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Par Groupe ADP - Publié le 3 août 2021 - 11:12 - Mise à jour le 4 août 2021 - 14:47
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Retirées de leur terminal d’origine, les lettres de l’aéroport Paris-Orly luttent contre l’illettrisme

Lors d’une vente aux enchères caritative organisée par Artcurial le 28 juin dernier, la fondation du Groupe ADP a récolté 114 500 € en faveur des associations « Lire pour en sortir » et « Coup de pouce ».

Les premiers éléments d’une histoire, ce sont les mots et les lettres qui les composent. En décidant de confier à des artistes et à des designers contemporains les lettres monumentales qui ont orné l’aéroport Paris-Orly pendant cinquante ans, puis de les vendre aux enchères, la fondation du Groupe ADP donne une fois de plus du sens dans la lutte contre l’illettrisme et le décrochage scolaire.

Les deux associations partenaires qui bénéficieront des fonds récoltés oeuvrent depuis plusieurs années contre le décrochage scolaire précoce et la réinsertion de personnes détenues à travers des programmes de lecture. Des projets ambitieux, tout aussi imposants que les lettres de l’aéroport.

Les lettres de Paris-Orly font partie de l’Histoire

En 2019, l’aéroport de Paris-Orly a été modernisé. Son aménagement intérieur a été transformé, tout comme sa façade extérieure… et son nom. Les aérogares d’Orly Sud et Orly Ouest sont devenues Orly 1, 2, 3 et 4.

Ce changement de terminologie est plus que symbolique. Les anciennes lettres qui ornaient les bâtiments ont été enlevées et remplacées par de nouvelles. Pas question pour autant de les faire disparaître, car elles font partie de l’Histoire.

Dessinées dans les années 60 par un célèbre typographe suisse, Adrian Frutiger, ces lettres sont un témoignage grandeur nature de son travail et de toute une époque. Trois d’entre elles vont ainsi rejoindre les collections du Musée d’Orly et quatre autres intègrent les collections nationales du Musée des Arts décoratifs. Il en restait 9, de 2 m de haut. Elles aussi avaient encore leur rôle à jouer.

façade orly
Façade de l’aéroport Paris-Orly Sud - © Groupe ADP Photothèque

 

Des artistes transforment les lettres en œuvre d’art

Sous l’impulsion de la fondation du Groupe ADP, les anciennes lettres des terminaux Orly Sud et Orly Ouest ont été confiées à des artistes et des designers de renom, tels que Claude Viallat, Jacques Villéglé, Jean-Michel Othoniel, Bernar Venet, Hubert Le Gall, Fabrice Hyber ou Eva Jospin.

Entre 2020 et 2021, ces artistes connus et reconnus ont habillé et transformé les lettres qu'ils avaient choisies, en utilisant des techniques différentes. Mais avec la même volonté : créer des œuvres artistiques dignes d’être vendues aux enchères, au profit d’actions solidaires contre l’illettrisme.

114 500 € récoltés pour les deux associations partenaires

La vente aux enchères baptisée « Des lettres contre l’illettrisme » s’est déroulée chez Artcurial le 28 juin 2021. Chaque lettre était mise à prix à 2 000 euros. Les enchères se sont rapidement envolées. La lettre « O » s’est même vendue à 44 000 euros ! La somme totale récoltée lors de cette vente a atteint les 114 500 €. Un budget conséquent qui permettra d'amplifier les actions des associations « Lire pour en sortir » et « Coup de pouce ».

lettre O Orly
Les enchères se sont envolées pour le « O dans le O » de Jean-Michel OTHONIEL - ©Groupe ADP – Maxime Letertre

« Le soutien de la fondation du Groupe ADP nous honore très sincèrement », commente Marie-Pierre Lacabarats, Directrice générale de l’association Lire pour en sortir. « Nous agissons pour une cause difficile, la réinsertion des personnes détenues, qui plus est par des programmes de lecture. La lutte contre l’illettrisme des personnes en détention est un facteur clé de la réussite de leur réinsertion et cette opération va donner une importante visibilité à notre cause. »

Emmanuel Defay, responsable de l’association Coup de Pouce est tout aussi enthousiaste : « C’est une très belle opportunité que d’être associés à ce projet solidaire artistique et patrimonial des Lettres d’Orly. Nous sommes touchés de cette démarche de la fondation du Groupe ADP qui souligne à quel point l’engagement des acteurs de l’économie aux côtés des associations peut aboutir à de merveilleux projets. En outre, savoir que des artistes de renommée internationale se sont mobilisés pour contribuer à cette noble et importante mission qui nous anime depuis bientôt 30 ans est un véritable motif de fierté pour Coup de Pouce ».

L’utilisation des fonds est déjà planifiée

Même s’il était impossible d’anticiper le succès de la vente aux enchères, les deux associations soutenues par la Fondation du Groupe ADP ont déjà de grands projets pour l’argent collecté.

vente lettres Orly
La vente aux enchères « Des lettres contre l’illettrisme » a rencontré un franc succès - ©Groupe ADP – Maxime Letertre

Pour « Lire pour en sortir », les produits de la vente permettront de « pousser plus loin les actions envers les détenus de moins de 25 ans, y compris auprès des mineurs » explique Marie-Pierre Lacabarats. « Nous allons pouvoir passer davantage de conventions avec les prisons qui accueillent des mineurs détenus, diversifier nos propositions, notamment avec des ateliers BD, un programme de lecture spécifique en soutien aux liens familiaux, des cercles de lecture à voix haute. »

Du côté de l’association Coup de Pouce, Emmanuel Defay explique : « les fonds récoltés seront utilisés pour la création d’un nouveau dispositif de mesure, qui doit évaluer notre efficacité dans la prévention du décrochage scolaire précoce, en mesurant notamment l’impact des clubs, dans la durée, sur le niveau de maîtrise des savoirs fondamentaux et les compétences transverses. Nous pourrons ainsi consolider nos fondations et apporter de nouvelles preuves de notre efficacité dans notre mission de prévention du décrochage scolaire pour les élèves de primaire ».

Désormais vendues, les anciennes lettres de l’aéroport Paris-Orly continuent leur histoire, à travers les projets des associations soutenues par la fondation du Groupe ADP, en agissant durablement sur les savoirs fondamentaux: lire et écrire. Que demander de mieux à la signalétique ?

 

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