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Par Fondation Generali – The Human Safety Net - Publié le 4 mars 2022 - 16:43 - Mise à jour le 4 mars 2022 - 16:43
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Reinaldo Belandria : l’exil en partage

Projecteur sur Reinaldo Belandria, issu de la quatrième promotion de l’incubateur The Human Safety Net de Montreuil, dédié aux entrepreneurs réfugiés et soutenu par la Ruche. Lors d’une soirée où le Venezuela était à l’honneur, Reinaldo Belandria a ouvert quelques pages de son journal vidéo intime afin de mieux nous faire comprendre son statut d’exilé et a évoqué ses rêves pour le futur.

Photo : La Ruche
Photo : La Ruche

Une invitation au cœur du Venezuela des années 2000

Reinaldo Belandria a présenté le 17 février dernier, dans les locaux de la Ruche Paris, le film qu’il a réalisé en 2002 : Nuestro Simon Bolivar (Notre Simon Bolivar). Une invitation au cœur de son pays, le Venezuela, sa culture, ses quartiers, ses conflits. Caméra au poing, il nous fait entrer dans son intimité à Merida : les rues de son enfance, sa famille, ses voisins, ses amis de toujours.

Une mise en scène simple et mettant en avant de multiples personnages, tous attachants dans leur diversité.  Une communauté qui dans un contexte de grande pauvreté fait preuve d’une immense résilience : certains ne croient plus en l’avenir, d’autres le voient se construire, ils sont pro Chavez, contre Chavez… néanmoins, tous se respectent et restent solidaires malgré l’adversité. Ils sont faits du même bois avant tout, ce sont des Vénézuéliens. Nuestro Simon Bolivar a été filmé à un moment très particulier, celui des grèves nationales de 2002 : une année particulière pour Hugo Chavez qui a vu sa légitimité au pouvoir, jugé trop autoritaire, remise en question. Patronat, syndicats et partis d'opposition ont incité le peuple à descendre dans la rue. L’objectif affiché : réclamer des élections anticipées et ainsi, pousser Chavez à la démission. Une crise politique qui a paralysé le pays pendant des mois et qui, après un bref renversement de Chavez par les militaires, verra celui-ci revenir à la présidence pour mieux asseoir son pouvoir.

Un temps historique qui au-delà du propos laisse à voir un Venezuela fort et soudé. Une image renforcée par l’ordination d’un enfant du pays acclamé par une foule en liesse. De belles images.

Découvrez le documentaire : https://www.ateliersvaran.com/fr/cinematheque/notre-simon-bolivar-nuestro-simon-bolivar_295

 

Raconter l’exil

Ce film marque le début d’une série de documentaires introspectifs que souhaite réaliser Reinaldo Belandria : ce projet a été baptisé Venezuela, nous sommes partis mais nous reviendrons. Reinaldo Belandria fait en effet partie de ces plus de 5,5 millions d’exilés qui ont fui leur pays pour échapper à l’insécurité, la corruption et la précarité. La crise sanitaire actuelle n’a fait qu’empirer les choses. Ce fils de paysan, enfant des montagnes comme il aime à se désigner, a soutenu la révolution au Venezuela. Il vit en exil et réside depuis trois ans en France. À ce jour, il ne peut retourner dans son pays.

Photo : La Ruche

Un projet soutenu par la fondation de Generali, The Human Safety Net

Reinaldo Belandria est soutenu par l’incubateur The Human Safety Net de Montreuil : il appartient à la quatrième promotion d’entrepreneurs sélectionnés et soutenus par la fondation dans la concrétisation de leur projet.

Comme eux, Reinaldo Belandria a bénéficié du programme de neuf mois d’accompagnement alliant formations collectives, coaching personnalisé et accompagnement individuel avec les équipes de la Ruche. Si son idée, au départ, était d’ouvrir un restaurant proposant des spécialités caribéennes, il a ensuite envisagé d’importer et commercialiser le cacao produit par sa famille.

Mais il est vite rattrapé par ses véritables aspirations.  Reinaldo Belandria a fait des études de cinéma et a réalisé de nombreux documentaires pour le petit et le grand écran. « Je me devais d’être honnête avec moi-même, continuer mon chemin créatif », a-t-il déclaré lors de la projection. L’idée s’est imposée à lui-même : créer sa propre boîte de production et mettre en lumière son pays, les paysans et le monde de l’exploitation du cacao qu’il connait si bien. « C’est une histoire de famille avant tout, mon héritage ».

Reinaldo Belandria sait qu’il a les moyens d’y arriver. Le programme The Human Safety Net est là pour lui fournir les bons outils : l’aider dans les démarches administratives, la réalisation d’un business plan et d’un plan de financement.

« Grâce au programme The Human Safety Net, j’ai pu trouver ma place ici. Je parle une nouvelle langue. Merci à la France de me donner espoir de recommencer ma vie », a déclaré Reinaldo Belandria.

 

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