Gustave Roussy : fiabiliser les traitements du cancer
Avec ses 520 médecins et 950 chercheurs, Gustave Roussy, situé à Villejuif, est à la pointe de la recherche contre le cancer en Europe, et figure dans le top 10 mondial des centres oncologiques. L’institut est pionnier dans la lutte contre le mélanome et mène un projet de grande envergure : la création d’une banque de prélèvements pour analyser massivement les réactions d’un cancer à un traitement et mieux orienter les soins de futurs patients. La Fondation Carrefour est mécène de ce programme prometteur.
En 2018, le cancer emportait 157 400 personnes en France et 382 000 nouveaux cas étaient diagnostiqués dans l’année. Une situation dramatique que le centre de lutte contre le cancer Gustave Roussy combat ardemment.
Pour affaiblir un cancer, il faut affaiblir les cellules cancéreuses sans affecter celles du système immunitaire du patient. En identifiant les différents stades avancés de la maladie, les équipes soignantes peuvent mieux orienter le traitement. Or, il y a peu encore, il n’existait aucun marqueur fiable de l’avancée d’un cancer.
Entre 2010 et 2017, à Gustave Roussy, l’équipe du Pr Caroline Robert a constitué à des fins d’étude une immense base de données constituée des échantillons de cellules cancéreuses, avant et pendant le traitement, sur une large population de patients. Armés de cette source d’informations riches sur le cancer, les chercheurs de Gustave Roussy vont pouvoir se lancer dans les prochains mois dans une analyse poussée. En effet, cette banque de prélèvement leur permettra d’identifier les facteurs biologiques d’évolution de la maladie pour apporter les nutriments nécessaires aux patients. Les équipes pourront également déterminer les traitements les plus efficaces dans les domaines de la consommation énergétique des cancers. En parallèle, d’autres équipes de Gustave Roussy travaillent sur l’apport de nutrition dans la lutte contre le cancer et sur les régimes alimentaires les plus adaptés avant, pendant et après les traitements.
À terme, les données seront partagées avec l’ensemble de la communauté scientifique internationale. Un grand pas pour la recherche !