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Par Carenews PRO - Publié le 14 septembre 2017 - 15:02 - Mise à jour le 11 octobre 2017 - 12:20
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[ÉCLAIRAGE ] L’impact investing au service de l’ESS

Investir pour financer des entreprises sociales, des programmes de réinsertion ou encore des associations, c’est la promesse de « l’impact investing ». La pratique connait un succès croissant et se voit adoptée par des acteurs privés et institutionnels comme le montre une étude Novethic. Combiner rentabilité et engagement pour le collectif semble aujourd’hui à portée de main.

[ÉCLAIRAGE ] L’impact investing au service de l’ESS
[ÉCLAIRAGE ] L’impact investing au service de l’ESS

L’impact investing : un investissement responsable ciblé

Le Global Impact Investing Network (GIIN) présente l’impact investing comme « l’ensemble des investissements faits dans les entreprises, les organisations et les fonds avec l’intention de générer des impacts environnementaux et sociaux en même temps qu’un rendement financier ». Pour le différencier d’autres pratiques financières durables, il est notamment caractérisé, au sein d’une étude menée par Novethic en juillet dernier, par « une intention explicite des investisseurs de générer un impact social ou environnemental et l’engagement de mesurer cet impact ». À cela peuvent également s’ajouter des objectifs chiffrés et fixés avec les entreprises financées ainsi qui des mesures d’additionnalité, c’est-à-dire des estimations des retombées positives qui n’auraient pas eu lieu sans l’investissement réalisé. La démarche peut sembler complexe mais gagne en popularité auprès de nombreux acteurs. En effet, si les investisseurs particuliers sont les plus nombreux à détenir des actifs d’impact, les institutionnels, à l’image des assureurs, des banques et des fonds de pension, sont de plus en plus représentés, ou tout du moins « commencent à envisager l’impact investing ».

 

De l’épargne solidaire au fonds d’impact

L’impact investing soutient en France le secteur de l’ESS. Si ce dernier profite déjà de l’épargne solidaire, encadrée par le label Finansol, il bénéficie en effet aujourd’hui d’alternatives nouvelles pour récolter des financements. Des fonds de capital investissement à impact voient par exemple le jour. Le Club AFIC, qui compte parmi ses membres CNP Assurance, AG2R La Mondiale, Mirova ou encore Natixis, dévoilait en mai dernier que près d’1,26 milliards d’euros d’investissements ont été réalisés auprès d’entreprises, œuvrant pour l’insertion, l’immobilier social, la microfinance… Afin de mesurer les conséquences de ces soutiens accordés aux structures de l’ESS, des indicateurs publient notamment le nombre d’emplois créés, la quantité d’énergies renouvelables produites ou encore le nombre de micro-entrepreneurs accompagnés. En parallèle, la Caisse des Dépôts a lancé en 2016 le fonds NovESS se donnant pour objectif de faire « émerger des projets innovants, les futures pépites » selon Géraldine Lacroix, Directrice du département économie et cohésion sociale de la Caisse des Dépôts. Elle souligne toutefois qu’« attirer les investisseurs institutionnels vers le financement de l’innovation sociale nécessite le développement d’innovation juridiques et financières ». NovESS tente alors de répondre à ces problématiques, en s’attachant notamment à assurer « un accompagnement aux entreprises pour leur permettre de pérenniser leur modèle économique et maximiser leurs impacts ». L’objectif pour ces nouveaux fonds est donc bien d’enrayer la croyance qui consiste à associer les entreprises sociales à des niveaux élevés d’incertitudes.

 

Le Contrat à Impact Social (CIS) : un nouveau modèle d’investissement ?

Afin de généraliser l’impact investing, de nouveaux modèles d’investissements sont enfin expérimentés. Le Contrat à Impact Social (CIS) en constitue un des exemples les plus remarquables. Son fonctionnement est simple : des investisseurs privés ont vocation à financer des programmes sociaux de prévention et sont rémunérés par l’État, sous condition de résultats. Ce dernier économise ainsi sur le budget alloué à la gestion de certains risques et peut justifier que la collectivité rémunère les investisseurs. La logique apparaît surprenante et suscite des interrogations quant à la substitution des subventions publiques par des fonds privés, mais n’en demeure pas moins innovante. En mai dernier, un CIS de 100 millions d’euros a été signé avec le fonds Hémisphère, qui doit financer 10 000 places d’hébergement d’urgence issues de la transformation d’hôtels. L’investissement responsable de demain se trouverait donc à la convergence des États, des investisseurs institutionnels et des fonds indépendants. Si ce modèle doit encore faire ses preuves, il ouvre néanmoins des perspectives nouvelles pour une économie plus durable.

L'étude complète de Novethic. 

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