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Par FONDATION CANAL+ - Publié le 7 octobre 2025 - 18:53 - Mise à jour le 7 octobre 2025 - 19:05
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Marine Schenfele : « L’accès à la culture est un sujet d’intérêt général »

Il y a près d’un an, CANAL+ a franchi une nouvelle étape dans son engagement sociétal. Le groupe de média et de divertissement a lancé sa fondation, unifiant sous une même bannière ses initiatives solidaires emblématiques – de Create Joy à Canal+ University – et de nouveaux projets, le tout porté par une ambition : démocratiser l’accès à la culture et à ses métiers, aussi bien en Europe qu’en Afrique. Les explications de Marine Schenfele, déléguée générale de la Fondation CANAL+.

Marine Schenfele, déléguée générale de la Fondation CANAL+. Crédit photo : Stéphane Grangier
Marine Schenfele, déléguée générale de la Fondation CANAL+. Crédit photo : Stéphane Grangier
  • Pourquoi avoir créé la Fondation CANAL+ ?

 

CANAL+ est un acteur majeur de la culture, premier soutien du cinéma en France et Afrique francophone. En créant la Fondation CANAL+ en décembre 2024, nous voulions donner une nouvelle dimension à notre soutien de la culture en la rendant accessible au plus grand nombre. Notre signature reflète notre conviction : « La culture est un plus, partageons-la ». Nous sommes convaincus qu’avoir accès à la culture ou bien s’épanouir dans les métiers de la culture est un plus dans notre société et que l’accès à la culture est un sujet d’intérêt général. La Fondation CANAL+ s’appuie sur des programmes préexistants au sein du groupe, comme Create Joy, Orphée ou bien CANAL+ University, qui depuis de nombreuses années ont démontré leur impact positif. Elle vient prolonger et consolider leur action, tout en leur donnant une nouvelle envergure et un nouveau cadre d’action.

 

  • Quelle est sa mission ?

 

La Fondation CANAL+ agit pour donner et faciliter l’accès du plus grand nombre à la culture et aux métiers de la culture. Elle développe des projets en propre et des projets avec des partenaires, en s’appuyant sur le principe de la philanthropie de la confiance, que nous sommes parmi les premiers à appliquer. Ce mode de fonctionnement consiste à être partie prenante du projet, à la fois financeur et acteur de sa définition, de sa mise en place et de son développement. C’est une relation d’égal à égal avec nos partenaires, dans une grande transparence et toujours à l’écoute de leurs besoins.

Pour mener à bien sa mission, la Fondation mobilise tous les savoir-faire de CANAL+, pour agir là où nous sommes les plus pertinents et répondre aux besoins de l’industrie de la création cinématographique et audiovisuelle. Notre équipe, à taille humaine, identifie des projets qui sont ensuite évalués un par un selon les critères du comité de pilotage de la Fondation CANAL+. Ce comité est composé d’experts métiers de CANAL+ : la direction des antennes et contenus France, la direction des chaînes thématiques africaines ou encore la directrice du catalogue chez STUDIOCANAL. Notre équipe suit et développe ensuite les projets retenus.  

 

  • Quels sont les axes choisis pour déployer cette mission ?

 

Nous avons deux piliers d’actions, que nous déployons en Europe et en Afrique francophone subsaharienne, en cohérence avec l’empreinte géographique du groupe CANAL+. L’un consiste à donner accès à la pratique culturelle au plus grand nombre, parce que c’est un vecteur important d’épanouissement – et qu’il peut faire naître des vocations. L’autre est de faire éclore des talents, en développant des formations qui donnent accès à des carrières dans les métiers de la culture. Les talents doivent pouvoir venir de toutes parts pour contribuer par les points de vue les plus divers à nos industries et à la créativité dans son ensemble. Nos équipes cinéma sont friandes des créations originales et qui portent un regard nouveau.

 

  • Quelles actions sont mises en place en Europe ?

 

Concernant le premier axe, nous avons lié cinq partenariats, fondés sur la coconstruction et l’accompagnement de projets. C’est le cas d’Orchestre à l’école, qui permet à des jeunes qui n’ont pas nécessairement accès à l’apprentissage de la musique, de pratiquer la musique en groupe pendant leur scolarité. Cela représente plus de 1600 orchestres dans 100 départements en 2024-2025. Nous pouvons également citer Adolescence et Territoire(s), dont c’est la 14ᵉ édition, et qui permet à des jeunes de 14 à 20 ans d’exprimer artistiquement sur scène des problématiques propres à leur génération via une création théâtrale, grâce à l’encadrement de professionnels reconnus.

Nous avons également lancé deux nouveaux programmes. L’un est axé sur le commentaire sportif – avec une attention particulière à l’émergence de talents féminins – avec Sport dans la Ville. L’autre voit la mise en place d’une innovation : un camion itinérant aménagé en salle de cinéma de plus de 70 places tout confort, le CinéMo, pour aller vers les publics qui en sont les plus éloignés, notamment dans les quartiers prioritaires et les zones rurales. Il a été inauguré lors du dernier festival de Cannes en mai 2025. Citons aussi notre soutien à Culture Relax, qui vise à déployer des séances adaptées à des publics neuroatypiques dans les cinémas sur tout le territoire. 40 000 personnes ont pu en bénéficier en 2024.

 

Sur le volet de l’accès à la formation professionnelle, nous soutenons des projets qui travaillent à l’égalité des chances. Par exemple, nous sommes partenaires du programme « La Résidence » de la Fémis, qui permet à quatre personnes sans conditions de diplôme d’accéder à deux ans de formation d’excellence au sein de la célèbre école de cinéma. Sur l’île de La Réunion, nous soutenons la résidence « Talents La Kour », qui accompagne des réalisateurs du département sur une longue durée, avec un travail artistique sur l’identité locale. En Espagne, citons le programme « Futuro Audiovisual », qui permet à des migrants d’avoir accès à la formation aux métiers de la production pour faciliter leur insertion et apporter de nouveaux talents dans l’industrie espagnole.

 

  • Et en Afrique ?

 

Nous sommes très présents en Afrique francophone subsaharienne, notamment au Bénin, en Côte d’Ivoire, au Gabon, au Cameroun, en Guinée, au Congo, au Mali, au Burkina Faso, au Rwanda, en RDC, au Sénégal, au Togo, en République Centrafricaine, au Tchad, mais aussi à Madagascar.

Notre programme Orphée permet à des enfants accueillis dans des structures spécialisées, principalement des orphelinats, d’accéder à des expériences culturelles comme des projections de films ou des ateliers de pratique musicale et théâtrale. Près de 40 projets ont été déployés dans 13 pays en 2024, auprès de 8 000 enfants.

Côté formation professionnelle, notre programme CANAL+ University propose des formations qui accompagnent le développement de l’industrie cinématographique par la montée en compétences des professionnels du continent. Nous avons par exemple lancé un programme ambitieux de 2 ans en partenariat avec l’Organisation internationale de la Francophonie, permettant à quatre jeunes producteurs de divers pays d’Afrique subsaharienne d’accéder à des enseignements de haut niveau. Nous proposons aussi des formations courtes, qui ciblent des compétences spécifiques, qu’elles soient techniques pour le montage ou la prise de son, artistiques dans l’écriture ou la réalisation, ou même de production. En 2024, nous avons ainsi mené plus de 30 projets dans 10 pays différents.

 

  • Quelles sont les ambitions de la Fondation ?

 

Quand on parle d’objectifs, on se heurte rapidement à la question de la quantification. Ce n’est pas ce qui nous anime pour parler de diffusion de la culture, car cela ne nous semble pas pertinent. Notre ambition, avant tout, est de développer des projets dans lesquels nous croyons, dont nous avons validé l’impact avec nos experts et qui apportent un vrai plus aux bénéficiaires. Nous cherchons également à être cohérents avec notre empreinte, à la fois géographique et en termes de métiers, techniques et artistiques, dont l’éventail est large. Nous voulons renforcer notre présence en France, plus largement en Europe, et maintenir notre niveau d’engagement sur le continent africain.

 

  • Vous avez créé un programme d’engagement pour les collaborateurs il y a un an, quel en est le bilan aujourd’hui ?

 

CANAL+ Solidarity permet à 9000 collaborateurs du groupe, partout dans le monde, de mettre trois jours de leur temps de travail au service d’associations, dont celles soutenues par la Fondation CANAL+. Ce programme veut créer davantage de ponts avec les collaborateurs afin de les mobiliser au sein des projets que l’on soutient. De nombreux experts CANAL+, par exemple, sont déjà allés présenter leur métier et l’industrie à des élèves de la CinéFabrique, qui forme chaque année une cinquantaine d’élèves aux métiers de l’audiovisuel avec une forte mixité sociale. Dans le cadre d’Orphée, nos salariés présents sur le continent africain peuvent, eux aussi, être mis à contribution dans les orphelinats, en participant à l’organisation d’ateliers culturels, ou bien en répondant à d’autres besoins tout aussi importants, comme donner du riz, des fournitures ou restaurer une pièce de la structure. Nous allons aussi faire venir le CinéMo au plus près de notre siège afin que tous nos salariés voient ce que fait la Fondation. C’est important, car nous y mettons beaucoup de moyens et d’énergie. Nous voulons que tous les collaborateurs et collaboratrices puissent se sentir fiers… et contributeurs !

 

 

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