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Par Carenews INFO - Publié le 19 juin 2019 - 14:45 - Mise à jour le 21 juin 2019 - 08:35
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[CNJ] Sylvie Berthez, bénévole au sein de la fondation Habitat et Humanisme

Ce n'est pas tout d'obtenir un nouveau logement. Il faut s'habituer à un nouvel environnement, recréer du lien social... C'est l'une des missions de la Fondation Habitat et Humanisme. Sophie y est bénévole depuis 2011. Cette mère de famille fait découvrir le quartier, échange avec les bénéficiaires, donne des conseils pratiques... Un accompagnement et une aide déterminants pour les familles en difficulté. Rencontre.

[CNJ] Sylvie Berthez, bénévole au sein de la fondation Habitat et Humanisme
[CNJ] Sylvie Berthez, bénévole au sein de la fondation Habitat et Humanisme

 

Comment vous êtes-vous engagée avec Habitat et Humanisme ?

 

J'étais responsable ressources humaines pour des PME. Mais à la naissance de mon deuxième fils, j’ai arrêté de travailler pour élever mes enfants. J’ai commencé par être bénévole au sein de l’association des parents d’élèves. En 2011, une amie bénévole chez Habitat et Humanisme me propose de la rejoindre. J’avais du temps à donner et autant le donner à ceux qui en ont besoin !

 

En quoi consiste votre engagement ?

 

Le principe est l’engagement de proximité pour accompagner au plus près les personnes logées afin de favoriser le lien social et l’autonomie. Quand une famille accompagnée par la fondation emménage pour la première fois dans un quartier, cela commence par une présentation de ce nouvel environnement. Il s’agit de lui donner quelques repères. Puis, en binôme avec un travailleur social de la Fondation, nous visitons régulièrement les familles, trois fois par semaine, si elles le souhaitent. Les besoins varient selon les familles qui restent généralement 2 ans dans le logement fourni. Certaines vont avoir besoin d’aide pour l’inscription des enfants à l’école ; d'autres préfèrent avoir de l’aide pour leurs démarches administratives. J’ai parfois moi-même des difficultés à m’y retrouver.

 

Quelles sont les qualités requises pour cette mission ?

 

Au delà d’avoir un peu de temps à consacrer, car cela ne sert à rien de courir, je pense que l'écoute et la bienveillance sont des qualités primordiales. Comme une partie de ma mission consiste à rendre visite aux familles, la politesse est bien sûr très importante. J’ai pu remarquer que ce sont les familles monoparentales qui nous sollicitent davantage. Généralement, les liens se créent plus facilement avec elles. Chez certaines familles, nous étions même invités à déjeuner. Je me souviens de l’une des premières familles que j’accompagnais. Ils avaient des difficultés à parler français. Quand la maman a su qu’ils allaient être relogés, elle m’a dit “On sera toujours copine toutes les deux, n’est-ce pas ?” Même si avec le temps les liens se délient, cela reste des rencontres marquantes.

 

Qu’est ce qui vous paraît difficile dans cette mission ?

 

Je n’ai pas rencontré de difficultés particulières, mais c’est dommage quand des familles refusent l’accompagnement car aucun lien ne se crée. Cependant, cela reste rare, ce souhait d’accompagnement fait partie des critères pour qu’une famille soit accompagnée par la fondation. À l’inverse,, je me rappelle d’une famille qui nous sollicitait par téléphone plusieurs fois par jour...Il faut mettre une barrière à un moment.

 

Article extrait du Carenews Journal N°12, consacré au mal-logement.

 

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