Questions au directeur de l’unité de recherche Inserm "Immunité et Cancer"
L’article qui va suivre est tiré du Journal de l’Institut Curie n°98, page
Selon vous, quel est l’avenir de l’immunothérapie ?
En cancérologie, cette stratégie thérapeutique devrait avoir un avenir « radieux ». Les résultats obtenus dans les essais en cours sont au-delà de nos espérances puisque, désormais, il est possible de traiter des malades atteints de cancers très avancés. On peut donc penser que chez des patients présentant des cancers moins avancés les traitements sont encore plus efficaces. Toutefois, ces médicaments ne sont pas sans effets secondaires. Il est donc très important de développer en parallèle des travaux visant à limiter ces effets.
Peut-on considérer l’immunothérapie, comme un bon exemple de thérapie ciblée ?
L’immunothérapie est un champ d’investigation qui s’est affiné ces dernières années avec les avancées de la recherche. Les dernières immunothérapies développées en laboratoire ciblent des molécules particulières impliquées dans les défenses immunitaires pour modifier leur activité. À ce titre, il s’agit bien de thérapies ciblées.
En quoi l’Institut Curie est-il bien positionné pour mener des recherches en immunothérapie du cancer ?
L’Institut Curie a des atouts car son unité Inserm « Immunité et cancer » et son Ensemble Hospitalier mènent, dans ce domaine, des recherches compétitives au niveau international, avec une centaine de chercheurs et de médecins. Nos travaux vont de l’immunologie fondamentale, visant à mieux comprendre la réponse immunitaire aux tumeurs, à l’immunologie préclinique et clinique. Notre point fort : une partie de l’unité se situe dans les locaux même de l’hôpital, ce qui facilite les interactions entre chercheurs et médecins, ainsi que l’étude directe des biopsies des patients.