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Par Carenews PRO - Publié le 6 février 2019 - 16:10 - Mise à jour le 11 février 2019 - 08:49
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[ON Y ÉTAIT] Table ronde sur l’entrepreneuriat social au Salon des Entrepreneurs

Véritable vitrine du paysage entrepreneurial et économique français depuis 25 ans, le Salon des Entrepreneurs a démarré son édition 2019 à Paris, les 6 et 7 février au Palais des Congrès. Plusieurs conférences s’intéressent cette année à l’entrepreneuriat social, et s’interrogent sur la transition écologique et solidaire. Ce matin, plusieurs entrepreneurs sociaux se sont réunis à une table ronde pour témoigner : concilier performance économique et impact social, ça marche ! Des exemples inspirants pour les chefs d’entreprises, qui sont 41 % à penser que la transition écologique et solidaire peut améliorer leur chiffre d’affaires.

[ON Y ÉTAIT] Table ronde sur l’entrepreneuriat social au Salon des Entrepreneurs
[ON Y ÉTAIT] Table ronde sur l’entrepreneuriat social au Salon des Entrepreneurs

 

Une prise de conscience, des peurs et des success stories

 

Ce matin au Salon des Entrepreneurs, la table ronde “Votre entreprise actrice de la transition écologique et solidaire, comment opérer le changement ?”, animée par Flavie Deprez, directrice associée de Carenews, a fait salle comble. Le ton était donné d’emblée, avec, en guise d’introduction, un sondage réalisé en décembre dernier auprès de 200 chefs d’entreprises par Harris Interactive pour le MOUVES et le groupe Aesio. Selon ce sondage, 9 chefs d’entreprise sur 10 estiment avoir un rôle à jouer dans les défis sociaux et dans la transition écologique et solidaire. Un résultat qui fait état d’une réelle prise de conscience des entreprises quant à leur impact et à leur responsabilité.

 

Pour autant, les évolutions des modèles économiques ne sont pas à la hauteur de cette prise de conscience et de cette volonté de mieux prendre en compte les enjeux sociaux et environnementaux. L’étude identifie plusieurs freins. Le premier, sans surprise, est financier, pour 48 % des entreprises interrogées. Mais on compte aussi le manque de temps à y consacrer (30 %), la méconnaissance de ce qui est légalement possible (25 %), et la méconnaissance des acteurs ou des programmes à solliciter pour être accompagnés dans le changement (24 %). Enfin, 13 % des chefs d’entreprise interrogés (principalement du secteur agricole ou industriel) s’inquiètent d’une détérioration de leur chiffre d’affaires.

 

C’est pour répondre à toutes ces inquiétudes que plusieurs entrepreneurs sociaux à succès, Jean Moreau, co-fondateur de Phenix (une startup qui vient de lever 15 millions d’euros), Eva Sadoun, co-fondatrice de la plateforme de financement Lita.co, et Dafna Mouchenik, fondatrice de l’entreprise d’aide à domicile LogiVitae, sont venus témoigner. “Notre solution, ça a été de réduire les intermédiaires, de rendre la finance plus compréhensible, moins opaque, pour que la finance éthique et durable devienne accessible”, explique Eva Sadoun. “Être entrepreneur social, c’est peut-être ça la clé du succès”, renchérit Dafna Mouchenik. “Tout le monde peut faire sa part : comme on peut être flexi-végétarien, on peut aussi être flexi-ESS !

 

“Il faut accompagner la prise de conscience des entreprises”

 

Nous avons tous envie que les choses changent”, affirme Jérôme Schatzman, directeur exécutif de la Chaire Innovation et Entrepreneuriat Social de l’ESSEC. “La bonne nouvelle, c’est qu’il est possible, aujourd’hui, de réconcilier résultat économique, impact social et responsabilité environnementale”. Il serait même recommandé de le faire, selon Jérôme Schatzman, au regard du phénomène de “marque employeur”, c’est-à-dire les valeurs et les engagements de l’entreprise, auquel les étudiants et jeunes actifs accordent aujourd’hui de plus en plus d’importance ; en témoigne le Manifeste étudiant pour un réveil écologique, signé par plusieurs milliers d’étudiants de grandes écoles. “Aucune entreprise aujourd’hui ne peut ignorer cette réalité”, assure Jérôme Schatzman.

 

Il y a une aspiration profonde de la population pour un monde plus inclusif, avec de l’humain, du territoire, des circuits courts”, analyse Emmanuel Roux, directeur général du groupe Aesio. “Il ne s’agit pas de recycler le capitalisme pour le rendre plus “vert”, c’est quelque chose de plus profond. Je pense qu’il est possible, aujourd’hui, de vivre et de penser ça dans une entreprise”.

 

Jonathan Jérémiasz, président du MOUVES, conclut cette table ronde sur un appel fort : “Les entrepreneurs sont prêts à prendre leur part dans la crise démocratique, sociale, environnementale, que nous traversons, et à mettre en accord leurs valeurs et leurs actes. Mais il faut désormais accompagner cette prise de conscience et cette disposition à agir. L’État doit prendre sa part pour soutenir les entrepreneurs sociaux et pour inciter les entreprises classiques au changement”.

 

 

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