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Par Fondation de France - Publié le 27 avril 2022 - 17:32 - Mise à jour le 27 avril 2022 - 17:34
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La Fondation de France sur tous les fronts du soutien aux jeunes précaires

Le contexte de distanciation sociale a fortement perturbé la fréquence et la qualité des relations que nous entretenons au quotidien, réduisant certains liens jusqu’à les voir disparaître. Comme le souligne l’étude 2021 sur les solitudes, réalisée par le Crédoc* pour la Fondation de France, une personne sur quatre est isolée. Or, parmi cette population en souffrance, on trouve une catégorie supposément épargnée de ce fléau : les jeunes. Leur isolement a explosé avec une proportion de 21 % des 15-30 ans touchés. Un chiffre qui a doublé en un an. Face à cette situation dramatique, la Fondation de France qui déploie plus de 3 500 projets à destination des jeunes, a décidé de renforcer ses actions en leur faveur avec une aide spécifique : le soutien individuel à des jeunes et des étudiants en situation de grande précarité.

© Fondation de France
© Fondation de France

 

Pour les jeunes, le contexte sanitaire constitue une double peine. Non seulement ils ont perdu les « petits boulots » qui leur assuraient un minimum financier, mais ils sont souvent confrontés au risque de décrochage dans leurs études. Ils sont deux fois plus nombreux que le reste de la population à affronter la pauvreté ou le chômage**. Résultat, certaines dépenses pourtant essentielles leur sont interdites. À titre d’exemple, ils ne peuvent s’offrir un abonnement Internet ou du matériel informatique, pourtant nécessaires à la poursuite de leur formation ou de leurs études ainsi qu’à leur insertion sociale et professionnelle. Leur sentiment de solitude est profond, comme l’expriment 33 % des jeunes (vs 14 % chez les 60 ans et plus**). Seuls 46 % ont maintenu des contacts réguliers avec leur famille ou leurs amis durant le pic de la crise. Pire encore, plus d’un jeune sur deux avoue avoir connu un sentiment d’abandon, d’exclusion ou d’inutilité. À une période de la vie marquée par le dynamisme et la soif de relations sociales et amicales, la souffrance des jeunes est particulièrement intolérable.

Des dispositifs d’aide renforcés

Pour cette génération, la Fondation de France s’engage en lui dédiant 3 500 projets sur les 10 000 soutenus chaque année. En 2007, la Fondation de France s’adressait aux jeunes les plus vulnérables avec un appel à projets en Méditerranée appelé « Bourses aux jeunes majeurs sans soutien familial ». L’objectif était d’offrir aux bénéficiaires une chance de réussir leur entrée dans la vie active et leur autonomie financière. Cette aide ponctuelle a depuis été étendue aux régions Grand Ouest, Nord et Grand Est.

Plus récemment, les conséquences de la crise ont conduit la Fondation de France à se mobiliser encore davantage pour les jeunes, via deux initiatives majeures. La première concerne le lancement de l’opération « Solidarité étudiants » en partenariat avec le quotidien La Croix. Cet appel à dons a permis d’engager des actions selon trois axes : l’aide de première nécessité (alimentation, hygiène, logement), le soutien aux besoins matériels et numériques et enfin l’accompagnement psychologique. Les ressources collectées ont renforcé des actions déjà soutenues par la Fondation de France telles que la prise en charge de jeunes de 16-25 ans souffrant de troubles psychiques par la clinique Georges Heuyer à Paris, l’accueil de jeunes sans diplômes au sein de l’École de la seconde chance à Mulhouse ou encore l’aide alimentaire et l’achat d’équipements informatiques proposés par l’association O’Sem, implantée sur le campus d’Orléans.

© T.Trossat

 

Un coup de pouce pour bien démarrer sa vie

Dans le même temps, la Fondation de France a élargi son dispositif de bourses aux jeunes majeurs jusque-là destinées majoritairement aux bénéficiaires de l’aide sociale à l’enfance (ASE), aux jeunes et étudiants les plus fragilisés. Elle souhaite ainsi les aider à subvenir à leurs besoins essentiels (aide au loyer, alimentation, frais d’équipements informatiques, frais de scolarité, hygiène, etc.), pour qu’ils puissent vivre et poursuivre leurs études sans inquiétude. Ce coup de pouce complémentaire des « aides de droit commun » est réalisé en coopération avec les services sociaux et universitaires qui suivent ces jeunes. Comme le rappelle Anna Dufour, responsable du programme Éducation de la Fondation de France, « les assistantes sociales, les éducateurs spécialisés et les bénévoles d’associations identifient et accompagnent les jeunes au niveau local. Ils vérifient que toutes les aides publiques ont été mobilisées et les aident à remplir leur dossier de demande de bourses auprès de la Fondation de France ». En 2021, la Fondation de France a ainsi versé une aide à 74 % des jeunes de 18-25 ans qui ont candidaté. Cela représente 2 fois plus de dossiers reçus en un an et le soutien aux projets de plus de 380 jeunes.

Accompagner les jeunes dans la durée

Les paroles des bénéficiaires sont des preuves tangibles de l’efficacité de ce dispositif. Ainsi, cette lycéenne à Tourcoing qui explique : « Ça m’a permis d’acheter un ordinateur pour faire mes devoirs et mes rapports de stage. » Ou encore cet étudiant à Nancy en 4e année de médecine qui souligne que « sans cette aideje n’aurais pas pu me soigner ni payer mes factures ».

Au vu de l’intérêt de ce programme et face à l’ampleur des besoins, la Fondation de France souhaite décliner ce dispositif dans d’autres régions. En parallèle, via un partenariat avec deux universités dans le Grand Est, elle voudrait structurer une offre pérenne destinée aux étudiants et axée sur un accompagnement sur le long terme avec l’ambition de leur éviter le décrochage. Autant d’initiatives qui doivent être consolidées et poursuivies pour donner aux jeunes, confrontés à des situations particulièrement difficiles, les moyens de construire un avenir plus serein. 

 

Témoignage

« L’aide de la Fondation de France a été un véritable tremplin pour mes études »

« Jusqu’à l’an dernier, j’étais hébergé grâce à l’association ALEFPA (association laïque pour l’éducation, la formation, la prévention et l’autonomie). Seulement, son aide s’est arrêtée à ma majorité. Heureusement, j’ai eu la chance d’échanger avec une bénévole de la Fondation de France qui intervenait dans les locaux de l’association. Je lui ai expliqué vouloir suivre une licence en éducation spécialisée. Cependant, ma famille n’étant pas en capacité de me soutenir financièrement, je me retrouvais dans une impasse. J’avais besoin d’avoir accès à un logement étudiant et aussi de pouvoir m’acheter un ordinateur. Elle m’a conseillé de me faire accompagner par un éducateur de l’ALEFPA pour remplir un dossier en ligne sur le site de la Fondation de France. C’est comme ça que j’ai eu le droit à une aide de la fondation : elle m’a permis de bénéficier d’une aide ponctuelle de 800 euros pour le logement et de 400 euros pour un ordinateur. C’était un véritable tremplin pour mes études puisque j’ai pu commencer une formation en éducation spécialisée. J’ai choisi ce domaine car il correspond à ma personnalité, mon savoir-être. J’aime me sentir utile notamment auprès des enfants et l’idée de les aider à grandir dans de bonnes conditions me semble très motivante. Cela s’explique aussi par le fait que j’ai été placé à l’Aide sociale à l’enfance. Aujourd’hui, je voudrais agir, changer les choses et rendre ce qu’on m’a donné. En ce moment, j’effectue un stage dans un ITEP (institut thérapeutique éducatif pédagogique), auprès d’enfants atteints de handicap. Je leur propose des activités sans les réduire à leur handicap. C’est passionnant et j’apprends chaque jour à leurs côtés. J’ai comme perspective de réussir mes études et de devenir un citoyen engagé pour les autres. »

Mehdi, 19 ans, Lille.

 

* Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie

** Selon l’étude Crédoc pour la Fondation de France

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