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Par Carenews PRO - Publié le 21 avril 2022 - 10:00 - Mise à jour le 21 avril 2022 - 10:00 - Ecrit par : Lisa Domergue
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Nils Pedersen (La Fonda) : « Si on n’est pas transparent sur la méthode, c’est qu’on a des choses à cacher »

Nils Pedersen est l’un des quatre membres du comité des parties prenantes du Top 50 de l'entrepreneuriat à impact. Président de La Fonda, il apporte son regard d’expert sur l’importance de la rigueur et de la transparence dans un tel classement.

Crédit photo : Rawpixel Ltd.
Crédit photo : Rawpixel Ltd.
Top 50 de l'entrepreunariat à impact

Cet article est issu du Top 50 de l’entrepreneuriat à impact 2021. Initié par Carenews, piloté par HAATCH et l'ESSEC et soutenu par BNP Paribas, ce classement dévoile les 50 structures (entreprises, associations, coopératives) les plus impactantes de 2021.

Découvrez le détail de la deuxième édition du Top 50 et ses lauréats dans le livre de 136 pages qui présente la méthodologie, les critères d'évaluation, les portraits, les chiffres, les analyses et dossiers de fond sur les réseaux de l'ESS ou la mesure d'impact.

 

  • Quelle définition donneriez-vous de l’impact ? 

Lorsqu’on parle d’impact, on confond souvent résultats et transformations. Il y a ce qu’on produit, les résultats obtenus et la capacité à transformer. L’une des définitions de l’impact est comptable, grâce à des indicateurs. À La Fonda, nous défendons une autre forme d’impact, la création de valeurs. Votre impact n’est pas nécessairement numéraire ; il peut s’incarner dans la transformation de politiques publiques, d’un écosystème ou de l’individu. Ces deux approches ne sont pas antinomiques, elles sont au contraire complémentaires. 

 

  • Pourquoi, dans un classement tel que le Top 50 de l’entrepreneuriat à impact, la rigueur est-elle primordiale ? 

La rigueur est centrale, fondamentale et indispensable, parce qu’elle est un instrument de mesure. Pour mesurer, nous devons utiliser de bons outils et de bons indicateurs. On pourrait ainsi établir un parallèle avec les sciences. Lorsqu’un chercheur démontre une théorie, on doit pouvoir reproduire le même argument sans lui. C’est indispensable. 

 

  • Qu’en est-il de la transparence, notamment pour la méthodologie de ce Top 50 ? 

Il est d’abord important qu’on puisse retrouver la trame du questionnaire. Par ailleurs, les critères de pondération qui ont été retenus doivent également être rendus publics. Cela ne veut pas dire évidemment qu’on va donner toutes les méthodes de calcul. Cependant, si on n’est pas transparent sur la méthode, c’est qu’on a des choses à cacher et en général, ce n’est pas bon. Communiquer sur la méthode permet, au contraire, de se challenger, de s’améliorer et progresser. 

 

  • Comment trouver l’équilibre entre les exigences de transparence et la confidentialité de certaines données ? 

Je ne crois pas en la dictature de la transparence. Je crois qu’un baromètre est efficace à partir du moment où les gens déposent leurs réponses en confiance et en étant sûrs que cela ne se retourne pas contre eux. Il est néanmoins primordial que les données soient traitées en confidentialité. Cette méthodologie est garante de la crédibilité même de la démarche. Mais, à partir du moment où on se réclame d’un impact, quel qu’il soit, on doit pouvoir le démontrer. Il faut donc trouver un juste équilibre entre une forme de « secret des affaires » et cette capacité à challenger.

 

Propos recueillis par Lisa Domergue 

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