Il n'y a pas de petite claque!

« Notre seul objectif est de susciter débat, réflexion et échange sur les pratiques éducatives envers les enfants : claques, fessées, gifles, tapes » explique Docteur Emmanuelle Piet, coordinatrice de la campagne. L’idée est de faire comprendre « qu’il n’y a pas de petite claque », autrement dit que chaque main levée peut avoir des conséquences sur la santé et le développement de l’enfant. Avec cette campagne, la Fondation cherche à combattre la minimisation de la violence d’un parent sur un enfant. Docteur Piet interpelle : « Entre adultes, toute violence est un délit, alors pourquoi ne l’est-elle plus quand elle a pour cibles nos enfants ? ». Trente deux pays ont interdit par la loi les « violences éducatives ordinaires en direction des enfants », mais la France n’y a toujours pas souscrit. Problèmes d’alcool et de drogues, augmentation du risque de suicide à l’âge adulte, de consommation de psychotropes, de problèmes sexuels, cette violence est lourde de conséquences... Autre résultat : la reproduction. En effet, souvent, un adulte tape parce qu’il a été tapé lui même. En 2011, cette transmission transgénérationnelle de la violence éducative faisait l’objet de la première campagne de la Fondation, qui cherchait surtout à déculpabiliser les parents. La Fondation pour l’Enfance, créée en 1977 à l’initiative d’Anne-Aymone Giscard d’Estaing, a contribué à la prise de conscience de la maltraitance infantile. Elle a notamment été à l’initiative de la création du numéro vert 119 et a collaboré à l’élaboration de la Charte Internationale des Droits de l’Enfant. La campagne de cette année a été possible grâce à l’agence Rosa Park, qui a réalisé gratuitement le spot et à 15 chaînes partenaires qui ont accepté de le diffuser.