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Par Chroniques philanthropiques par Francis Charhon - Publié le 12 mars 2025 - 18:08 - Mise à jour le 17 mars 2025 - 10:49
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Le Mécénat de compétences une valeur ajoutée pour les associations

La situation actuelle est préoccupante pour un grand nombre d’associations qui voient leur financement se réduire par la diminution des apports des collectivités locales ou des fonds d’État notamment pour l’aide internationale. Des réorganisations seront nécessaires ainsi que l’optimisation des dépenses. Le mécénat de compétences est en grand développement et s’est professionnalisé pour répondre précisément aux besoins des associations et aux souhaits d’engagement des salariés sur des projets d’intérêt général. Entretien croisé entre la présidente de l’Alliance pour le Mécénat de Compétences et l’Envol, une association bénéficiaire de ce dispositif.

Corinne Massin et Joanna Jammes
Corinne Massin et Joanna Jammes

Le mécénat de compétences, un pari sur l’avenir

 

  • Corinne Massin vous êtes directrice du Mécénat chez Servier mais aussi présidente de l'Alliance pour le mécénat de compétences, une organisation qui a été créée il y a quelques années. Pouvez-vous nous dire un mot sur celle-ci ?

 

Corinne Massin (CM) : L'Alliance pour le Mécénat de compétences (AMC) a été créée en 2019, à l'initiative de la SNCF et de Guillaume Pépy et ma prédécesseuse Marianne Eshet, qui était déléguée générale de la fondation SNCF. Sous leur impulsion, 15 dirigeants d'entreprise se sont réunis au siège des Échos pour signer un Manifeste sur le mécénat de compétences. Il y avait sept engagements dont : s'engager à mettre en place le dispositif dans leur entreprise, le développer sous toutes ses formes, le promouvoir, et mettre en place des études quin'étaient alors pas très nombreuses. L’objectif était de se focaliser sur les bienfaits du mécénat de compétences auprès des associations et aussi des collaborateurs en interne. J’ai repris la présidence il y aura bientôt 3 ans et nous sommes actuellement une trentaine d’entreprises membres.

 

  • Qu'est-ce que fait pratiquement l’AMC?

 

CM : L’AMC permet d'avoir un réseau de personnes engagées sur le sujet dans leur entreprise et de « benchmarker » nos problématiques communes. En plus des réunions statutaires, nous avons 5 commissions permanentes de travail : la stratégie et le plaidoyer, l'international, l'éthique et la déontologie, l'animation et les bonnes pratiques, ainsi qu’un un club RH lancé récemment. Les échanges entre les membres permettent de confronter les pratiques de chacun et de produire des livrables utiles à tous. Par exemple, nous avons réalisé une étude avec Pro Bono Lab et Kimso sur « Qu'est-ce qu'un mécénat de compétences à impact ? », c'est-à-dire qui génère de l'utilité sociale. Cette étude était intéressante car elle avait pour but d’écouter le ressenti des associations pour le confronter à celui des entreprises.

 

  • Quel sont les domaines du mécénat de compétences et dans quelle temporalité s’inscrit-il pour les collaborateurs ? Pour quel type de personnel ?

 

CM : Il y a plusieurs formats possibles. La plupart des entreprises commencent par proposer des missions courtes, à savoir 2 à 6 jours par an pour les collaborateurs. Les demandes proviennent des associations, en général via des plateformes, pour des missions qui font appel soit à des expertises professionnelles ou du savoir-faire personnel. Il y a également des formats intermédiares, de quelques mois, qui peuvent arriver en milieu de carrière pour les collaborateurs. Pour certaines entreprises de conseil, par exemple, ce sont des missions assez récurrentes, parce que les consultants, entre 2 missions, ont cette possibilité de faire du mécénat de compétences. Et puis, il y a le mécénat de compétences de fin de carrière. Un mécénat pouvant aller jusqu’à trois ans avant la retraite à taux plein du collaborateur, mais pas toujours. A la SNCF par exemple, certains salariés peuvent partir sur leur « fin de carrière », mais la durée de la mission ne coïncide pas nécessairement avec la retraite à taux plein du collaborateur. Celui-ci doit donc réintégrer son entreprise pour la période restante jusqu’à la retraite.

 

  • Vous mentionnez des plateformes pour le recrutement. Est-ce que les associations viennent mettre leur projet, leur demande de mécénat de compétences sur une plateforme de l'AMC ?

 

CM : Non, elles doivent contacter chaque entreprise. L’AMC n’a pas du tout la vocation de recenser toutes les missions pour des collaborateurs. La plupart des entreprises utilisent des plateformes comme Komeet (ex-Vendredi et Wenabi). Les entreprises et les associations ont leurs espaces. Ainsi toutes les formes d’engagement sont proposées et tous les besoins des associations exprimés. Par exemple, dans mon entreprise Servier, nous avons un espace. Les missions proposées visent à compléter un soutien financier accordé à nos partenaires associatifs. Cela donne plus de sens au projet que l'on soutient.

 

  • Donc l'AMC est une plateforme inter-entreprises pour un échange de pratiques ? 

 

CM : En tant que présidente, j’ai voulu aller au-delà d’un simple Manifeste d’engagement des entreprises en lui donnant une véritable raison d’être : promouvoir un mécénat de compétences à impact, utile à la société, et contribuer à son développement par le partage de bonnes pratiques et la mutualisation des moyens. Parfois, des projets solidaires impliquant plusieurs entreprises ont vu le jour, même si ce n’est pas notre vocation principale. Notre priorité reste d’améliorer le dispositif et de travailler sur l’éthique du mécénat, avec un livre blanc prévu d’ici deux à trois mois. Nous jouons aussi un rôle de plaidoyer. Récemment, nous avons défendu deux mesures adoptées par l’Assemblée nationale et le Sénat : la suppression du seuil de 5 000 salariés afin d’élargir l’accès au mécénat de compétences et l’allongement de sa durée maximale de deux à trois ans, en l’alignant sur celle de la fonction publique. Ces avancées confirment notre rôle complémentaire à celui d’ADMICAL et du CFF.

 

L’exemple d’une entreprise engagée : Servier

 

  • Pour donner un exemple concret en parlant de votre entreprise Servier, comment avez-vous mis en place le mécénat de compétences ?

 

CM : J'ai mis en place fin 2016 un fonds de dotation afin de coordonner et centraliser la démarche de mécénat de Servier qui existait dès son origine, mais sans être structurée. Ce fonds permet d’avoir une stratégie, des axes d’engagement et un budget pour mettre en place des partenariats associatifs. Dès 2017, il m’a paru évident qu’une politique de mécénat devait embarquer les collaborateurs qui le souhaitaient. Donc nous avons proposé à l'Envol, que nous connaissions déjà, de nous proposer des missions qui étaient visibles pour les collaborateurs sur notre intranet. Cette association qui traite le sujet des enfants malades touche particulièrement les collaborateurs car nous sommes une entreprise de santé. Nous avons lancé un pilote en France et maintenant nous ouvrons également le dispositif à tous les pays où nous sommes présents. C’est une démarche progressive, mais il fallait bien démarrer.

 

  • Cela a-t-il eu un gros succès ?

 

CM : Oui. Les collaborateurs étaient heureux de participer au projet de l’association en apportant soit des compétences professionnelles, du savoir-faire personnel, soit en donnant des jours pour les séjours des enfants malades. La diversité des propositions est un facteur de réussite.

 

 

CM : Notre engagement a été progressif. On a commencé par du mécénat de compétences avec le pilote de l’Envol en donnant la possibilité aux collaborateurs de s'engager deux jours par an, ce qui était un début. Maintenant, nous sommes à quatre jours sur du format court. Une enquête auprès des collaborateurs a montré une demande d’autres formes d’engagements. C'est pour cette raison que nous avons mis en place le Congé Solidaire avec Planète Urgence. Cela repose également sur du volontariat : les collaborateurs utilisent leurs congés, mais le Fonds de dotation prend en charge le billet aller-retour ainsi que les frais de séjour pour les missions de solidarité internationale que nous proposons à l'ensemble des collaborateurs du Groupe. Ensuite nous avons mis en place l’arrondi sur salaire. Comme c’est indolore, cela marche bien. Enfin nous avons créé un format de séminaire solidaire autour des valeurs du mécénat. Les équipes s’engagent une première journée au sein d’associations et le lendemain ils parlent de leur expérience et se découvrent sous un jour nouveau qui peut être utile pour l’organisation du travail. Il y a une dimension RH importante.

 

  • Vous avez aussi un mécénat de compétences senior.

 

CM : Nous avons eu notre premier départ à la Fédération française des banques alimentaires. C’était un vrai plaisir de voir à quel point notre collaboratrice était épanouie dans cette mission.

 

  • C'était sur une compétence particulière ?

 

CM : Oui, c’était une cadre qui travaillait sur les achats, la « supply chain ». On comprend l’utilité pour les banques alimentaires. Elle gère les stocks, va sur le terrain pour rencontrer les bénéficiaires... La semaine dernière, elle était sur une intégration obligatoire au sein d'une banque alimentaire à Montpellier. C’est important de comprendre le métier de l’association et ses besoins pour que la mission soit claire. Et il faut préciser que les collaborateurs s'engagent à 100% de leur temps, et restent rémunérés 100% par l'entreprise.

 

  • C'est la fin de leur carrière ?

 

CM : Oui, à l'issue de la mission, ils prennent leur retraite à taux plein et ne réintègrent pas l’entreprise.

 

L’Envol un exemple de mécénat de compétence

 

  • Joanna Jammes, vous vous dirigez l'association L'Envol. Peut-être pouvez-vous nous en dire quelques mots ?

 

Joanna Jammes : L'Envol est une association reconnue d'utilité publique qui organise des programmes pour accompagner les enfants gravement malades et leurs familles dans leur combat contre la maladie, notamment par des colonies de vacances médicalisées. Nous accompagnons actuellement entre 8 000 et 9 000 bénéficiaires. Nous existons depuis 1997, et tous nos programmes sont entièrement gratuits.

 

  • Il y a différents formats ?

 

JJ : Oui, les colonies de vacances médicalisées, multi-pathologies, sont le programme phare de l'association qui nous distinguent parmi les associations œuvrant auprès des enfants malades. Nous accompagnons aussi les enfants malades, leurs frères et sœurs et leurs parents de différentes façons. Nous proposons des sorties récréatives en famille (institutions culturelles, sportives…), les mercredis ou pendant le week-end. Pour les enfants hospitalisés, nous proposons des ateliers de loisirs ou éducatifs, mais aussi des kits d'activité qui sont fabriqués par l'Envol que les hôpitaux peuvent commander en ligne sur notre site internet (4000 kits ont été expédiés en 2024).  

 

  • Il faut préciser que ce sont des pathologies lourdes nécessitant un suivi médical strict et un encadrement adapté pour permettre aux enfants de partir en vacances.

 

JJ : Ce sont des pathologies lourdes et diverses. Donc, parmi ces pathologies il y a des cancers, tout ce qui est hématologie comme la drépanocytose, l’hémophilie, le VIH, des maladies rares, des maladies génétiques. On peut accueillir aussi des enfants qui ont eu des accidents avec des séquelles. Autre spécificité, nous pouvons aussi accompagner des enfants qui ont des handicaps associés à leur pathologie, et des enfants qui ont des soins médicaux très complexes du fait de leur pathologie. Nos infrastructures et notre personnel permettent d’accueillir ces enfants dans un cadre sécurisé.

 

  • Donc, l'Envol, est une petite association, c’est pour cela que vous avez eu besoin de bénévoles que vous êtes allés chercher dans l'entreprise ?

 

JJ : Oui, nous étions une petite association il y a dix ans. Le mécénat de compétences nous a permis de développer de nombreuses actions. Cela a beaucoup aidé à notre changement d'échelle.

 

Des bénévoles au cœur de l’association

 

  • De quelle façon s’est matérialisé le mécénat de compétences ?

 

JJ : Il a évolué dans le temps. Il y a dix ans, quand nous avons lancé le programme pilote avec Servier, nous sommes partis sur des missions qui étaient très diverses parce qu'à cette époque, nous étions une toute petite équipe. Nous avions énormément de besoins pour arriver à développer nos actions, sur le terrain, sur les colos, pour préparer les sites à accueillir les enfants, préparer des décorations. Cela nous a permis d’être accompagné pour structurer et professionnaliser nos équipes, notamment en comptabilité, gestion et ressources humaines. Servier nous a encouragés à bien coucher sur le papier tous les besoins que nous avions en nous laissant du temps pour le faire. C'est un exercice très utile, même nécessaire, qui permet de faire un bon état des lieux et des besoins. Sur chacune des missions, nous avons eu un accompagnement, entre 70 et 80 collaborateurs sont venus pour nous aider résoudre pas mal de nos problèmes. Ce processus a permis d’avoir des liens de plus en plus forts avec les équipes mécénat de Servier. Le mécénat de compétences a été complété par un engagement financier. Ces contributions nous ont offert une visibilité renforcée sur l’avenir et nous a donné des ailes.

 

  • Et vous avez eu d'autres mécénats de compétences, d'autres entreprises ?

 

JJ : Oui, tout à fait, mais pas du tout à cette échelle. Le mécénat de compétences s’est énormément structuré ces dernières années ce qui est formidable. Actuellement, Nous sommes sur la plateforme Komeet. Nous accueillons des salariés de diverses entreprises pour des missions ponctuelles, un jour, deux jours, pour faire des kits d'activité pour les enfants. Nous avons également actuellement trois mécénats de compétences de fin de carrière qui nous accompagnent sur nos programmes et aussi sur le volet mesure et analyse de l’impact. Donc, pour nous, c’est assez extraordinaire car cela permet à notre association de s'appuyer sur des personnes de qualité dans la durée.

 

Professionnaliser le mécénat de compétences

 

  • Corinne, à travers votre expérience et avec l'AMC, vous avez formalisé les procédures de mécénat de compétences. J’imagine que vous encouragez les entreprises souhaitant mettre en place du mécénat de compétences à bien définir leurs besoins.

 

CM : Chaque entreprise met en place son cadre avec souvent une charte du mécénat de compétences. C'est notre cas chez Servier. Quand un collaborateur s'engage pour des missions courtes ou longues, une convention tripartite est signée.

 

  • Pourquoi tripartite ?

 

CM : Cela fait partie de l’encadrement. Une convention est signée entre l'association, le bénévole et l'entreprise pour définir clairement la mission, les rôles et les responsabilités de chacun. Nous demandons également une attestation de présence de la part de l'association ainsi qu'un bilan de fin de mission pour vérifier que tout s'est bien déroulé. Au sein de l'AMC, nous travaillons activement sur les bonnes pratiques. Un guide, réalisé par Pro Bono Lab, a été publié en janvier 2024. Nous souhaitons aller plus loin avec un livre blanc sur l’éthique. Il est essentiel que les entreprises s’assurent de l’utilité sociale de leur démarche, ce qui n’est pas toujours le cas. Certaines associations nous ont rapporté des expériences négatives, que nous ne pouvons ignorer. Nous allons donc établir des points de vigilance pour encadrer les pratiques et obligations des collaborateurs, des entreprises et des associations. L’objectif est de professionnaliser davantage ces actions pour qu’elles soient bénéfiques pour toutes les parties prenantes. Plusieurs problèmes peuvent survenir. Par exemple, un salarié engagé sur le long terme n’est plus vraiment un salarié de son entreprise, ni un bénévole de l'association, ce qui crée un statut hybride et des zones d’incertitude, notamment sur la hiérarchie à respecter. En ce qui concerne la mission, il est crucial d’écouter les besoins de l’association. Certaines ont exprimé des inquiétudes, craignant que le mécénat financier soit conditionné par la satisfaction des collaborateurs plutôt que par les besoins réels des associations. Il est donc nécessaire de rester éthique et de formaliser les règles pour éviter ces dérives.  

  • C’est en effet un point très important car si les bénévoles n'ont pas un cadre de travail très précis, cela peut mal se terminer. Joanna, lorsque vous accueillez des collaborateurs en mécénat de compétences, disposent-ils d’un cadre précis et savent-ils exactement quelle sera leur mission ?

 

JJ : Les mécénats de compétences sont intégrés comme des membres à part entière de l’équipe. Bien qu’ils ne soient pas officiellement des salariés, ils disposent d’un cadre hiérarchique clair : ils savent à qui s’adresser et quelles missions accomplir. Plus ce cadre est précis, mieux la mission se déroule. Dans nos mécénats de longue durée, tout s'est toujours bien passé jusqu'à présent. Par exemple, l’une des participantes, d'abord réservée, s’est rapidement sentie intégrée et utile. Elle a apporté des compétences personnelles et s’épanouit aujourd'hui pleinement au sein de l’équipe.

 

L’avenir du mécénat de compétences : s’adapter aux besoins et aux demandes

 

  • Corinne, de ce que vous avez pu constater par votre expérience, êtes-vous satisfaite du développement du mécénat de compétences ?

 

CM : Oui, même si certaines entreprises pratiquaient déjà le mécénat de compétences, nous sommes aujourd'hui à un moment clé où cela devient une véritable opportunité. Pourquoi ? Parce que la RSE, déjà présente dans de nombreuses entreprises, devient désormais stratégique. Le mécénat, souvent lié à la RSE, devient un moyen concret de refléter les valeurs et l'engagement de l'entreprise. De plus, la réforme des retraites, avec l’allongement de la durée de travail, fait du mécénat de compétences de fin de carrière une alternative intéressante. Les RH envisagent de plus en plus cette option pour les collaborateurs en fin de parcours souhaitant arrêter de travailler. Nous recevons de plus en plus de demandes à l’AMC, y compris de la fonction publique, pour partager des retours d’expérience et des outils pratiques. Cependant, même si les entreprises proposent davantage de missions, toutes ne trouvent pas preneur. Ce phénomène pourrait être lié à la diversité des options d’engagement ou à l’augmentation du télétravail, limitant la disponibilité des collaborateurs pour participer à ces missions. C’est un sujet sur lequel il faudra se pencher.  

  • A quoi est due cette réduction?

 

CM : Les chiffres du mécénat de compétences continuent à progresser (voir le dernier Baromètre Admical-publié en collaboration avec l’AMC et Pro Bono Lab). Toutefois, les collaborateurs semblent moins disponibles. La demande est forte pour les missions de fin de carrière, tandis que les engagements ponctuels, bien qu’encore pratiqués, suscitent moins d’intérêt, sans doute en raison du télétravail. Chez nous, le télétravail est autorisé deux jours par semaine, voire trois selon les cas. Certains collaborateurs travaillent depuis la province et viennent moins souvent au bureau. Depuis le Covid, les méthodes de travail ont évolué, ce qui réduit l'intérêt pour les missions courtes. Tu confirmes, Joanna ?

JJ : Oui, en fait, à l'Envol, on a effectivement déjà trois mécénats de compétences fin de carrière. Alors qu'il y a deux ans, on en avait zéro, et l’on avait beaucoup plus de missions courtes. Aujourd'hui, on en a un peu moins. Avec l’essor des plateformes cela banalise peut-être le mécénat de compétence confondu avec le bénévolat. Cela correspond bien avec la situation actuelle.

 

Le rôle de la RSE et des RH dans le développement du mécénat de compétences

 

  • Corinne vous avez mentionné la RSE, est-ce un sujet abordé dans votre club RH à l’Alliance ?  

CM : Oui, dans le club RH, l’enjeu principal est de convaincre les RH et les managers de mettre en place le mécénat de compétences, surtout dans les entreprises qui ne l’ont pas encore fait. Les freins viennent souvent d’eux : ils craignent de perdre des collaborateurs déjà surchargés ou de désorganiser les équipes. Nous souhaitons avec l'ANDRH lever ces blocages, en prouvant que le mécénat de compétences apporte des bénéfices concrets à l'entreprise. Personnellement, j’ai avancé rapidement grâce à une consultante de chez KOEO, mais cette résistance des RH et des managers peut être un obstacle s’ils ne sont pas rassurés sur plusieurs points d’organisation.

 

  • C'est bien. Est-ce que vous avez des choses à rajouter ?

 

CM : Pour conclure je vous incite à lire le focus, mécénat de compétences du baromètre Admical qui vient d'être restitué, vous aurez les chiffres essentiels.

 

 

Propos recueillis par Francis Charhon

 

 

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