[EDITO] Développement et démocratisation du mécénat : l'exemple des festivals

Preuves en sont les multiples événements ou opérations faisant appel au mécénat, souvent avec satisfaction : festivals régionaux, collectivités, associations locales … Les exemples ne manquent pas : Festival de Bobital L’Armor à Sons,  Festival Périgord Noir, Les Nuits Secrètes, Festival Art Rock de St Brieuc, Estuaire d'en rire, Festival Jokoz Kanpo au Pays Basque, Les Nuits sonores ...

C’est particulièrement frappant en ce début d’été : les festivals, de musique principalement, fleurissent dans nos régions, attirant pour quelques jours la lumière sur une commune, un canton ou un département. S’ils sont les plus voyants (médiatiquement et physiquement parlant), les festivals ne sont pas les seules animations organisées à la faveur de la saison estivale : concours, spectacles, foires, tout est bon pour dynamiser un territoire.

La dynamique du territoire : c’est bien sur cette idée, cette envie, que les organisateurs d’événements divers – et pas seulement estivaux – inscrivent leur démarche de recherche de partenariats de mécénat.

La recherche de mécènes on le sait, repose parfois (souvent ?), sur la baisse des subventions publiques, ou son anticipation. Mais si l’on écoute les raisons données par les porteurs de projets, le mécénat est aussi et surtout la recherche d’un nouveau ressort.

Les partenariats noués entre entreprises locales et événements saisonniers permettent la mise en commun d’efforts pour développer la dynamique locale et impliquer les acteurs économiques concernés. Un festival est souvent synonyme de notoriété augmentée ponctuelle qui valorise un secteur géographique : le développer  de concert avec les organisateurs, les collectivités et les entreprises locales favorise le sentiment d’appartenance à un territoire et l’envie de se mettre au service de son développement.

Les raisons qui motivent les entreprises investies et les porteurs de projets sont donc multiples. Classiques s’agissant du besoin de financement pour les uns, motivation interne et vecteur de communication responsable pour les autres, ces raisons sont aussi l'une envie commune de voir se développer leurs talents, leurs régions, leurs entreprises et leurs économies et le sentiment de puissance collective.

On peut se réjouir que les entreprises ne soient à ce niveau plus seulement des financeurs mais de réels partenaires, qui à ce titre apportent sans doute beaucoup plus que de l'argent ou des dons en nature aux organisateurs d’événements estivaux (et de manière générale à ceux d’actions d’intérêt général) - quant à eux suffisamment informés pour que ces partenariats soient  et restent équilibrés.