« Ces nouvelles solidarités doivent perdurer » : le point de vue de Catherine Tripon, Fondation Agir Contre l'Exclusion (FACE)
En temps de coronavirus, beaucoup de personnes ont ressenti le besoin de s'engager, d'aider les personnes les plus isolées. Une nécessité même auprès de certain·e·s salarié·e·s, qui veulent ainsi redonner du sens à leur travail. Le point de vue de Catherine Tripon, directrice des relations aux parties prenantes et des partenariats à la Fondation Agir Contre l’Exclusion (FACE).
« La crise sanitaire que nous traversons nous impacte tous et nous invite à renforcer notre attention vigilante et bienveillante envers les publics les plus isolés. Beaucoup de salariés en France ont ressenti le besoin de s’investir davantage pour les autres.
Naturellement, la Fondation FACE a mobilisé ses entreprises partenaires pour concrétiser cette envie d’engagement et répondre aux situations d’exclusion qui n’ont cessé de s’accroître dans cette période singulière. Nous avons donc construit six actions de solidarité à distance, relayées par les plateformes “Vendredi” et “réserve-civique”. Chacun a pu s’engager, à sa manière, même confiné.
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Création de la réserve des cantonniers citoyens
Parmi ces initiatives, l’action de solidarité #Jaimemonjob permet à des salariés de faire découvrir leur métier dans une courte vidéo. L’objectif ? Donner à nos publics accompagnés l’opportunité de s’immerger dans leur quotidien professionnel et découvrir d’autres métiers. Le temps du confinement a pu être mis à profit pour ouvrir ses horizons.
Autre exemple : la fondation a sollicité des salariés pour converser avec des migrants et maintenir un lien social malgré la fermeture physique de nos clubs.
Enfin, nous avons innové pour vaincre l’isolement en milieu rural en créant « La réserve des cantonniers citoyens ». La Fondation FACE s’est associée à l’Association des Maires Ruraux de France pour proposer aux salariés de ses entreprises partenaires désireux de s’engager dans une action solidaire, de contacter par téléphone les résidents isolés des villages et bourgs ruraux.
L’engagement, nouvelle exigence des salariés
S’il est encore tôt pour tirer pleinement les conclusions de cette crise sans précédent, il nous semble essentiel que ces nouvelles solidarités perdurent. La crise économique qui s’annonce va frapper durement les plus vulnérables.
Nous sommes convaincus que beaucoup de salariés voudront continuer à s’engager et être solidaires. Les entreprises doivent prendre en compte ce désir d’engagement et favoriser le passage à l’action de leurs collaboratrices et collaborateurs. À l’avenir, il pourrait même s’agir d’une nouvelle exigence des salariés envers leur employeur. »