La Fondation d’entreprise FDJ présente sa stratégie numérique au Mécènes Forum
En quelques années, le numérique a bouleversé les codes du secteur associatif et de l’intérêt général. Non seulement la digitalisation a permis la création de nouveaux outils au service des structures, mais le numérique est désormais au cœur de la stratégie de nombreuses d’entre elles, devenant même pour certaines un domaine d’action à part entière. La Fondation d’entreprise FDJ® organisait le 11 octobre dernier au Mécènes Forum Admical une table ronde sur ce sujet, au cours de laquelle sa déléguée générale, Isabelle Delaplace, est intervenue.
Le numérique, “un enjeu d’investissement majeur” pour la Fondation d’entreprise FDJ
Comment faire en sorte que le numérique démultiplie l’impact du mécénat ? La Fondation FDJ organisait le 11 octobre dernier au Mécènes Forum une table ronde consacrée au sujet, en présence de Florence Javoy (secrétaire générale de la Fondation Groupe RATP), Jérémy Lachal (directeur général de Bibliothèques sans Frontières), Sandrine Soloveicick (déléguée générale de la Fondation Groupe France Télévisions) et Isabelle Delaplace, déléguée générale de la Fondation d’entreprise FDJ. “Les inégalités en France sont nombreuses, et la non-maîtrise du numérique les creuse encore davantage”, rappelle cette dernière. Quelques chiffres, pour illustrer cette réalité : en France, 13 millions de personnes n’utilisent pas ou peu internet, et près de 40 % des Français sont anxieux à l’idée de faire des démarches en ligne. Des faits qui inquiètent, alors que la dématérialisation totale des services publics a été fixée par le Gouvernement à l’horizon 2022. De fait, le numérique a infiltré les champs d’action de sa Fondation, notamment son nouvel axe d’intervention, le jeu au service de l’égalité des chances. Un million d’euros a été consacré aux projets relatifs au numérique depuis le début de l’année, soit plus d’un quart de son budget total sur la même période. “La maîtrise des outils numériques est un levier d’inclusion sociale et professionnelle, voilà pourquoi le numérique est au cœur de nos actions et de nos préoccupations, ajoute Isabelle Delaplace. Et le jeu facilite l’accès au numérique.” En témoigne le soutien de la Fondation au déploiement du programme “Communiquons Autrement !” de la Croix-Rouge française, l’un de ses engagements historiques. “Il permet de redonner la parole aux personnes en situation de grand handicap par le biais d’outils numériques ludiques et adaptés à leur déficience, explique Isabelle Delaplace. Ils leur permettent de renouer le dialogue au sein d’une société et d’y être à nouveau inclus.” Grâce au soutien de la Fondation d’entreprise FDJ, 68 établissements et services de la Croix-Rouge française sont à ce jour équipés et formés à la Communication Alternative et Améliorée.
Le numérique comme outil stratégique pour la Fondation
Comment faciliter leurs actions et toucher l’ensemble des parties prenantes du groupe ? Là encore, le numérique fait office de levier. La Fondation d’entreprise FDJ évoque la campagne en collaboration avec deux plateformes, Goodeed, qui facilite le don en ligne, et Optimy, un logiciel de gestion du mécénat. “Grâce à Goodeed, en trois semaines, 85 000 donateurs uniques ont procédé à 200 000 dons orientés vers les associations Adie et Rêv’Elles, explique Isabelle Delaplace. La plateforme Optimy nous permet quant à elle de poster nos appels à projets et de fluidifier nos interactions avec les associations sur le territoire. Cela offre du temps supplémentaire aux équipes pour s’approprier les enjeux du terrain.”
Pour Jérémy Lachal, à l’origine du projet “Les Voyageurs du Numérique” soutenu par la Fondation d’entreprise FDJ, l’enjeu est d’une tout autre envergure, aux fondements mêmes de la société inclusive de demain. “On mesure mal l’ampleur des besoins sur le territoire, indique-t-il. Les acteurs sociaux et culturels doivent pouvoir animer des activités autour du numérique”. À cet effet, l’association propose depuis 2014 des boîtes à outils pour les acteurs des territoires, des éléments “clés de la lutte contre l’exclusion numérique”. “Les entreprises parlent toutes de transition numérique, mais il faut inclure le secteur associatif, car il est aujourd’hui géré en majorité par des personnes de plus de 50 ans. Or, un quart des seniors n’utilise pas internet. Il y a un vrai enjeu autour de ça.”