[CHIFFRE] Un Français sur deux doute que les réfugiés soient « vrais »
Une enquête Ipsos sur la perception des réfugiés, publiée à l’occasion de la Journée mondiale des réfugiés le 20 juin dernier, révèle que la moitié des Français ne croit pas que les réfugiés qui viennent en France soient de « vrais réfugiés ». Ils pensent plutôt que ceux-ci quittent leur pays pour la recherche d’une sécurité économique et sociale.
![[CHIFFRE] Un Français sur deux doute que les réfugiés soient « vrais »](/sites/default/files/styles/large_actualites/public/articles/78a4680d33770c9099b2e724d7e236295bb1ac52_5.png?itok=HNb4qEDK)
Ce chiffre est légèrement inférieur à la moyenne mondiale de 54 %, en hausse de 2 % depuis 2017, année où Ipsos a commencé à mener son étude. Les Français sont également particulièrement sceptiques quant à la légitimité des réfugiés : seuls 43 % d’entre eux pensent que la guerre ou les persécutions sont des raisons justifiées pour fuir son pays, contre 61 % pour la population mondiale. Ceci place la France en bas du classement avec la Hongrie, loin derrière l’Argentine et le Chili (74 %) ou la Grande-Bretagne (72 %).
Les Français sceptiques quant à l’intégration des réfugiés
58 % des Français sont également convaincus que les réfugiés ne peuvent pas s’intégrer à la société d’accueil, un pourcentage qui a grimpé de 11 points en 2 ans, et place les Français parmi les plus sceptiques. En comparaison, 47 % de la population mondiale ne croit pas en l’intégration des réfugiés.
Un soutien grandissant à la fermeture des frontières
Alors qu’à l’échelle mondiale, la fermeture définitive des frontières apparaît de moins en moins séduisante (46 % en 2019 contre 51 % en 2017), chez les Français, la tendance s’inverse. 42 % de la population y voit une bonne solution, une augmentation de 2 % en deux ans. En Europe, c’est toutefois la Suède et la Serbie qui sont les plus favorables à cette idée, avec 51 % de soutien, une nette progression depuis 2017 (respectivement +8 et +13 points).
