Le concours Déclics jeunes fêtes ses 50 ans : avec plus de 1000 lauréats, la Fondation de France encourage l'engagement des jeunes
Depuis 50 ans, la Fondation de France encourage les jeunes à créer et réaliser leur projet. Et depuis 50 ans, plus de 1 000 idées, talents ont vu le jour grâce au concours Déclics jeunes. Ce concours emblématique, qui a vu l’émergence de grandes vocations, est destiné aux jeunes âgés de 18 à 30 ans. Cette année encore, une nouvelle promotion de 25 jeunes est récompensée, prête à relever les grands défis de notre société, qu‘ils soient écologiques, sociaux ou encore numériques, preuve que l’envie d’agir est toujours aussi forte chez les jeunes générations.
« Depuis 50 ans, le concours Déclics jeunes incarne parfaitement la conviction de la Fondation de France : faire confiance à l’initiative, à la créativité et à l’engagement de la jeunesse pour une société plus solidaire et durable. Les Déclics jeunes sont une formidable aventure collective qui permet chaque année à des jeunes de donner vie à leur passion et de réaliser des projets qui auront un impact concret, durable et leur ouvriront des voies pour l’avenir. En célébrant les 50 ans de ce concours, nous saluons une jeunesse enthousiaste et déterminée, qui s’engage pour les autres », déclare Axelle Davezac, directrice générale de la Fondation de France.
Chaque lauréat bénéficie d’un soutien financier de 3 000 à 8 000 €, ainsi que d’un accompagnement sur-mesure, à la fois méthodologique et humain, grâce à un réseau de partenaires : l’Institut de l’Engagement, Live for Good et la plateforme Yes Asso.
Un demi-siècle d’engagement pour la jeunesse
Le concours Déclics jeunes est né en 1975, grâce à l’engagement de Léon Salavin et Jeanne Fournier, fondateurs de la première fondation abritée à la Fondation de France, la Fondation Prêts d’honneur Salavin-Fournier. Leur volonté : aider des jeunes à un moment clé de leur parcours, à l’image de Léon qui avait lui-même reçu un coup de pouce pour financer son apprentissage.
Bien plus qu’un simple soutien financier, ce dispositif aide les jeunes à transformer leurs passions en engagements durables et concrets. Des personnalités emblématiques se sont associées à ce concours en présidant le jury, comme l’ancienne Première dame Anne-Aymone Giscard d’Estaing, Simone Veil, Agnès b., Thierry Marx ou encore Agnès Jaoui. A ce jour, plus de 1 000 jeunes ont réalisé leurs projets.
Que sont-ils devenus ?
- En 2015, Fatoumata Kebe est récompensée pour son projet : rendre l'astronomie accessible aux jeunes, notamment dans les quartiers défavorisés. Elle crée l'association Ephéméride pour raconter le ciel dans les établissements scolaires de Seine-Saint-Denis. Depuis, la jeune femme est devenue astrophysicienne et collabore avec des chercheurs américains au sein du programme PoSSUM de la Nasa. En 2018, elle a été désignée comme l’une des Françaises les plus influentes au monde par le magazine Vanity Fair.
- Tristan Lecomte, lauréat Déclics jeunes 1999, fondateur d’Alter Eco : « La bourse Déclics jeunes m’a aidé à lancer ma première boutique d’artisanat équitable, à l’origine de la marque Alter Eco. Elle m’a apporté reconnaissance et légitimité. Ce concours est une chance pour encourager les vocations des jeunes et les inciter à s’engager dans une voie solidaire ». Quelques années plus tard, Tristan crée également PUR Projet, un collectif de lutte contre la déforestation et le changement climatique. Il a été désigné comme l’une des 100 personnes les plus influentes du monde par Time Magazine.
- Athénaïs Fondrevelle, illustratrice et autrice de bande-dessinée, a été lauréate du concours en 2021. Grâce à la bourse Déclics jeunes, elle a créé une BD pour rendre visibles les difficultés et les émotions des personnes dys (troubles du langage et de l’apprentissage). Intitulée « Dys et Ordinaire, parce que tout le monde naît pas Einstein », sa BD est publiée et lui vaut même d’être recommandée par la Fédération Française des Dys.
- Maya Lussier-Séguin, réalisatrice de documentaires, a été lauréate de la bourse Déclics jeunes en 2015 pour son film Troisième nage. Elle décrit cette bourse comme « un élément déclencheur » qui lui a apporté « de la crédibilité » et permis « de fédérer des gens autour du projet ». Le documentaire a été diffusé sur France 3 l’année suivante. Depuis, elle a rédigé deux nouvelles et a développé un projet de documentaire sur la vie d’une revue spécialisée dans le théâtre.
Et la promotion 2025 ? Focus sur quelques lauréats
Innovation et accès aux soins
« Aurora » : une technologie au service des personnes touchées par le stress post-traumatique
Elle-même touchée par un stress post-traumatique, Maëlle Destombes a imaginé « Aurora », une solution alliant montre connectée et application mobile pour anticiper et apaiser les crises en temps réel. Cette solution a été imaginée grâce à l’intelligence artificielle et à une approche collaborative entre patients et soignants.
La bourse permettra à Maëlle de financer le développement initial de l’application, première étape vers la mise à disposition de cette solution innovante.
« FastTrackers » : former autrement les urgentistes de demain
Interne en médecine d’urgence, Ilinca Romocea a créé « FastTrackers », une application gratuite pour former les jeunes médecins à l’échographie d’urgence. Conçue par et pour les soignants, elle combine vidéos, cas pratiques et algorithmes de décision, afin de rendre cette compétence essentielle accessible partout, notamment dans les zones à faibles ressources.
La bourse permettra à Ilinca de financer le développement de l’application, la production des contenus pédagogiques et la communication autour du projet.
« Le cabinet des doudous » : un jeu vidéo pour surmonter la peur de l’hôpital
Étudiante en psychologie clinique, Emma Schiavone a créé « Le cabinet des doudous », un jeu thérapeutique qui aide les enfants à surmonter la peur de l’IRM. L’enfant y incarne un radiologue qui fait passer l’examen à son doudou : il retire les objets métalliques, le rassure, lui demande de rester immobile et découvre les sons de la machine. Grâce à cette expérience ludique à la croisée de la psychologie et du numérique, Emma veut rendre le monde médical plus accessible et apaisant pour les plus jeunes.
La bourse permettra à Emma de financer le développement du jeu et l’acquisition du matériel nécessaire à sa réalisation.
La télémédecine au service des zones isolées du Tchad
Saint-Thomas Mbaiamnodji a imaginé un système de télémédecine pour améliorer l’accès aux soins dans les zones rurales isolées. Alimenté par l’énergie solaire, son dispositif permettra aux patients de consulter à distance des spécialistes, avec l’appui du personnel médical local, et de réduire les inégalités de santé au Tchad, son pays d’origine. La bourse permettra à Saint-Thomas de lancer une phase pilote dans deux structures sanitaires de Moundou, première étape d’un modèle reproductible à l’échelle nationale.
Solidarité, inclusion et lien social
“À ta taille” : création de doudounes upcyclées pour les sans-abris
Diplômée en design, Asala Taleb a créé « À ta taille », un vêtement hybride entre doudoune et sac de couchage, conçu à partir de matériaux upcyclés pour protéger les personnes sans-abri. Asala prévoit d’en produire une centaine pour offrir protection et confort à ceux qui vivent dans la rue.
La bourse permettra l’acquisition d’une machine à coudre industrielle pour fabriquer les doudounes.
« Biso et nos saveurs » : la cuisine comme lien et levier d’émancipation
Avec « Biso et nos saveurs », Ambre Laforge met la cuisine au service du lien social. En partenariat avec des cheffes réfugiées, elle organise des ateliers culinaires écoresponsables où des femmes exilées partagent leurs savoir-faire, gagnent en autonomie et en confiance, tout en tissant des liens interculturels durables.
La bourse permettra de financer l’animation et la logistique des ateliers ainsi que la création de kits écoresponsables et de carnets de recettes personnalisés pour les participantes.
« Pas faite pour ça » : donner la parole à ceux qu’on n’attendait pas là
Atteinte d’une maladie rare, Élora Michot a fait de la pâtisserie un moyen d’expression et de partage. Son projet consiste à créer un livre-podcast qui donne la parole à des personnes en situation de handicap qui, comme elle, refusent d’être définies par leurs limites. L’objectif : partager des parcours de vie inspirants, changer les regards et rappeler que chacun peut inventer sa propre voie.
La bourse permettra à Élora de lancer la réalisation du livre et du podcast, en finançant notamment les rémunérations des professionnels qui l’accompagneront dans ce projet.
