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Par Carenews PRO - Publié le 15 novembre 2017 - 18:07 - Mise à jour le 28 novembre 2017 - 12:56
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[Entretien] Nicolas Goudy, fondateur d’Hacktiv

Hacktiv est née de la volonté de créer une start-up combinant numérique et intérêt général. Son fondateur, Nicolas Goudy, nous raconte l’histoire de cette plateforme mettant en lien citoyens et associations pour effectuer des missions bénévoles ponctuellement. Il revient également pour nous sur sa vision de la Civic Tech.

[Entretien] Nicolas Goudy, fondateur d’Hacktiv
[Entretien] Nicolas Goudy, fondateur d’Hacktiv

 

 

Quel cheminement vous a amené à créer Hacktiv ? 

Après avoir suivi un cursus scolaire classique, fac d’éco-droit puis école de commerce, j’ai commencé à travailler au sein de différents grands groupes, comme L’Oréal, sur la question du numérique dans le secteur privé. Puis j’ai voulu mettre mes compétences à profit de sujets liés à l’intérêt général et au bien public. 

J’ai eu la chance d’intégrer la délégation française des jeunes de l’UNESCO en 2013, grâce à qui j’ai pu me rendre au start-up week-end. L’objectif de ce dernier, se déroulant généralement du vendredi au dimanche, est de créer une start-up sociale avec des structures qui répondent à l’intérêt environnemental, social ou sociétal. 

En 2012 déjà, j’avais voulu mener des actions de bénévolat pour les fêtes de fin d’année. Après de nombreuses recherches je me suis tourné vers de petites associations, mais il était difficile de trouver celle qui correspondait à mes critères. 

Sans agir directement, l’idée d’améliorer ce système m’est resté en tête et c’est au Startup Weekend Paris, pris dans l’ambiance positive où chacun proposait des projets innovants, que j’ai décidé de créer mon entreprise.

À la suite de nombreuses recherches, nous avons constaté que les jeunes étaient de plus en plus nombreux à vouloir s’investir (depuis 2010 la part de jeunes s’engageant a augmenté de 37 %) et notamment à s’investir ponctuellement. Nous avons donc décidé de mettre en place une plateforme mettant en lien particuliers et associations

 

Comment fonctionne la plateforme, les utilisateurs sont-ils au rendez-vous ?

Hacktiv développe et démocratise l’engagement citoyen, en permettant à chacun de s’engager de façon régulière ou ponctuelle selon sa localisation, ses centres d’intérêt et ses disponibilités grâce à une plateforme numérique. Nous travaillons avec les villes, car ce sont elles qui ont la légitimité pour porter de tels sujets. Après définition de leurs objectifs, nous leur créons une plateforme dédiée.

Le fonctionnement de ces plateformes est simple : l’ensemble des appels à mobilisation des associations ou des collectifs est géolocalisé sur une carte interactive de leur territoire. Chaque personne souhaitant s’engager le peut, simplement et en combinant son activité professionnelle et sa vie personnelle. 

Au lancement du projet j’ai été frappé par le fait que de nombreuses personnes s’identifient directement à la cause en me témoignant de leur expérience « Moi aussi j’ai voulu aider, sans savoir comment faire donc je ne me suis pas lancé ». Un sondage que nous avons effectué révèle que pour 78 % des utilisateurs de la plateforme il s’agissait d’un premier engagement bénévole. Cela montre bien la simplicité d’utilisation d’Hacktiv.

Aujourd’hui nous recensons 30 000 bénévoles et 2500 associations inscrites qui ont contribué à la réalisation de pas moins de 27 000 missions à Bordeaux et Paris. Déjà présents dans 7 villes, d’ici fin 2018 nous aurons développé une plateforme pour au moins 15 villes. 

 

Quel regard portez vous sur l’évolution de la Civic Tech ? 

On a tout intérêt à ce que la France devienne une référence en terme de Civic Tech. Et c’est tout à fait possible, aujourd’hui on constate l’émergence d’une multitude de projets, ce qui montre bien l’envie persistante des Français à s’engager. Néanmoins je pense que pour y parvenir, il faut définir clairement le positionnement entre l’indépendance d’une structure et le fait qu’elle travaille en partenariat avec des élus ou d’autres structures. En somme, savoir comment bien ficeler cette partie, puis ficeler son modèle économique. 

Il n’y a pas de raisons que l’ESS ne continue pas de se frayer un chemin dans notre modèle sociétal, quand on observe la hausse de création de nouveaux postes et la valorisation de ses acteurs.

 

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