Poussée par la loi AGEC, l’entreprise d’insertion Moulinot collecte désormais les déchets alimentaires parisiens
L’entreprise créée il y a 10 ans a commencé à collecte les déchets alimentaires de la ville de Paris et s’apprête à le faire pour neuf communes de banlieue parisienne.
Rentrée sur les chapeaux de roues pour Moulinot. Depuis le 1er septembre, l’entreprise d’insertion basée à Stains, en Seine-Saint-Denis, collecte les déchets alimentaires de 400 écoles, crèches et Ehpad de la ville de Paris. Elle a remporté un contrat il y a quelques mois. L’objectif est d’accélerer et d'atteindre les 1 200 établissements en janvier en ajoutant tous les restaurants collectifs de la ville. Il s’agit d’un des deux plus gros contrats jamais signé par l’entreprise. Les montants n’ont pas été dévoilés.
Un contrat important avec Est Ensemble
Le deuxième concerne la communauté de communes d’Est Ensemble regroupant neuf communes de Seine-Saint-Denis dont Montreuil et Bagnolet. Dès le 2 octobre, Moulinot va commencer à collecter les déchets alimentaires des ménages et de près de 1 000 professionnels. L’entreprise organise depuis le 18 septembre de la sensibilisation en porte à porte et distribue 14 000 bacs et bioseaux aux foyers pour prévoir la collecte.
La matière récoltée sera triée et broyée pour obtenir une matière qui est ensuite vendue sous forme de fertilisants. Moulinot a la particularité d’être une entreprise d’insertion. En 2022, elle a accueilli 10 personnes via ce parcours particulier allant jusqu’à 24 mois.
Une activité poussée par la loi AGEC
La loi anti-gaspillage pour une économie circulaire (AGEC), adoptée en 2020, a multiplié les opportunités pour Moulinot. En effet, elle généralise le tri à la source des biodéchets à partir du 1er janvier 2024 pour les professionnels, collectivités et les ménages. Les collectivités doivent proposer aux habitants une collecte séparée ou une solution de valorisation organique des déchets récupérés.
Pour faire face à la hausse de la demande, Moulinot ouvre cette année une deuxième usine à Réau en Seine-et-Marne. Un site en Gironde devrait voir le jour avant la fin de l’année 2023 pour collecter les biodéchets de la métropole bordelaise. Une autre à Angers dans le Maine-et-Loire va voir le jour. En 2022, l’entreprise a levé 18 millions d’euros pour développer son activité à l’échelle nationale.
Théo Nepipvoda
