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Par Carenews PRO - Publié le 12 février 2021 - 12:30 - Mise à jour le 5 décembre 2023 - 17:03
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Stéphan Martinez (Moulinot) : « Lorsque la filière des déchets alimentaires prendra de l’ampleur, il y aura des bénéfices économiques et environnementaux »

Pour ce deuxième épisode de la saison 5 de Changer la norme, Flavie Deprez reçoit Stéphan Martinez, un ancien restaurateur qui a fondé, en 2013, Moulinot, une entreprise qui valorise les déchets alimentaires en compost et en énergie.

Stéphan Martinez (Moulinot) : « Lorsque la filière des déchets alimentaires prendra de l’ampleur, il y aura des bénéfices économiques et environnementaux ».
Stéphan Martinez (Moulinot) : « Lorsque la filière des déchets alimentaires prendra de l’ampleur, il y aura des bénéfices économiques et environnementaux ».

C’est dans la cave du restaurant de Stéphan Martinez que l’histoire de Moulinot commence : « Je me suis rendu compte que les déchets alimentaires que je jetais étaient incinérés et enfouis. » 

Après plusieurs phases de prototypages, allant des essais « clandestins» à l’opération pilote avec 80 professionnels, en passant par la « moulibox », il inaugure en 2013 une filière de valorisation des déchets alimentaires. « Affinés avec des vers de terre », en s’inspirant du principe du lombricompostage, ces déchets se transforment alors en compost « haute couture », comme il aime dire.

25 000 tonnes de biodéchets collectés

Avec plus de 1 200 points de collecte, Moulinot et ses partenaires donnent la possibilité, non seulement aux restaurateurs, aux particuliers ou encore aux marchés  alimentaires de « donner une seconde vie aux déchets alimentaires ».

La matière est ensuite acheminée jusqu’à leur plateforme en Essone (91). C’est là que se déroule la phase de traitement et de valorisation des déchets. Un processus durant lequel près de 500 000 vers de terre affinent la matière. Le compost est ensuite vendu à des agriculteurs qui l’utilisent en engrais ou en biocarburant pour en faire de l’énergie.

500 emplois d’ici 2024

Stéphan Martinez ne s’en cache pas. Son objectif est de décupler la capacité de valorisation actuelle et ainsi proposer une capacité de traitement de 300 000 tonnes : « C’est à peu près 10 % du gisement national. » 

Moulinot, qui emploie des personnes en insertion et propose, entre autres, une formation de chauffeur-collecteur titrant, espère ainsi créer 500 emplois : 

Lorsque la filière des déchets alimentaires prendra de l’ampleur, il y aura des bénéfices économiques et environnementaux. C’est mathématique : on supprime cette matière première des poubelles classiques et donc des centres d’enfouissement. L’impact est merveilleux.

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* Changer la norme est soutenu par la Fondation Entreprendre.
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