le nombre de bénévoles engagés dans une association est passé de 24 % en 2019 à 20 % en 2022.
La crise du Covid-19 a-t-elle eu raison de l’engagement bénévole des Français ? C’est l’objet de l’étude « La France bénévole : évolutions et perspectives » publiée par Recherches & Solidarités deux ans après le début de la pandémie.
Les Français s’engagent-ils moins dans les associations ?
La crise du Covid-19 a impacté le secteur associatif. En effet, 27 % des bénévoles ont cessé leur engagement pendant la crise, malgré 9 % qui se sont engagés pour la première fois durant pandémie. En trois ans, la part des bénévoles actifs dans les associations a baissé d’environ 15 % passant de 24 % des Français en 2019 à 20 % en 2022.
L’étude met également en exergue une « fracture sociale associative » avec des Français diplômés (56 %) qui s’engagent davantage que ceux qui n’ont aucun diplôme (22 %).
Une augmentation du bénévolat ponctuel
Autre évolution : le profil-type des bénévoles, plutôt masculin (55 % contre 50 % en 2019). Les plus de 65 ans restent ceux qui s’engagent le plus (29 %). Cependant, on voit que le bénévolat ponctuel séduit de plus en plus, passant de 56 % en 2019 à 63 % en 2022.
Déceptions et attentes des bénévoles
Les personnes sondées ont d’ailleurs pu s’exprimer sur leurs déceptions et leurs attentes en tant que bénévoles. Côté « déceptions », les manques de moyens financiers, matériels et humains sont en tête (31 % et 29 %), suivi de l’effet limité des actions de l’association (19 %). On note également que 12 % demandent à ce que leur engagement soit davantage reconnu. Quant aux attentes, les sondés aimeraient, entre autres, voir plus d’entraide entre les bénévoles (33 %) et une prise en charge des frais occasionnés par l’activité (24 %).
Lisa Domergue