Planète Mer : les sciences participatives au secours des océans
Les océans sont l’autre poumon de la Terre, dont il faut préserver durablement le milieu naturel. Une mission qui commence… sur les littoraux. Pour comprendre et protéger leur indispensable biodiversité, l’association Planète Mer, tout juste élue grand partenaire de la Fondation Bouygues Telecom, s’appuie sur les sciences participatives et la mobilisation citoyenne.
Protéger, gérer, restaurer
L’océan est un grand absorbeur de CO2, soit 30 % de celui que nous émettons, et génère 50 % de l’oxygène que nous respirons. C’est LE grand climatiseur mondial. Mais il fait face à de multiples menaces : la destruction des écosystèmes majeurs commes les herbiers sous-marins et les récifs coralliens, entraînant une chute dramatique de la biodiversité, la surpêche, causant une chute de 54 % de la biomasse (c’est-à-dire la masse totale de l'ensemble des êtres vivants occupant les océans), la pollution (dont les déchets plastiques évalués à 900 tonnes rejetées par heure), la prolifération d’espèces potentiellement invasives et bien sûr, le changement climatique et ses conséquences sur la vie marine.
Créée en 2007, Planète Mer agit pour protéger la biodiversité, gérer les ressources de pêche et restaurer les milieux dégradés – en particulier les récifs coralliens. La conviction de ses fondateurs, Mathieu Mauvernay et Laurent Debas : c’est en agissant de manière collective, en impliquant les citoyens, la recherche scientifique et les institutions, que se mène le défi de restaurer un équilibre durable entre la vie marine et les activités humaines.
Plateforme BioLit : observer, premier jalon de la préservation
Protéger la biodiversité est une démarche scientifique, dans laquelle l’action citoyenne a toute sa place. Mieux : la participation de chacun d’entre nous constitue une ressource précieuse pour la recherche. Pourquoi ? Parce qu’une observation, photographiée et transmise, est une information empirique dont la science a besoin.
Or observer les littoraux est un véritable révélateur des évolutions et des déséquilibres à l’œuvre dans les milieux marins. Car à la lisière entre la mer et la terre, les écosystèmes subissent et conservent l’empreinte des changements dus à nos activités. Par exemple : observer les espèces permet d’évaluer l’impact de l’agriculture sur les systèmes côtiers ou de déceler un phénomène à l’œuvre au large.
« Les scientifiques ne peuvent pas couvrir 5 833 kilomètres de côtes. Mais les citoyens, eux, sont capables de le faire ! »
Laurent Debas, co-fondateur de Planète Mer.
C’est pourquoi Planète Mer a créé BioLit – pour Biodiversité et Littoral –, une interface participative, où tous les citoyens peuvent poster les observations réalisées au cours d’une simple promenade. Créé en partenariat avec le Muséum national d’Histoire naturelle et plus particulièrement la station marine de Dinard, le programme implique déjà 20 000 citoyens, dont 6 000 jeunes.
Les sciences participatives comme levier d’engagement citoyen
Du côté des scientifiques, c’est un vivier indispensable de constats faits sur le terrain. La boucle est vertueuse : ces données citoyennes sont répertoriées et alimentent directement des études qui, une fois publiées, mènent à des propositions de mesures concrètes.
Du côté des participants, c’est une manière très pragmatique d’être sensibilisé à la préservation des littoraux. L’activité est ludique, se pratique de 7 à 77 ans, et donne l’opportunité d’agir concrètement en faveur de l’environnement. " Ces programmes de sciences participatives sont très intéressants car ils répondent à la question que l’on nous pose le plus : que peut-on faire pour vous aider ? ", explique Laurent Debas.
L’application BioLit, accessible depuis un smartphone, est actuellement en développement et sera disponible dans les prochains mois, après une refonte totale.
Planète Mer, partenaire majeur de la Fondation Bouygues Telecom
Début 2023, la Fondation Bouygues Telecom a annoncé le nom de ses 6 grands partenaires, soutenus pour une durée de trois ans. Tous ont été élus par les collaborateurs Bouygues Telecom, qui ont été plus de 1 700 à participer au suffrage organisé en interne.
Dans le champ de l’environnement, le projet BioLit de Planète Mer a su convaincre de nombreux collaborateurs.
Nous sommes très fiers d’avoir été choisis, d’autant qu’il y avait de beaux projets en lice »
Laurent Debas
Grâce au soutien de la Fondation, Planète Mer souhaite voir la participation au programme BioLit changer d’échelle et prendre de l’ampleur. En formant un vaste réseau de citoyens – dont les collaborateurs Bouygues Telecom – BioLit amplifie sa réponse à trois enjeux majeurs : élargir les données nécessaires à la recherche scientifique, sensibiliser en masse les citoyens et leur donner, dans le même temps, un vrai moyen d’agir en participant au programme.
Rendez-vous dans quelques mois pour télécharger la nouvelle version de BioLit !