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Par Carenews PRO - Publié le 3 novembre 2015 - 14:51 - Mise à jour le 9 avril 2020 - 13:02
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[DIS FLAVIE] C’est quoi le don par sms ?

Vous en avez sans doute entendu parler… Le monde associatif et des ONG s’est mobilisé en octobre en faveur du don par SMS. À l’origine du débat, l’article 27 du projet de loi pour une République numérique d’Axelle Lemaire qui était en cours de discussion avec les internautes. Suite à la consultation sur republique-numerique, l’article a été validé. De justesse. Pourtant, le don par SMS est courant dans une quinzaine de pays européens.

[DIS FLAVIE] C’est quoi le don par sms ?
[DIS FLAVIE] C’est quoi le don par sms ?

Les techniques de don se multipliant avec la technologie (arrondi, scan, QR code etc), il aurait été surprenant que la France ne change pas sa position sur ce sujet. L’objectif de cet article 27 est de « faciliter la réalisation de paiement par SMS, notamment des dons. » En effet, le don par sms est toléré lors de catastrophes mais manque d’encadrement et surtout, n’est pas d’usage quotidien ou même usuel. La Croix-Rouge a expérimenté ce dispositif de don par SMS avec 3 grands opérateurs téléphoniques : Orange, SFR et Bouygues Telecom. Les clients devaient envoyer « don », suivi du montant,  dans la limite de 40 euros par mois et 80 euros par an. Les sommes étaient intégrées à la facture et les SMS n’étaient pas surtaxés.

Outre cette ouverture du payement par SMS aux dons, ce qui a mobilisé les acteurs du secteur c’est la possibilité de rendre le don par SMS « rendre le don par SMS possible pour tous les organismes à but non lucratif exerçant une mission d’intérêt général et faisant appel à la générosité », comme le proposait France générositéssyndicat professionnel des associations et fondations faisant appel aux générosités. Le Secours Catholique, le Secours Populaire, Oxfam, Helloasso ou encore l’AFMM se sont eux aussi impliqués. Le Centre Français des Fondations a également argumenté, donnant l’exemple concret du tsunami de 2004 : « Cette manière de donner, déjà mobilisée ponctuellement lors de l’opération « SMS de soutien pour l’Asie » lors du tsunami ayant frappé l’Asie en 2004, avait permis au Secours Catholique de récolter plus de un million d’euros et à la Croix-Rouge française de recevoir plus de deux millions d’euros de la part de micro-donateurs. » L’association Toutes à l’école a, quant à elle, tenter de rassurer les donateurs sur la facilité et la fiabilité du don : "Le don par SMS est une vraie opportunité et finalement plutôt fiable. Le don apparaît sur la facture téléphonique, c’est l’opérateur qui reverse à l’association. L’organisme n’a donc pas accès aux données du donneur qui ne sera pas spamé. Tous ses paiements et dons apparaitront sur le même document. Bien sûr, le donateur pourra demander un reçu fiscal à l’association. Le coût du SMS, encore à l étude, sera faible (sans comparaison avec coûts actuellement appliqués dans les autres domaines). Le donateur ne finance donc pas le secteur de téléphonie mobile."

L’article établit des limites de montant "chaque opération de paiement isolée ne dépasse pas 50 euros et que la valeur cumulée des opérations de paiement pour un même abonné ne dépasse pas 300 euros par mois." L’explication de l’article 27 est simple : « Les organisations caritatives ont besoin de diversifier leurs ressources et d’atteindre de nouveaux donateurs pour développer leurs actions, notamment en cas d’urgence. Le don par SMS est une attente forte des organisations bénéficiaires afin de toucher de nouveaux donateurs et mobiliser les citoyens, mais il constitue également une attente des citoyens et de la société civile en rendant le don, plus simple et plus immédiat. L’article propose aussi de faciliter les transactions par SMS pour l’achat de musiques, vidéos, renseignements téléphoniques, et les services de billetterie. »

Manque de pédagogie ou frilosité, la proposition n'a recueilli que 51,6% de votes favorables pour 37,9% de défavorables (souvent motivés pour des raisons de sécurité et de surtaxe par les opérateurs, mais aussi par crainte d’un abus de "marketing du cœur" ).  

Les limites de ces ressources potentielles apparaitront, on l’imagine, en leur temps. Tout d’abord la péremption du système des SMS, les questions technologiques et ensuite ce fameux abus de sollicitation… Dans certains pays, on utilise aussi les sms pour mobiliser et faire des appels aux dons couramment, comme en Suisse lors de la catastrophe népalaise où l'abondance de SMS avait fait réagir. 

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