[RADIO] CCFD-Terre Solidaire et Amundi, mécénat et développement

CCFD-Terre Solidaire est la première ONG de développement par son budget : 40 millions d’euros sont chaque année consacrés à lutter contre les causes structurelles de la faim et du mal-développement car selon Geneviève Guénard, directrice financière « la faim est le symptôme,  et les populations locales sont porteuses de solutions structurelles », efficaces à long terme. Ce budget est formé à 90% de dons, il dépend donc fortement de la générosité du public et des mécènes.

Outre ses actions concrètes sur le terrain partout dans le monde, CCFD-Terre Solidaire est aussi un bailleur important de la SIDI, une filiale financière créée en 1983. Cette société d’investissement à caractère solidaire qui comprend 20 salariés, affiche un bilan de 30 millions d’euros et 20 millions de capital solidaire constitué des apports des particuliers et de mécènes mais aussi de fonds comme l’épargne salariale. L’originalité du modèle de la SIDI est la prise de risque, peu commune dans ce secteur. Philippe Lesaffre son directeur général précise qu’un service est dédié à la mesure de la performance sociale des investissements, informations qui permettent entre autres d’informer les actionnaires de la SIDI.

Mathieu Azouz est gérant du fonds Finance et solidarité de la société de gestion Amundi, leader de la gestion d’actifs à hauteur de 1 000 milliards.  La société a créé ce fonds solidaire pour encadrer son engagement sociétal et proposer un produit d’épargne à part entière dédié à l’investissement dans les entreprises sociales et solidaires. Ce fonds solidaire est constitué de 1,3 milliards d’euros, 90% sur les marchés classiques, 10% dans l’ESS (Économie Sociale et Solidaire) et permet de satisfaire le besoin de sens et de traçabilité des clients. Amundi apporte par ailleurs son expertise à ce fonds qui apprécie de travailler avec Sidi en raison de son accompagnement des structures financées, ce qui lui garantit un taux de défaut exceptionnel d’à peine 4%.

M. Diallo est le directeur général de UB Tech, une « banque de paysans » au Burkina Faso avec un budget annuel de 2,7 milliards de francs CFA (environ 4 millions d’euros). Sa politique de crédits permet de lutter efficacement contre la pauvreté en créant par exemple des petits groupements qui économisent concrètement dans des boîtes de couleur : une fois la somme minimum requise pour postuler à un prêt de UB Tech, l’argent sert de tremplin. Ce sont souvent des femmes qui investissent. Quand on sait que 70% de la population mondiale est exclue des prêts bancaires on ne peut qu’admirer ces systèmes. UB Tech est elle-même aidée par la Sidi.

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L'émission À but non lucratif est diffusée sur la radio BFM Business le dimanche à 14h. Vous pouvez retrouver le podcast des émissions sur la page À but non lucratif ainsi que sur son fil twitter @abutnonlucratif. Animée par Didier Meillerand À but non lucratif propose aux auditeurs la mise en lumière d’une initiative positive, solidaire, caritative ou humanitaire financée par une entreprise et portée par ses valeurs humaines ou de responsabilité sociale, dans le champ économique du Non Profit Business.