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Par Fondation Bouygues Telecom - Publié le 15 novembre 2022 - 13:14 - Mise à jour le 15 novembre 2022 - 15:09
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Insertion des exilés : pratiquer le français par l’engagement bénévole

À Marseille, l’association KIPAWA propose aux personnes exilées d’apprendre le français… et de le mettre en pratique via une mission de bénévolat auprès d’une association. Un programme innovant et intensif, pour lequel elle a intégré la première promotion d’Incub’Asso créé par la Fondation Bouygues Telecom en 2021.

Crédits: Laurent Zylberman - Graphix Images
Crédits: Laurent Zylberman - Graphix Images

Apprendre le français en alternance dans une association

« Comment faire pour pratiquer le français avec des Français en dehors des cours ? » Cette question récurrente a conduit Karine Richarme, formatrice de Français Langue Étrangère, à créer KIPAWA en 2021. Car derrière ce souhait se cachent des problématiques essentielles pour les personnes en situation d’exil : s’approprier les codes culturels, rencontrer des Français et tisser des liens, construire une vie active tout en prenant le temps d’apprendre la langue, et surtout, acquérir un niveau de français suffisant pour faire valoir ses compétences à leur juste mesure.

« Le niveau de français détermine très souvent ce sur quoi les personnes en situation d’exil vont être orientées en termes d’emplois ou de formations, au risque que la proposition, en cas de maîtrise insuffisante, ne corresponde pas à leurs projets », explique Karine Richarme.

Chez KIPAWA, l’apprentissage du français est intensif – près de 15 heures de cours collectifs par semaine comprenant des cours théoriques, des ateliers de conversation et un travail individualisé sur les compétences. Mais ce n’est pas tout. Le cursus prévoit une expérience en immersion : chaque apprenant opte, en fonction de ses talents et/ou de son parcours antérieur, pour une mission de bénévolat au sein d’une association. Celle-ci est calibrée en fonction des appétences identifiées en amont, au cours de sessions en binôme avec un bénévole de l’association. Accueil du public, formation à l’informatique, chantiers participatifs de végétalisation, préparation et distribution de colis alimentaires, maraudes… les possibilités sont nombreuses.

Crédits: Laurent Zylberman
Crédits: Laurent Zylberman - Graphix Images

 

Une deuxième promotion qui double le nombre d’apprenants

Après avoir testé son programme et initié une première promotion de 12 personnes, KIPAWA vient d’inaugurer sa seconde promotion début octobre 2022.

Cette fois-ci, 24 personnes suivent le cursus, à raison de 10 à 12 heures de cours par semaine pendant cinq mois. Un groupe de 12 personnes se concentre sur l’acquisition de la langue tandis que l’autre, constitué de 12 autres personnes plus avancées dans la maîtrise du français, donne une part plus importante à l’élaboration de leur projet professionnel.

Les apprenants sont issus des structures d’accompagnement des personnes exilées à Marseille avec lesquelles collabore KIPAWA - centres d’hébergement, accompagnement social, aide juridique, structures de santé. Tous les candidats ont passé un entretien préalable pour vérifier leur motivation et leur adhésion au projet, en particulier l’engagement bénévole.

Durant le mois d’octobre, le bénévolat se fait par groupe de 5 à 6 personnes. Ces missions collectives d’une demi-journée ou d’une journée complète, partagées avec les bénévoles, permettent à tous de mieux se connaître, d’échanger, tout en découvrant l’action d’une association. Cette première expérience est aussi une manière de se familiariser avec le bénévolat.

Prochaine étape : effectuer, en plus des cours, une mission de quelques mois au sein d’une association française.

« Cela leur donne l’occasion de pratiquer le français en conditions réelles, contrairement aux cours où le débit et les mots sont maîtrisés »

Karine Richarme en est convaincue : le bénévolat, en plus d’être utile et d’apporter un contenu pertinent à un CV, est une expérience de plus en plus appréciée des recruteurs. « Et les associations sont très contentes car elles peuvent compter sur des personnes investies, motivées, fiables et régulières », complète Elsa Delorme, administratrice et responsable de la communication de l’association. 

Grandir grâce à Incub’Asso

KIPAWA met le bénévolat au cœur de son projet et ce parti-pris entre parfaitement en résonance avec l’ambition de la Fondation Bouygues Telecom : encourager l’engagement citoyen de tous au service d’un impact social ou environnemental.

Lorsque l’association intègre Incub’Asso créé par la Fondation en 2021, elle vient tout juste de mettre en place un groupe-test de 3 bénéficiaires et 5 bénévoles. En un an, grâce au soutien et aux services apportés par l’incubateur, l’association se structure et s’épanouit. Outils de mesure d’impact, ateliers avec Pro Bono Lab, présence d’un mentor-collaborateur Bouygues Telecom… En 2022, KIPAWA dénombre 480 heures de français langue étrangère, 11 associations partenaires, 35 bénévoles et un programme qui prend de l’ampleur.

L’incubateur a été essentiel au démarrage, tant sur l’accompagnement, les outils, le recrutement de bénévoles que l’aspect financier, confirme Karine Richarme. Notre mentor est un vrai relai sur tous nos questionnements. Nous avons appris à phaser nos objectifs, au lieu de tout adresser en même temps. » 

Crédits: Laurent Zylberman
Crédits: Laurent Zylberman - Graphix Images

 

D’ici 3 ans, KIPAWA envisage d’essaimer son programme dans d’autres territoires.

 

Retrouvez KIPAWA dans le podcast #ceuxquifont de la rédaction Carenews:

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