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Par Fondation Generali – The Human Safety Net - Publié le 15 mai 2022 - 12:30 - Mise à jour le 15 mai 2022 - 12:30
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La Maison des Familles de Vaulx-en-Velin : un espace de confiance dédié à la parentalité

Les « Maisons des Familles », Apprentis d’Auteuil et le Secours Catholique sont des lieux d’accueil destinés aux parents et d’enfants en situation de vulnérabilité. Elles existent depuis une dizaine d’années. Celle de Vaulx-en-Velin, tout comme celles d’Amiens, de Mulhouse et de Bordeaux, reçoivent le soutien de la fondation Generali, The Human Safety Net. Rencontre avec Noémie Thiesson, responsable dynamique de la Maison des Familles de Vaulx-en-Velin.

Maison des familles de Vaulx-en-Velin
Maison des familles de Vaulx-en-Velin

C’est avant tout une simple maison, avec son salon, sa cuisine, sa salle de jeu… On y accueille des familles sans condition (gratuitement, anonymement et pour tous), qui vivent des moments compliqués, des difficultés et qui cherchent du soutien et de la confiance. Les parents viennent avec ou sans leurs enfants pour passer quelques heures ou la journée entière avec nous. Ils sont accompagnés par l’équipe composée de deux salariés, de 3 stagiaires, de services civiques et d’une quinzaine de bénévoles, quatre jours par semaine. Nous avons une vision commune à toutes les Maison des Familles, nous regardons l’autre avec ce qu’il a et non avec ce qu’il n’a pas.

Noémie Thiesson, Responsable de la Maison des Familles de Vaulx-en-Velin
  • Quel est le profil des familles que vous accompagnez ?

Nous accompagnons des familles qui ont des richesses et des talents. Nous échangeons avec des parents et non des personnes dites « à problème ». Nous y rencontrons tous types de familles, venant principalement des quartiers populaires de Vaulx-en-Velin, avec des revenus modestes.

59% des parents accompagnés sont des femmes seules avec leurs enfants et 54% des enfants que nous rencontrons ont entre 0 et 6 ans.

Les familles que nous côtoyons sont confrontées à des situations complexes : pas d’emploi, situation non régulière, violence conjugale, précarité. Mais la principale difficulté rencontrée reste l’isolement, souvent expliquée par la barrière de la langue. Nous partons du principe que la précarité crée de l’empêchement dans l’éducation d’un enfant et c’est à cela que nous essayons de remédier chaque jour.

  • Pouvez-vous nous expliquer votre mission ?

Notre constat est que la précarité est une violence subie par de nombreuses familles qui impacte lourdement l’éducation des enfants. Notre mission s’avère particulièrement singulière lorsque l’on travaille avec des familles qui sont dans l’insécurité permanente, qui cherchent où dormir dans une semaine, voire le soir même, qui se demandent si elles auront les ressources financières nécessaires pour finir le mois. Cette insécurité a des conséquences sur les parents en matière d’estime de soi. Ils aimeraient pouvoir élever leurs enfants comme n’importe qui. Alors, concrètement, nous soutenons quotidiennement les familles en tentant de leur apporter cette « sécurité » qu’il recherche, une forme de stabilité tout en leur redonnant confiance en eux.

  • Quel accompagnement proposez-vous ?

Très concrètement, nous consacrons 80 % de notre temps aux échanges informels. Dans un premier temps, nous cherchons à faire alliance avec les parents, nous laissons du temps aux familles pour se dévoiler et se raconter, nous cherchons à mieux nous connaître. Dans un second temps, nous organisons des temps de partage et des activités, répartis sur la semaine.

Par exemple, nous avons des groupes de parole deux fois par semaine réunissant dix à quinze parents. Nous les appelons les « YAPPP » : pour « y’a pas de parents parfaits. ». Nous partageons aussi deux repas hebdomadaires où nous cuisinons ensemble. On mange local, de saison et on ne boit que de l’eau à table. L’idée est de faire découvrir et d’apprendre aux familles les codes d’un repas équilibré.

Aussi, chaque semaine, un parent ou un enfant devient « responsable du mercredi ». Cela signifie qu’il va partager avec les autres sa passion ou son activité du moment en transmettant son savoir. L’objectif est de redonner aux participants et aux organisateurs confiance en eux, pour qu’ils croient en leurs compétences. Et cela passe par la valorisation des savoirs.

  • Comment The Human Safety Net vous accompagne dans vos actions ?

Notre relation avec The Human Safety Net, c’est avant tout un lien avec un secteur d’activité très différent, qui nous apporte beaucoup. C’est aussi une relation avec Benoît Nevin, qui travaille chez Generali et qui est le parrain de notre association. Il est notre interlocuteur au quotidien. Il recense nos besoins et nous rend visite régulièrement pour échanger et partager des moments avec les familles. Il partage également son réseau professionnel avec les parents, qui par exemple, recherchent un emploi. Mais c’est aussi un lien de réciprocité : Benoît s’inspire de nos groupes de parole pour organiser ses réunions avec son équipe.

Évidemment, notre partenariat avec The Human Safety Net, c’est également une sécurité financière pour la pérennité de nos actions. Ce soutien financier nous permet de ne pas être tout le temps à la recherche de fonds et donc d’avoir plus de temps pour accompagner les parents et enfants au quotidien.

  • Je crois que vous avez mis en place un projet innovant pour mettre en valeur les histoires des personnes que vous accompagnez. Pouvez-vous nous en parler ?

Nous avons récemment mené un projet d’exposition photographique, à l’occasion de la publication de notre rapport d’activité. Avec les familles, nous avons réfléchi. Nous leur avons demandé de quelle manière elles avaient envie que l’on parle de la Maison des Familles. À la suite de cet échange, nous sommes entrés en contact avec une photographe et une graphiste, pour imaginer une exposition photo-audio. Au total, dix-sept personnes ont été interviewées pour raconter ce que la Maison des Familles leur a apporté pendant un an.

Extrait de l’exposition photo-audio « On vaut quelque chose », qui explique ce que la Maison des Familles apporte aux parents et aux enfants :

 « Quand je suis arrivée ici, j’ai dit « eh bien, tiens, ça c’est ma famille ». Parce que je me sens à l’aise ici, je suis toujours contente de revenir ici. Même quand je suis triste, je ressors toujours avec le sourire. »

Maison des Familles de Vaulx-en-Velin

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